Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Elle a été sélectionnée il y a une couple de mois et travaille avec les experts du volet depuis quelques semaines pour la préparation de sa prestation musicale. 

Jamais trop tôt, un spectacle faisant partie de la programmation du Festival international de la chanson de Granby est de retour pour l’année 2024. Quelque 24 artistes, dont 13 de la francophonie canadienne, seront de la partie pour cette édition. 

Passionnée par les arts depuis un jeune âge, Dayna a commencé son parcours à deux ans en pratiquant la danse traditionnelle. D’ailleurs, aujourd’hui, elle fait partie de la fameuse troupe de danse de Chéticamp, La Swing du Suête. 

Plus tard durant sa jeunesse, ce fut le théâtre qui a piqué sa curiosité et, à neuf ans, la performance musicale, notamment à travers l’école de musique Raveston. Son premier instrument était la guitare, avant d’apprendre à jouer le piano et l’ukulele. 

Le chant et la musique l’ont accompagné tout au long de ses apprentissages, de l’école de musique à l’École NDA. «Mon cours de musique était tout le temps mon cours préféré à l’école», raconte-t-elle. 

Elle compose de temps à autre, mais son plaisir, c’est d’interpréter des chansons traditionnelles de Chéticamp. C’est ce qu’elle chante le plus souvent dans sa communauté. 

Il est important pour elle de rester fidèle à la chanson traditionnelle de son village pour diverses raisons. Il n’y a pas de grands jeunes artistes à Chéticamp, dit-elle, mais elle est fière de faire partie de la relève, étant elle-même membre d’un nouveau groupe musical de la région. 

«Je voudrais continuer cette culture icette, lance-t-elle, pis j’ai pas envie de la perdre, so en utilisant la culture et les aspects traditionnels de Chéticamp, ça pourra démontrer que ça finira jamais, et que la génération qui va suivre va continuer dans leurs footsteps.» 

Selon l’équipe du Festival, Jamais trop tôt est un spectacle ayant pour but d’aider les jeunes de 14 à 17 ans de partout au pays à «cultiver et à conserver leur intérêt pour la musique francophone».

Venant d’une petite région rurale, Dayna n’a pas eu la chance de performer sur de grosses scènes de spectacle. Jamais trop tôt sera donc une occasion pour elle de sortir de sa zone de confort. 

«Je suis une artiste qu’a tout le temps resté ici, à Chéticamp, dans une petite communauté, so j’étais vraiment intéressé de pouvoir, comme une petite jeune de 17 ans de Chéticamp, aller au Québec pis chanter sur un gros estrade pis travailler avec plusieurs autres artistes de mon âge, pis travailler avec des experts pour m’aider.»  

Pour sa prestation musicale, Dayna va recevoir une liste de chansons à maitriser. Avant le jour du spectacle, elle doit être prête à faire, entre autres, un solo et des harmonies pour chacun des numéros. 

Lors de son séjour à Granby, elle sera accompagnée par une ancienne participante de Jamais trop tôt, Liliane Cormier, qui sera à ses côtés pour l’appuyer à travers l’expérience. 

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La chanson traditionnelle sera une source d’inspiration pour sa prestation musicale, peu importe les pièces à apprendre. «Dans les chansons traditionnelles de Chéticamp, il y a quasiment la même base, explique-t-elle. Pas qu’ils sonnent pareil, mais il y a comme une flow to it. So je veux garder cette flow-là entre mes chansons pour garder cette twist-là des chansons acadiennes.» 

D’après elle, des opportunités comme Jamais trop tôt permettent de mettre en évidence les efforts des générations futures de partout au Canada pour garder en vie la langue et la culture, et ce, à travers la musique.