Après avoir vu d’autres exemples de personne ayant converti de telles trailers j’ai tout de suite vu le potentiel de ces remorques lesquelles on une excellente structure et ne compromettre pas leur facilité de transport. J’aurais pu prendre l’avenue du traditionnel « fifth wheel » clé en main, déjà tout aménager, mais j’avais envie de pouvoir configurer la maison selon mes propres besoins, économiser des coûts et surtout de pouvoir passé incognito dans mes déplacements. Le trailer ne ressemble en rien à une maison conventionnelle ou à un véhicule récréatif, on dirait davantage une remorque utilisée par les compagnies de construction.
Avec mon travail comme cinématographe et ma passion pour le surf, j’avais un style de vie qui me demandait d’être souvent sur la route, je cherchais une habitation qui allait me suivre lors de mes aventures. J’aime pouvoir me sentir confortable à la maison, peu importe où le travail ou les meilleurs vagues me mènent. C’était ça le but du Tiny Shack.

Le défi principal d’une telle construction est de bien utiliser chaque pouce de l’habitacle de manière ergonomique et pratique. Dans cette optique, le trailer a été entièrement isolée afin de traverser les mois les plus rigoureux. Un mini poêle à bois d’un pied cubique a été installé pour adoucir l’intérieur, mais aussi garder l’ambiance chaleureuse de « shack » qui était recherchée. « J’aimais l’idée d’aller simplement couper mon bois à la hache pour me réchauffer ou me faire un bon café. » On retrouve même une douche/toilette dans l’espace avant de la remorque.
Afin de profiter d’une pleine autonomie, j’ai opté pour l’énergie au solaire quant à ma source d’électricité. Également, un système de collecte d’eau de pluie pour remplir mon réservoir a été installé. Cette dernière a été soigneusement camouflée entre le mur séparant le lieu de vie principal de la douche, afin de n’avoir aucune perte d’espace. L’eau est ensuite réchauffée par un chauffe-eau au propane dissimulé à l’arrière de la remorque dans un espace de deux pieds intitulé le garage

Dans une nouvelle réalité où le coût des matériaux est en hausse, j’ai tenté de garder le montant total du projet au minimum. J’ai utilisé du bois de palette recyclé, l’évier a été déniché sur la rue, plusieurs articles dont le réchaud, les batteries, les panneaux solaires ont été trouvés seconde main. Le comptoir, en bois de tilleul, a été acheté et coupé à un prix modique dans un moulin à scie dans le nord de Montréal.
Pour un néophyte en rénovation, le parcours a été tapissé d’essais et erreurs qui on mit ma patience à l’épreuve plus d’une fois. Ç’a été l’aboutissement de beaucoup d’apprentissages et de nouvelles connaissances en matière de construction. Aujourd’hui, après quelques mois de vie dans le Tiny Shack, je peux affirmer que le résultat final qui en ressort est très gratifiant. Ce nouvel espace de vie miniature me fait questionner sur comment je vivais auparavant par rapport à maintenant et quel sont les réels besoins d’un chez-soi?

