1.5 ALIVE est un concours gratuit conçu pour les jeunes Canadiens, y compris les Néo-Écossais, âgés de 12 à 21 ans, qui offre une plateforme unique pour exprimer leurs préoccupations et angoisses ainsi que leurs espoirs et leur engagement envers le climat, et ce, à travers des chansons ou des vidéos musicales.
Selon un article de recherche récemment publié dans The Journal of Climate Change and Health, au moins 56% des jeunes Canadiens ayant participé à un sondage en ligne dans le cadre du travail de recherche ont déclaré avoir peur, être tristes, anxieux ou impuissants lorsqu’on leur parle du changement climatique.
EcoNova Education croit que la voix des jeunes doit être entendue et que la voix des jeunes doit compter dans le débat sur le climat. Le but du concours est d’inciter à l’action et d’inspirer les membres de sa communauté à agir par rapport aux changements climatiques.
D’après My Climate Futur, un projet virtuel réalisé par la Vrije Universiteit Brussel, les jeunes du Canada nés en 2005 devront faire face à un doublement des incendies, six fois plus de sécheresses et quinze fois plus de vagues de chaleur.
En 2022, le groupe « La Gang De Rossland », composé d’Isla, Ellie et Hanna, a remporté le concours de rap climatique nommé 2°MAX avec leur titre Notre Terre est si belle. Grâce à leur victoire, elles ont pu réaliser un clip produit par EcoNova et édité par Garry McCarthy et EduCaption.

Les gagnantes du concours de l’année dernière, Isla, Ellie et Hanna, membres du groupe « La Gang De Rossland ».
Les jeunes Canadiens francophones et anglophones âgés de 12 à 21 ans peuvent s’inscrire individuellement ou en groupe. Les enseignants ou les chefs de chœur ont également la possibilité d’inscrire la totalité ou une partie de leur classe.
Les jeunes artistes en herbe peuvent participer au concours en soumettant un clip vidéo, se mettant en scène en chantant, avant la date limite, soit le 30 septembre 2023. De précieux lots sont à gagner, comprenant du matériel de musique, des sessions d’enregistrement professionnelles, des occasions de développement artistique, et bien plus encore.
Combler les lacunes
Créée en 2020, EcoNova Education a réalisé son premier programme d’éducation à l’environnement pour les écoles francophones de la Colombie-Britannique quatre années avant de devenir sa propre entité.
Elle travaille maintenant à l’échelle nationale avec des jeunes issus des écoles francophones et des programmes d’immersion, offrant des ateliers qui sont arrimés au curriculum de chaque province « pour que ça corresponde vraiment au programme scolaire, mais que ça aille plus loin, que ça soit plus précis puis que ça permette aux enseignants de gagner du temps », explique Aloïs Gallet, co-fondateur d’EcoNova Education.
L’enseignement de l’environnement dans les écoles du Canada n’est pas du tout négligé, précise le co-fondateur, mais il n’est pas au niveau. « Les enseignants, même quand ils ont de très bonnes volontés, qu’ils sont sensibles, ils n’ont pas été formés à ces enjeux », dit-il.
Ce dernier insiste sur le fait qu’il faut des années d’études pour maîtriser la matière, comme n’importe quel domaine, d’où l’intervention d’EcoNova Education pour approfondir la réflexion sur la crise climatique.
Lors des ateliers, les formateurs posent la question suivante : quelles sont les conséquences du changement climatique qui vous inquiètent le plus ? Les réponses qui reviennent le plus souvent sont les incendies de forêt, la perte de la biodiversité, les inondations, les tempêtes, etc.
C’est plutôt bon signe, selon M. Gallet, dans le sens que ça démontre que les élèves sont en mesure de relier la théorie du changement climatique aux conséquences réelles à proximité de chez eux. « Ça devient de plus en plus personnel pour ces jeunes-là », affirme-t-il.
D’un océan à l’autre
L’éducatrice à l’environnement Caroline Malczuk, qui réside en Nouvelle-Écosse, mentionne que son projet consiste à soutenir l’implantation d’EcoNova Education dans la région, notamment en collaborant étroitement avec par exemple le Conseil scolaire acadien provincial.
Mme Malczuk a aussi l’intention d’organiser des projections suivies de débats publics en partenariat avec l’Alliance française de Halifax, tout comme fait l’organisme déjà à Vancouver, où ses bureaux principaux sont situés.
De plus, elle compte sensibiliser les organisations et entreprises francophones locales à la Fresque du Climat, un atelier de formation et d’éducation populaire, pour qu’ils puissent en bénéficier et contribuer à la cause environnementale.