Melissa : Bonjour M. Jalapeño Papa, ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé !

Jalapeño Papa : Oui ! Ça fait longtemps ! 

Melissa : Pis tu joues pas mal de musique que je vois sur les médias sociaux ; t’étais au Manitoba dernièrement ?

J : Oui, ça c’est plutôt quand je joue avec le groupe à P’tit Belliveau, mais ç’a tout commencé avec Jalapeño Papa. 

M : Ah ouais, tu joues la bass avec P’tit Belliveau ! Tout autour du Canada, n’est-ce pas ? Même en France ?

J : Ouais, surtout au Québec… on a aussi fait le Festival du Voyageur à Winnipeg, pis on s’est rendu en Colombie-Britannique, pis la France aussi ! On a quésiment été jouer en France, Belgique et Suisse… mais c’était trop dans l’horaire pour ce mois ici.

M : Wow, ça s’aurait été incroyable !

J : Ouais, on va mettre ça dans le futur pour sûr !

M : Ça c’est vraiment cool ! Vous créez vraiment une vibe que les Acadjonnes pis les autres musicien.ne.s sont en train d’aimer ! Trouves-tu qu’il y avait un manque de ste genre de musique ?

J : Je veux dire ouais, mais c’est comme… Radio Radio à « paver » le chemin, pis il y a jamais vraiment eu quelque chose exactement comme P’tit Belliveau… alors, c’est juste comme… on est maintenant icette !

M : C’est ça… pis le monde aime ça !

J : Oh ouais, c’est encore drôle de voir les gens « fan-girler » pis « fan-boyer » sur P’tit Belliveau… juste un regular dude de Clare, mais le monde trip !

M : Ça c’est trop cool, ça doit être le fun de faire partie de ste vibe que vous créez ensemble…

J : Ouais, pour sûr ! La création du tout, c’est surtout lui, mais nos spectacles, c’est différent parce que c’est tous des amis pis je pense que c’est une grosse partie pourquoi qu’on a du succès parce que ça se montre sur la scène qu’on est des meilleurs amis. Si nous autres on s’amuse, souvent le monde dans la salle se dit : « hey, regarde cette dynamique, c’est comme un party, nous aussi on veut en faire partie ! »

M : Ouais ! Pis votre énergie est en train de se transmettre dans la foule qui fait que la foule veut faire partie de l’amitié que vous êtes en train de démontrer sur la scène…

J : Oui, exactement ! C’est comme tu peux dire que ce n’est pas juste des musiciens embauchés pour jouer la gig avec lui…

M : Non… c’est sa « gang », c’est sa « crew »…

J : C’est sa « gang », c’est sa « crew », c’est du monde qu’a passé 2 000 heures dans la van avec lui !

M : Ça c’est awesome… vous vous connaissez vraiment bien, ça doit ! So, pour Jalapeño Papa… essaies-tu de trouver du temps pour lui aussi ? Est-ce que Jalapeño Papa c’est ta chance de créer comme musicien solo ?

J : Exactement, mais c’est pas que je voulais nécessairement créer exactement ça, mais c’était un projet que j’ai créé pour me prouver à moi-même que je vais faire un EP, je vais créer un concept, un personnage artistique, me créer un « album cover » … je voulais apprendre à faire tout ça. Pis là, une fois que (l’album) était sorti, je voulais voir c’était quoi le feedback, pis le Gala de la chanson s’est passé, donc rendu la fin, c’était comme, je suppose it’s a thing… il faut maintenant voir comment loin qu’on peut pousser ça. 

M : Pis t’as ouvert le spectacle à Lisa LeBlanc, il n’y a pas longtemps !

J : Ouais ! J’ai aussi créé assez de contenu vidéo pour elle, y inclus le vidéo officiel du premier single de sa neuve album Disco Chiac… celui avec les rollerblades. Moi pis un autre dude de Moncton, Evar Simon, on a réalisé ça ensemble.

M : Ça fait que, t’es en train de porter plusieurs chapeaux ! Même plus qu’on réalise !

J : Bein, c’est ça, tu sais, dans la music biz, si tu veux survivre, t’acceptes pis tu découvres comment le faire as you go !

M : Ça c’est awesome ! Ça c’est vraiment du talent de juste aller chercher les habiletés que t’as besoin pour être un artiste à temps-plein… tu devrais en être très fier !

J : Bein, merci ! J’ai réalisé ça aussi parce que ça peut être stressant de faire des gros spectacles, comme pour Lisa, pis c’est facile de se perdre dans les aspects plus stressants du tout. Mais une fois qu’on a joué le show, pis ça se déroule comme ça se déroule… pis il y a des erreurs parfois, mais le public trouve que c’est awesome pis le monde nous approche avec des compliments, pis j’ai un groupe maintenant qui me supporte, quatre boys de chez-moi… et eux sont tellement heureux d’être dans cette univers icette asteur que c’est comme… n’importe quoi qui se passe avec le projet-même, si tu t’aperçois que s’amène du bonheur, c’est cool.

M : Trop vrai… pis c’est cool que les personnes avec qui tu joues sont tous tes chums. C’est awesome que t’es capable d’utiliser ta passion pour aussi faire une vie, ainsi que d’être entouré du monde qu’est de la famille choisie.

J : Oui ! Pis avec P’tit Belliveau, c’est Jonah qui nous a invité et pour mon groupe j’utilise un peu son modèle, mais comme… à qui d’autre que je vais demander ? Tu ne peux pas raisonnablement embaucher un musicien ou une musicienne professionnelle pour apprendre 10 nouvelles tunes, où on va juste répéter trois ou quatre fois, pis on va jouer le show, pis ça va juste te payer 50 pièces, alright ? 

M : Ouais, c’est vrai… I guess nos chums sont plus apte à nous aider quand ça vient à jouer notre musique pis des gigs. 

J : Exactly, pis dans un dream monde j’aimerais que ma band soit variée, avec de la diversité, des femmes, du monde trans, tous les couleurs… mais couramment ma band reste toute dans la même maison pis ils sont tous déjà dans une band, déjà avec une jam space, pis j’ai dit : « voulez-vous faire cette gig ? » Ils ont dit oui. Pis une fois qu’ils sont impliqués dans le projet, eux aussi méritent d’être là et je ne peux pas juste les remplacer… il y a tellement de choses qui va dans faire des décisions parfois…

M : Ouais… mais si que ça fait de la suite, go for it… vous faisez une bonne job !

J : Bein merci beaucoup, Mel !