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Enfant de Chœur : une exposition de François Gaudet au CMA 2024

La nouvelle exposition de l’artiste multidisciplinaire François Gaudet, Enfant de Chœur, se déroulera tous les jours, de 10 h à 16 h, lors de la période du CMA 2024.  — PHOTO: De gracieuseté
La nouvelle exposition de l’artiste multidisciplinaire François Gaudet, Enfant de Chœur, se déroulera tous les jours, de 10 h à 16 h, lors de la période du CMA 2024.
PHOTO: De gracieuseté
Originaire de Saint-Bernard, François Gaudet est un artiste de la peinture acrylique, du spray paint, de la photographie et du crayon couleur. Ses œuvres seront en exposition à l'église Saint-Bernard tout au long de la période du Congrès mondial acadien.
Enfant de Chœur : une exposition de François Gaudet au CMA 2024
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Le Courrier l’a rencontré en vue de partager aux lecteurs non seulement l’idée de son œuvre, mais aussi et surtout des renseignements sur cette exposition pour laquelle il se montre très enthousiaste.

M. Gaudet a déjà participé à plusieurs expositions explorant l’identité acadienne contemporaine, dont Révangéline Trail à Caraquet, au Nouveau-Brunswick, et Acadie : Le peuple, le paysage, l’histoire à la Galerie Père Léger Comeau de l’Université Sainte-Anne. 

La prochaine exposition sera Enfant de Chœur à l’église Saint-Bernard, tout au long du Congrès mondial acadien (CMA) 2024. Présentée par la Société Héritage Saint Bernard, cette exposition se déroulera tous les jours, de 10 h à 16 h.

Force est de constater que l’église Saint-Bernard marque foncièrement la vie de François Gaudet. «La silhouette gothique de l’église Saint-Bernard a occupé une place centrale dans mon parcours artistique, précise-t-il. Mes premières années en tant que garçon de chœur, entouré des résonances profondes de l’orgue Casavant et des harmonies chorales célestes venant du balcon majestueux de l’église, ont laissé une empreinte indélébile sur ma sensibilité créative.» 

Selon l’artiste, l’interaction entre l’espace sacré et le son de Saint-Bernard continue de le fasciner.

Un exemple des toiles de l’exposition Enfant de Chœur

PHOTO: de gracieuseté

Par ailleurs, cette exposition aura un caractère hautement symbolique. «La récente transformation de l’église, passant d’un sanctuaire sacré à un espace séculier, a profondément influencé mon travail contemporain et permis l’installation de Enfant de Chœur, explique M. Gaudet. Maintenant exposée dans cet espace réimaginé, l’œuvre invite les spectateurs à dialoguer entre l’identité personnelle et la riche trame architecturale et culturelle de l’église.»

«Dans Enfant de Chœur, je présente une série d’autoportraits expansifs qui traversent un paysage métaphorique, où mon monde intérieur se mêle aux échos historiques», souligne l’artiste. Il ajoute que chaque portrait est une exploration visuelle de l’identité, naviguant entre présence et absence, réalité et mémoire.

Selon le natif de Saint-Bernard, Enfant de Chœur allie l’immédiateté brute de la photographie avec le potentiel transformateur de la peinture. Il croit dur comme fer que cette œuvre étend son exploration de l’autoportrait vers des territoires artistiques nouveaux et inexplorés.

«L’œuvre interroge l’essence spirituelle des églises institutionnelles à travers des images évocatrices : corbeaux et gargouilles gothiques contrastent avec la méduse immortelle, symbole d’endurance et de transformation, précise-t-il.  Le design réinvente les transepts de Notre-Dame de Paris en calotte crânienne, tandis que la dentelle et les napperons évoquent la domesticité acadienne. La palette de couleurs, inspirée du drapeau acadien, tisse ensemble des identités culturelles complexes au sein de cette narration artistique.» 

En effet, Enfant de Chœur a évolué au fil des années, selon l’artiste. «Je suis ravi de le présenter dans l’église Saint-Bernard», confie-t-il. 

Selon ce dernier, le CMA offrira aux visiteurs l’occasion d’entrer en contact avec sa vision artistique, si bien qu’il est impatient d’explorer davantage cet espace gothique pour d’autres projets. «J’invite également d’autres artistes à envisager cet espace sacré, mais séculier, pour leurs propres explorations créatives», conclut-il.