Les principaux initiateurs de ce projet sont Pamela Maher, directrice de la bibliothèque de Sainte-Anne et cheffe du projet, Clint Bruce, professeur à Sainte-Anne, titulaire de la Chaire de recherche en études acadiennes et transnationales (CRÉAcT) et directeur de l’Observatoire Nord/Sud, et Ramona Blinn, coordinatrice de l’Observatoire Nord/Sud et étudiante à la maîtrise ès arts en cultures et espaces francophones à la même université.
Il était 10 heures et quelques poussières lorsque Pamela Maher a présenté de fond en comble ce projet. Après sa présentation vient ensuite le professeur Clint Bruce qui a présenté La diaspora acadienne au fil de nos histoires : projet d’histoire orale, le projet inaugural de cette plateforme.
Il s’agit d’une collection numérique accessible intégralement en ligne, qui met en valeur les témoignages d’individus ayant contribué au tissage de liens entre les communautés acadiennes du Canada et la Louisiane d’héritage francophone.
La troisième personnalité importante de Stella est Ramona Blinn, qui a aussi présenté au public son apport à Stella.
Stella est un portail en ligne permettant à une personne de découvrir la recherche de l’Université Sainte-Anne et le patrimoine de l’Acadie en Nouvelle-Écosse, où qu’elle soit. « Stella est un dépôt institutionnel », souligne Mme Maher, lors de sa présentation.
Pamela Maher, Clint Bruce et Ramona Blinn, les têtes pensantes de Stella (de gauche à droite).
Selon l’Association des bibliothèques de recherche du Canada, par dépôt institutionnel, il faut entendre une archive numérique de la production intellectuelle de l’établissement.
Questionnée sur ce qui l’a poussée à prendre une telle initiative, Mme Maher affirme qu’elle a toujours voulu rendre l’information accessible à tout le monde. « Comme bibliothécaire, j’ai à cœur comment desservir tous les gens qui pourraient s’intéresser à l’information dans toutes ses formes, surtout l’information qui est importante à la culture et l’expérience de notre communauté, précise-t-elle. C’était donc évident pour moi, dès le début, que le partage ouvert de la recherche et du patrimoine qui sont publiés dans Stella devrait être une priorité fondamentale pour le portail. »
Clint Bruce abonde dans le même sens. « Il m’a semblé très important que la CRÉAcT contribue à cette initiative parce que celle-ci correspond parfaitement aux priorités de la chaire et de l’Observatoire Nord/Sud. Par-là, j’entends l’impératif de mettre le savoir à la disposition de tout le monde, souligne le titulaire de la CRÉAcT. Ainsi, cette plateforme s’intègre dans une stratégie globale, qui comprend des activités publiques, des publications et des produits médiatiques comme des balados ainsi que, bien sûr, la chronique de l’Observatoire dans Le Courrier de la Nouvelle-Écosse. »
Selon le professeur au département des sciences humaines de Sainte-Anne, mettre les fruits de la recherche à la disposition du public, pour le bien de la société, c’est une valeur fondamentale de l’université. « Pour comprendre l’Acadie contemporaine et l’évolution de la diaspora acadienne, il faut s’intéresser aux gens : à leurs expériences et à leurs perspectives. Grâce à Stella, tout le monde pourra se servir de ces entretiens et d’autres collections à venir », conclut-il.
Mme Maher et son équipe avaient pris plus de trois ans pour la matérialisation de ce projet. L’idée est survenue en automne 2020 par une évaluation de produits sur le marché.
Au printemps 2021, l’équipe a choisi la plateforme et a aussi fait des demandes de financement. La mise en œuvre du système a été effectuée au cours de l’été de cette même année.
Entre automne 2021 et automne 2023, c’était la phase de la traduction et de développement. Cette longue période a été interrompue par la pandémie de la COVID-19.
Stella est une plateforme grâce à laquelle tout le monde peut découvrir le patrimoine et la recherche dans Google et d’autres fureteurs, 24 heures sur 24. L’accès à la recherche n’est plus limité et il est maintenant possible d’y trouver un texte intégral dans le contenu textuel.
Maintenant que Stella a été lancé, il y a d’autres étapes à venir, mentionne la directrice de la bibliothèque de Sainte-Anne, comme le développement d’autres projets et d’une documentation pour appuyer les usagers. « Je prévois [de voir son] contenu croître et diversifier pour inclure les sciences, les sciences administratives et les sciences de l’éducation », précise-t-elle.
Dorénavant, il est possible de rechercher la totalité des collections dans le portail.
