De nombreux résidents de la région et d’ailleurs ont entendu parler ou vu les créations colorées et vibrantes de l’artiste folklorique autodidacte Diane Bourgeois. Née en 1957 dans le pittoresque village acadien de Chéticamp, elle a grandi avec trois frères aventureux, un père pêcheur et une mère amoureuse de la nature. 

Cette artiste a commencé à peindre en 1992 lorsque sa mère est décédée subitement. Pendant cette période sombre, Mme Bourgeois a trouvé du réconfort en peignant ce qu’elle appelle des « souvenirs d’enfance ».  Ces précieux souvenirs, qui la ramenaient à une période joyeuse de sa vie, ont nourri les idées de ses créations d’enfants qui jouent au hockey, qui pêchent ou qui passent du temps dehors. 

La seule formation artistique formelle de cette artiste peintre remonte à 1993, lorsqu’elle s’est inscrite à un cours de peinture local. Le professeur lui a dit qu’elle avait un style si particulier et qu’elle n’avait pas besoin de suivre des cours. 

La peinture réaliste n’était pas pour elle. Sa passion était l’art naïf, un style sans contraintes ni limites, avec des couleurs vives, audacieuses et captivantes qui ressortent. Mme Bourgeois a donc quitté le cours avec l’objectif de s’amuser en peignant.

Cette artiste a peint plus d’un millier de toiles, dont plusieurs ont été vendues dans son ancienne boutique, Le Motif, qui était située le long de la rue principale de Chéticamp pendant une quinzaine d’années. Après le 11 septembre (9-11), une série d’événements qui a eu un impact négatif sur l’industrie touristique, Mme Bourgeois a fermé sa boutique et a déménagé en Alberta, où elle a travaillé dans les camps. Mais cela ne l’a pas empêchée de poursuivre sa passion en réalisant des peintures qu’elle offrait en cadeau à des amis spéciaux.

À son retour au Cap-Breton, Mme Bourgeois s’est mise à la sculpture, un passe-temps que son défunt père appréciait. Il passait de nombreuses heures à tailler le bois, et elle a songé à s’y essayer. Elle aime particulièrement faire des dessins en bois du père Noël, mais elle préfère encore la peinture.

Les œuvres de Diane ont été présentées durant une émission nationale de la CBC, en 1995. La même année, ses œuvres ont fait partie d’une exposition avec jury à Showcase Halifax, qui s’est tenue pendant le sommet du G7. En 2000, elle a offert une peinture à l’ancienne gouverneure générale, Adrienne Clarkson. 

Mme Bourgeois est actuellement artiste en résidence au Centre de la Mi-Carême, dans le hameau acadien de Grand Étang. Elle enseigne l’art de la fabrication de masques et crée divers produits vendus à la boutique.

Ses œuvres ont été présentées lors de festivals folkloriques tels que le prestigieux Nova Scotia Folk Art Festival et dans des galeries à travers le Canada et à l’étranger.

Lorsqu’on lui demande pourquoi elle aime peindre, Mme Bourgeois répond : « La peinture est bonne pour ma santé mentale, elle est thérapeutique. Je me perds dans mes tableaux, j’oublie tout. Je ne pense pas à la vie ou aux problèmes. Je vis le moment présent et les heures passent. »

« Je continuerai à peindre pendant des années. Même si je deviens un jour résidente au Foyer Père Fiset, je peindrai là-bas », conclut l’artiste. 

À partir du 9 juillet, de 19 h à 21 h, le public pourra contempler les plus récentes œuvres d’art naïf de Mme Bourgeois au Centre de la Mi-Carême à Grand-Étang. L’exposition se poursuivra tous les jours d’ouverture jusqu’au 30 juillet.

Les personnes intéressées par ses créations peuvent lui rendre visite au Centre de la Mi-Carême ou consulter la page Facebook Folkart by Diane Bourgeois.

(Certaines informations de cet article proviennent d’une entrevue avec Daniel Aucoin, animateur de Radio CKJM, et Diane Bourgeois, avec sa permission).