Stéphanie LeBlanc part à la retraite après 24 ans au Courrier, laissez lui un petit mot de gratitude
Au fil des années, en travaillant principalement dans l’industrie du journalisme, j’ai été témoin de première main des nouvelles et des histoires qui touchent toutes les régions acadiennes et francophones de notre province. J’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreuses personnes de toute la Nouvelle-Écosse ainsi que des visiteurs venant d’aussi loin que la Louisiane et la France, qui ont pris le temps de s’arrêter à nos bureaux pour en apprendre davantage sur notre journal, notre mode de vie et notre langue acadienne unique.
J’ai également eu le plaisir de travailler avec de nombreux journalistes, étudiants et jeunes adultes venus de France, en tant que correspondants, ainsi que de Montréal ou de la ville de Québec pour apprendre le métier de journalisme. Cela a certainement rendu mon travail plus intéressant et plus enrichissant !
En tant que graphiste de métier, j’ai eu l’occasion de voir les progrès de la technologie au fil des années et de voir les manières dont ces avancements ont changé mon travail… De l’utilisation d’une chambre noire pour développer les photos et la mise en page en collant du texte et des photos sur de grandes feuilles de papier au-dessus d’une table de lumière… jusqu’à faire tout cela assis devant un ordinateur.
L’arrivée d’Internet dans les années 80 a marqué le début d’une grande progression dans le domaine de la presse écrite, rendant le processus d’envoi des fichiers de journaux à n’importe quel imprimeur beaucoup plus efficace, et ce, à n’importe quelle distance. Au début, cependant, la vitesse d’Internet était lente… Il fallait quelques heures pour envoyer les fichiers. Aujourd’hui, cela prend quelques minutes ! Le journal peut être envoyé à l’imprimeur le matin ainsi que vérifié, imprimé et expédié en fin d’après-midi, ce qui signifie que nos lecteurs peuvent recevoir le journal le lendemain ou le jour suivant, au lieu d’attendre une semaine !
L’avantage supplémentaire de travailler pour un journal est que j’ai la chance unique de pouvoir voir physiquement le travail que j’ai effectué au fil des années, qui comprend plus de 1 200 journaux ainsi que divers autres documents imprimés, y compris des livres, des brochures touristiques, etc.
Travailler au Courrier m’a certainement apporté plus de confiance et de fierté, en tant que francophone. Ayant passé la plus grande partie de ma vie dans une petite communauté acadienne, cela m’a fait réaliser l’importance de sauvegarder notre langue, de continuer à parler, à écrire et à lire en français et de raconter nos histoires pour les générations futures. Je n’ai jamais tenu pour acquis le fait de pouvoir travailler dans un environnement francophone.
Lorsque j’ai commencé à travailler au Courrier, en 1994, nous étions neuf employés… Ce nombre s’est finalement réduit à seulement deux employés travaillant au bureau au cours de la dernière décennie. Pourtant, avec l’aide de nos pigistes à travers la province, nous réussissions toujours à publier un journal chaque semaine !
Heureusement, cette dernière année a vu la croissance d’une nouvelle équipe de quatre jeunes adultes, travaillant dans différents coins de la province, qui sont prêts à prendre les rênes et à amener le journal vers l’avenir.
Le journal a fait face à de nombreux obstacles au fil des années… Et pourtant, il est toujours là, après 86 ans. Longue vie au Courrier ! J’espère que vous continuerez tous à lire et à soutenir notre journal !
Stéphanie LeBlanc
Graphiste
