La Mi-Carême 2024 se déroulera du 3 au 9 mars et commencera par Laissons entrer les Mi-Carêmes, le dimanche soir au Centre de généalogie Père-Charles-Aucoin, aux Trois Pignons, lors d’une émission en direct sur Radio CKJM. Les Mi-Carêmes sont les bienvenues pour donner le coup d’envoi du festival de cette année.

Bien sûr, le Centre de la Mi-Carême à Grand-Étang est un endroit très spécial, qui accueille les observateurs et les Mi-Carêmes pendant toute la semaine de célébration, offrant ainsi un véritable aperçu de cette coutume. 

La Mi-Carême évoque pour beaucoup des souvenirs d’enfance ou des activités plus récentes. Les gens « courent la Mi-Carême » en portant leur costume et en visitant les maisons qui les accueillent. 

Elle est encore célébrée à Saint-Joseph-du-Moine, Grand-Étang, Chéticamp, à Fatima, aux Îles-de-la-Madeleine, à Natashquan et Pointe-Parent, sur la Côte-Nord du Québec, ainsi que dans la région de Tignish et Palmer Road, à l’Île-du-Prince-Édouard.

Bien sûr, la Mi-Carême a évolué au fil des ans, mais comme au temps des ancêtres de la région, elle est comme un médicament spécial, un grand divertissement et un événement communautaire. Aujourd’hui, il s’agit d’une célébration pour divertir et pour s’assurer que la communauté soit en bonne santé.

Au fil des ans, j’ai souvent écrit des articles sur cette phénoménale tradition de la Mi-Carême, qui a lieu chaque année dans la région francophone d’Inverness, mais cette coutume est célébrée de différentes manières. 

Par exemple, à Chéticamp, de nombreuses maisons et associations accueillent la Mi-Carême. Certains les laissent entrer dans leurs sous-sols, leurs garages ou leurs cuisines. Nous avons également Le Centre de la Mi-Carême, Le Foyer Père Fiset, La Porte Verte, Les Trois Pignons, l’École NDA et bien d’autres encore. 

Ils attendent avec impatience l’arrivée des personnes masquées. Certains sont ouverts matin, midi et soir. Nombreux sont ceux qui choisissent de jouer le rôle des « observateurs », essayant de deviner qui se cache sous le masque.

La nourriture et les friandises, en particulier les bonbons, le tamarin (tire dur) et le caramel sont prêts et la musique, qu’elle soit en direct ou enregistrée, encourage tout le monde à danser une ou deux gigues. 

Ce qui était autrefois célébré par les ancêtres d’ici pour une journée, le jeudi, est devenu une semaine entière. Certaines années, plusieurs maisons peuvent accueillir jusqu’à 1 000 Mi-Carêmes au cours de la semaine de fête. Cette coutume amusante s’adresse aux personnes de tous âges et constitue une excellente activité familiale.

Pour plusieurs membres de la région acadienne de Chéticamp, il est important de conserver les traditions, car, selon eux, elles aident l’individu à se forger une identité et contribuent à rattacher les apprenants à leur famille et à leur lieu d’origine, leur donnant un sentiment de sécurité et de continuité, d’une année à l’autre. 

La Mi-Carême est une fête qui s’est transmise de génération en génération et il semble qu’il n’y ait pas de fin à cette période préférée de l’année pour tant d’Acadiens !