L’auteure Martine Jacquot fut l’invitée d’honneur, à l’hôtel du Gouverneur de la Nouvelle-Écosse.
Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Cette soirée fait partie de Evenings @ Government House, une série d’événements publics gratuits ayant pour objectif de mettre en valeur l’histoire, le patrimoine et la culture de la Nouvelle-Écosse.
C’était au tour de la communauté acadienne et francophone d’être à l’honneur. « Nous avons pensé qu’il s’agirait d’une merveilleuse façon de mettre en valeur une partie du travail francophone et acadien qui se déroule dans la province », déclare Melissa Goertzen, conseillère en communication du Bureau du lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse.
Lors de l’événement de mardi, Mme Jacquot a présenté un extrait de son roman Déferlement sur le siècle nouveau.
« Être dans un endroit aussi prestigieux, avec des gens de qualité, des gens importants, ça me touche que mon écriture m’ait ouvert la porte de cette maison », déclare l’invitée.
Cette dernière a offert une copie de la première édition de son roman Au gré du vent au lieutenant-gouverneur, en guise de remerciement.
L’auteure a régulièrement la chance d’aller à l’étranger pour faire des lectures et discuter avec des étudiants qui lisent ses livres. En Nouvelle-Écosse, la province où elle réside depuis longtemps, ce fut la première présentation de ce genre.
Melissa Goertzen, conseillère en communication du Bureau du lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse.
Depuis plus de 40 ans en Nouvelle-Écosse, Mme Jacquot a porté plusieurs casquettes. Elle a été présidente du Conseil culturel acadien de la Nouvelle-Écosse pour une période de trois ans. Elle a aussi créé la revue ARTcadie, enseigné la littérature acadienne dans divers établissements postsecondaires et fait du journalisme.
Elle est d’avis qu’il y a un manque de représentation des auteurs locaux, notamment dans le curriculum scolaire. « J’ai comme l’impression que les gens qui prennent des décisions au CSAP sont totalement ignorants, j’insiste, ignorants de ce qui s’écrit ici », lance-t-elle.
Selon Mme Jacquot, il y a un besoin à combler. « C’est pas souvent qu’on a la chance d’entendre des gens qui écrivent », commente-t-elle.
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De nombreux auteurs originaires de la province ont des trésors à offrir, insiste-t-elle, dont René LeBlanc, qui a rédigé Derrière les embruns et les écrivains comme Georgette LeBlanc, sans oublier les personnes de lettre qui ne sont plus parmi nous, qui ont travaillé sur des glossaires et rédigé des dialogues en acadien pour préserver la culture.
Lors de la dernière soirée de Evenings @ Government House, le lieutenant-gouverneur a invité George Elliott Clarke, originaire de Windsor, en Nouvelle-Écosse, afin de célébrer la poésie et la chanson rendant hommage à Viola Desmond.
Le lieutenant-gouverneur se trouve dans une position unique, car une grande partie de son rôle est cérémonial. « Il s’agit donc d’aller dans la communauté et d’apprendre ce que les gens font pour aider à construire la province, mais aussi d’honorer l’histoire de la province et de sensibiliser les gens à nos racines et à nos origines, qui sont bien sûr très diverses », explique Mme Goertzen.
« Nous avons beaucoup de pièces différentes du casse-tête qui contribuent à ce que nous sommes en tant que Néo-Écossais », conclut-elle.
Pour le Mois de la Francophonie, il y aura un lever du drapeau ainsi que la présentation du Prix d’excellence du lieutenant-gouverneur pour l’Acadie et la Francophonie de la Nouvelle-Écosse. Le public a jusqu’au 8 mars pour soumettre une candidature.
