Magdalen Samson (Madouesse) à la langue et la culture acadienne bien à cœur. Elle le démontre avec ses nombreuses implications dans la communauté de Richmond et avec des organismes qui touchent les Femmes. Elle est mère de quatre enfants et elle a six petits-enfants. Elle est également enseignante retraitée de l’école élémentaire de Petit-de-Grat où elle a travaillé pendant 32 ans.
La situation de la femme, d’hier à aujourd’hui
« J’ai été élevé dans une famille où les femmes prenaient leur place, confie Magdalen Samson. On était pas mal leader là-dedans. Ma grand-mère était avant son temps. Elle pensait que c’était plus important d’éduquer les filles que les garçons parce qu’au final, c’est les femmes qui allaient éduquer leurs enfants; elle nous a montré comment prendre notre place. »
« Ça prit du temps avant que la société s’ouvre les yeux, dit-elle. On (les femmes) avait des ateliers de confiance en soi parce que ça manquait beaucoup aux femmes, mais ça, ça reste un travail constant. Les femmes doivent apprendre à prendre leur place à n’importe quels niveaux. »
« Dans les années 70, les choses ont commencé à bouger. On était plus conscient que les femmes avaient une place dans la société. »
Même si elle admet que la situation des femmes a beaucoup changé depuis qu’elle est jeune, elle reconnait qu’il reste encore pas mal de travail à faire. Par exemple, les choix de carrière des femmes ont beaucoup évolué, et l’échelle salariale a augmenté aussi, même si ce n’est pas encore l’égalité.
« On est plus conscient que les femmes ont beaucoup à offrir dans la société. Avant, les femmes restaient à la maison. Si elles [avaient] une carrière, ce n’était pas bien vu. Maintenant, c’est plus accepté. C’est même possible pour les femmes de faire des métiers non traditionnels. C’est des choses qu’on n’aurait pas vues avant », constate Mme Samson avec enthousiasme.
Implications de Mme Samson
Magdalen Samson raconte qu’elle était aussi très impliquée lorsqu’ils ont mis l’école acadienne en place à l’Isle Madame. Ils sont plusieurs à avoir travaillé fort pour que les gens de la région puissent recevoir une éducation en français.
Plus récemment, Mme Samson s’implique beaucoup dans l’Église. Elle est en tête du comité de catéchèse de Petit-de-Grat. Elle enseigne également la religion aux jeunes et juste avant COVID, elle allait souvent à l’école pour lire des histoires avec jeunes.
Mme Samson est la présidente de l’Association des femmes acadiennes de Richmond, une organisation locale avec près de 70 membres. « On essaie de souligner et de promouvoir le travail des femmes et de les encourager à s’impliquer dans la communauté. On essaie aussi de les honorer de différentes façons. »
Prix reçu
En 2022, Mme Samson a reçu la Médaille du jubilé platine de la Reine Elizabeth II, une distinction décernée à des gens de la Nouvelle-Écosse et du Canada qui contribuent au mieux-être de leur collectivité.
En 2003-2004, Magdalen a été récipiendaire du Certificat de Mérite Denise Samson, un prix qu’elle a reçu pour avoir contribué à l’avancement des femmes acadiennes et francophones de la Nouvelle-Écosse.
Mot de la fin
Magdalen Samson a été impliqué et est toujours impliqué dans plusieurs organismes provinciaux, dont l’Est Canadien de la Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises, la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse, l’Institut du développement communautaire de la Nouvelle-Écosse, Catholic Women’s League, les amis de la Picasse et bien d’autres.
Magdalen Samson est une femme inspirante qui a grandement contribué à l’avancement des filles et des femmes à travers les années. « Je suis fière d’être une femme. Je vais continuer d’aider et de lutter pour le droit des femmes. J’y crois beaucoup. »
