POINTE-de-L’ÉGLISE : Le 20 juin 1979 étaient réunis à Yarmouth un groupe de quelque 80 anglophones et francophones pour discuter du problème de l’assimilation des Acadiens. Parmi les participants invités à cette rencontre organisée par le Conseil des Chrétiens et des Juifs, en collaboration avec l’Université Sainte-Anne, figurait la présidente de l’Alliance pour la préservation de l’anglais, Madame Mary Gillis. L’édition du jeudi 28 juin 1979 du Courrier de la Nouvelle-Écosse rapporte « du tonnerre sans éloizes » à cette rencontre au cours de laquelle Madame Gillis a exposé la position anti- bilinguisme de son groupe qui
comptait à l’époque quelques 6 000 adhérents. Gillis s’indignait que sa boîte de Corn Flakes lui parlait dans les deux langues officielles(!), ce qui, selon elle, représentait une dépense trop coûteuse. Elle estimait que les deniers publics devraient plutôt être investis pour subventionner les taux d’électricité. Elle déplorait également le fait que des unilingues anglophones soient désavantagés dans leur recherche d’emploi à Greenwood où certains commerçants préféraient embaucher des employés bilingues capables de servir les soldats francophones qui résidaient sur la base militaire.