Mme Bouchard a œuvré activement toute sa vie pour la vitalité de la langue française. Elle est déjà récipiendaire de la médaille Léger-Comeau de la Société nationale de l’Acadie, de l’Ordre de la Pléiade de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie et membre de l’Ordre du Canada. 

À l’aube de ses 103 ans de fête, elle demeure un phare rassembleur. Après sa retraite et son retour dans sa communauté, elle a contribué à l’obtention du statut acadien de l’école de Pomquet en 1992, qui a mené à la création en 2000 d’une nouvelle école au sein du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP). 

De plus, elle est récipiendaire de divers honneurs, dont le Certificat de mérite Denise Samson et le Certificat d’hommage aux bénévoles du Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse (RANE).

« Nous sommes très honorés de reconnaitre la contribution d’une femme qui s’est dévouée à la cause des personnes aînées et qui a fait une réelle différence chez elle, en Nouvelle-Écosse, et pour la francophonie canadienne. Nous devons continuer à valoriser l’engagement citoyen », a déclaré la présidente de la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC), Solange Haché. 

« Ayant vécu à Montréal, où elle a élevé une famille de six enfants, elle est revenue par la suite à Pomquet, poursuit Mme Haché. Dès son retour, elle s’engage dans plusieurs projets et organismes à la défense de la culture acadienne et de la langue française. » 

Avec persistance, May Bouchard a déployé beaucoup de vigueur, d’énergie et d’enthousiasme comme instigatrice ou comme participante à plusieurs organisations et projets dans la communauté. 

Elle a reconnu la nécessité de mettre sur pied un organisme qui défend les intérêts des aînés. En 1995, elle fonde avec une amie le RANE. Quelques années auparavant, elle a créé la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse (FFANÉ), qui deviendra l’organisme porte-parole des femmes acadiennes dans la province. 

Suzanne Bouchard, au nom de sa mère May, a accepté le prix lors de la cérémonie. « Ma mère est contente d’être reconnue au niveau national », déclare-t-elle. Mme Bouchard ajoute que sa mère est fière de ce qu’elle a accompli pour la survie du français hors Québec, en Acadie, après sa retraite et ses 70 ans. 

Mais ce qui la rend la plus fière, ce sont ses six enfants et l’établissement de l’École acadienne de Pomquet. « Chacun de nous, dans notre famille, a retenu un diton particulier de notre mère. Pour moi, c’était : souriez toujours quand vous avez un problème et cela se règlera. »

Le Prix national du leadership est remis tous les ans à un organisme ou à une personne en reconnaissance de sa contribution exceptionnelle à l’avancement de la cause des aînés et retraités francophone et à la promotion de leur mieux-être.

Une citation populaire de May Bouchard sur le secret de longévité : « De se tenir occupé. »