En Nouvelle-Écosse, le mois d’avril est reconnu comme étant le Mois de la prévention de l’agression sexuelle. Il vise à sensibiliser la population aux agressions sexuelles, soutenir les victimes et les personnes survivantes, et faire en sorte que les personnes délinquantes soient tenues responsables. Cependant, ce travail doit se poursuivre tout au long de l’année. Au Canada, les femmes sont onze fois plus susceptibles que des hommes d’être victimes de violence sexuelles, et une femme sur trois sera victime de violence à caractère sexuel au cours de leur vie.
Les femmes et les filles de communautés racialisées et minoritaires sont encore plus susceptibles d’êtres victimes d’agression sexuelle. D’après une enquête menée par Statistique Canada, l’agression sexuelle est l’infraction avec le taux de déclaration à la police qui est le moins élevée et dont la police prend connaissance de seulement 8 % des affaires d’agression sexuelle. Il faut tout faire davantage pour assurer la sécurité des femmes, mais certains peuvent se sentir impuissants face à ce grand problème de santé publique. Cependant, une étape est de connaître les ressources disponibles dans la province pour venir en aide aux victimes et survivants de violence à l’encontre des femmes. Par exemple, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a créé le programme de conseils juridiques indépendants pour que les victimes d’agressions sexuelles puissent recevoir gratuitement des conseils juridiques indépendants.
Pour profiter du programme, il suffit de communiquer avec le service « 211 ». Le service est offert en français et anglais, mais il y a aussi un service d’interprétation gratuit. La personne ne doit pas partager des détails sur l’agression; il suffit d’indiquer qu’elle a été agressée sexuellement et qu’elle veut parler à un avocat. Tragiquement, les femmes sont quatre fois plus susceptibles d’être victimes de violence entre partenaires intimes, et la violence familiale et les agressions sexuelles ont augmenté pendant la pandémie de COVID-19.
Si une personne est victime de violence physique ou sexuelle par leur partenaire, ex-partenaire, ou l’autre parent de leur enfant, elle peut téléphoner le Centre des Juges de la paix (1-866-816- 6555), tous les jours de 9h à 21h, pour demander une ordonnance de protection d’urgence. Cette ordonnance ne mène pas à un casier judiciaire, mais permet à la victime de recevoir l’occupation exclusive du domicile, ce qui veut dire que l’agresseur devra quitter le logement. L’agresseur ne pourra pas communiquer avec la victime et les membres de sa famille pendant une période de 30 jours.
Le gouvernement provincial a aussi un numéro sansfrais (1-855-225-0220) pour aider les victimes de violence familiale d’obtenir de l’aide et, au besoin, recevoir de l’information sur un foyer d’accueil d’urgences dans leur communauté. Nous avons toutes et tous l’obligation de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir les victimes et les personnes survivantes d’agressions sexuelles et de violence entre partenaires intime. La connaissance c’est le pouvoir, et le pouvoir conduit à la prévention.
Nicholas LeBlanc
LISNS Legal Information Society of Nova Scotia