
23.2 « L’excès des jeunes gens … se moquer et rire de ce qu'ils entendent … » (p. 586 b)
(Segment 2 du sermon de Sigogne sur les cabarets et la vie immorale des Acadiens, initié la semaine dernière dans ces colonnes)
(Segment 2 du sermon de Sigogne sur les cabarets et la vie immorale des Acadiens, initié la semaine dernière dans ces colonnes)
HALIFAX : Une belle cérémonie de lever du drapeau à l’occasion de la Fête nationale de l’Acadie a eu lieu le samedi 15 août. Cette fête a eu lieu à l’extérieur de la résidence du lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse. En effet son honneur Arthur J. LeBlanc et son épouse Patricia ont accueilli à cette cérémonie solennelle une trentaine de personnes provenant de tous les coins de l’Acadie de la Nouvelle-Écosse. Ces personnes pour la plupart représentaient les secteurs gouvernementaux, éducationnels et communautaires de la Nouvelle-Écosse. La cérémonie a débuté à 10 h par le lever du drapeau et s’est terminée à 10 h 30 par un discours de son honneur Arthur J. LeBlanc.
La présente chronique, et d’autres qui suivront, fait partie d’une série d’instructions ou de sermons présentés par Sigogne à ses paroissiens, une série initiée la semaine dernière dans ces colonnes.
Une des qualités manifestées par Sigogne fut sans doute son habileté à prêcher, pour certains de ses paroissiens, cependant, pendant trop longtemps. Il est vrai que le prédicateur moralisait parfois pendant de très longs moments, désirant convenablement instruire son monde dans la droiture de l’enseignement de l’Église. Naturellement, le contexte au 19e siècle était grandement différent de celui d’aujourd’hui.
Sigogne, éducateur (partie 2)
Depuis son arrivée en Acadie du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, l’abbé Sigogne a maintes fois déploré avec constance l’ignorance parmi son monde. Il a souvent prêché contre ce « vice » pour inciter les siens à s’instruire non seulement des vérités de la foi, mais encore de la lecture, de l’écriture et des mathématiques, des sujets utiles à leur vie de tous les jours. Nous présentons aujourd’hui, en une première partie de deux chroniques, les efforts de Sigogne envers l’éducation de son monde et ses réalisations pour encourager ses ouailles à s’instruire.
Sigogne, juge de paix
En première partie sur le thème de Sigogne, bâtisseur d’églises, nous avons vu comment il avait négocié avec ses paroissiens la construction de ses premières églises et comment il avait insisté sur des règlements pour maintenir l’ordre dans ses églises.
En arrivant en Acadie, c’est à dire, le sud-ouest de la Nouvelle-Écosse, l’abbé Sigogne ne tarde pas à renseigner son évêque à Québec sur l’état physique des églises dans ses deux grandes paroisses. « Il y a une église et un presbytère dans les deux endroits [Sainte-Anne-du-Ruisseau et Pointe-de-l’Église], mais les églises doivent être incessamment rebâties, » lui écrit-il en 1800.1