le Mercredi 22 mars 2023

Le Plan d’action est en retard selon Marie-Christine Morin, directrice générale de la Fédération culturelle française du Canada (FCCF).

PHOTO - Courtoisie

L’incertitude qui entoure le prochain Plan d’action pour les langues officielles plonge une grande partie des organismes francophones dans le flou. Un flou qui a notamment couté deux postes à la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF).

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«Devant l’incertitude du Plan qui va être annoncé et s’il y a des sommes supplémentaires ou non, j’ai dû abolir ces postes dans mon équipe dès le 1er avril, lâche Marie-Christine Morin, directrice générale de la FCCF. Je n’ai pas de fonds d’opération pour les payer. Qui sait si je vais pouvoir les réembaucher?» Le Plan en cours (2018-2023) expire le 31 mars 2023.

«Retard» du Plan

«Je pense qu’on peut dire que le Plan d’action est en retard dans la mesure où nous n’avons pas d’assurance quant aux investissements disponibles et accessibles au début de notre année financière, ajoute la directrice. Sans confirmation de financement, c’est difficile de mettre quoi que ce soit en branle de notre côté et d’assurer une continuité de nos activités et services.»

Les deux derniers plans d’action ont été adoptés les 28 mars 2013 et 2018. Avant cela, la première reconduction du Plan avait été faite en 2008. La feuille de route pour la dualité linguistique canadienne 2008-2013 avait été déposée en juin 2008, alors que le budget avait été déposé le 26 février.

Marguerite Tölgyesi, présidente de la Fédération de la jeunesse canadienne-française, affirme que ses membres ressentent l’incertitude liée au Plan d’action pour les langues officielles.

PHOTO - Guillaume Riocreux - L’Aurore boréale

La FCCF demande 72 millions de dollars pour l’ensemble de son réseau, à travers neuf initiatives que l’organisme considère comme essentielles au redressement culturel.

Selon Marie-Christine Morin, s’il n’y a pas de financement supplémentaire, même un maintien des finances ne suffira pas, à cause des hausses de cout dues en grande partie à la pandémie. «S’il n’y a aucune bonification, on va devoir faire avec moins», déplore-t-elle. Autrement dit, perdre deux analystes politiques en poste qui suivent les dossiers politiques d’intérêt pour la FCCF.

Bris de service

Même constat du côté de la Fédération de la jeunesse canadienne-française (FJCF), qui a supprimé un poste. «Nous étions dans l’impossibilité de confirmer la poursuite du financement» justifie la présidente Marguerite Tölgyesi.

Cette dernière explique également que les membres de l’organisme font face à des bris de service. «On ne sait pas si la programmation va continuer.»

La direction d’un de ses membres, la Fédération des jeunes francophones du Nouveau-Brunswick (FJFNB), confirme par exemple que le programme de français «Dépasse-toi» a été reconduit jusqu’en juin. Mais après cette date, le flou persiste.

«C’est embêtant, dans un contexte où le Nouveau-Brunswick doit affirmer sa francophonie encore un peu plus fort aujourd’hui», signale Valérie Levesque, directrice générale par intérim de la FJFNB, en référence aux différentes actions du gouvernement Higgs envers les francophones.

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Soukaina Boutiyeb mentionne que la rétention des travailleurs dans son organisme est un autre enjeu lié au financement du prochain Plan d’action.

PHOTO - Courtoisie AFFC

Difficultés de la rétention d’emploi

La directrice générale de l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) souligne de son côté le défi de la rétention, autre enjeu lié à ce contexte d’incertitude. «On n’en veut pas aux employés qui s’en vont vers d’autres emplois, on comprend», fait valoir Soukaina Boutiyeb.

Elle demande à Patrimoine canadien un financement «adéquat», ce qui signifie payer «au moins» les ressources humaines, les loyers des bureaux — «car certains travaillent dans des sous-sols», affirme la directrice — et un financement indexé sur l’inflation postpandémie.

Soukaina Boutiyeb en profite aussi pour glisser qu’il manquait la lentille des femmes francophones dans le dernier Plan, ce qui a empêché le financement de plusieurs de ses organismes membres : «Vous pouvez faire la recherche du mot “femme” dans le document. Il n’y a rien. Nous nous sommes senties totalement oubliées.»

Un processus parlementaire insécurisant

Dans une déclaration envoyée par courriel à Francopresse, le cabinet de la ministre Petitpas Taylor rappelle que les sommes inscrites dans le prochain Plan d’action pour les langues officielles 2023-2028 dépendent du budget fédéral 2023, qui sera dévoilé le 28 mars prochain.

«Cela découle du processus parlementaire normal et c’est pour cette raison qu’aucun détail ne peut être divulgué pour le moment. Toutefois, il est important de noter que les sommes qui ont été attribuées lors du dernier Plan d’action sont permanentes et Patrimoine canadien travaille de près avec les organismes sur le terrain pour s’assurer qu’il n’y a pas de bris de service pour ceux et celles qui reçoivent du financement de la part du ministère de Patrimoine canadien», fait valoir le cabinet de la ministre des Langues officielles.

«On comprend certainement le cycle budgétaire. Mais la francophonie a besoin d’être appuyée au-delà des fins d’années financières incertaines pour se développer», renchérit Marie-Christine Morin.

«C’est comme ça à chaque plan d’action, le système est fait comme ça. Ça fait longtemps que ça a été identifié comme un problème systémique. Ce n’est pas rare, mais c’est très insécurisant pour les organismes. C’est encore plus présent à la fin d’un plan et au début d’un autre», commente Liane Roy, présidente de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA).

Selon Liane Roy, le système autour des Plan d’action est toujours fait en fonction du cycle parlementaire mais cause «inévitablement» de l’insécurité chez les organismes francophones.

PHOTO - Courtoisie FCFA

Un «pont» pour une meilleure transition entre deux plans d’action

La FCFA a relayé ces préoccupations à Patrimoine canadien. Liane Roy tempère toutefois, affirmant que le gouvernement veille à chaque Plan à mettre en place un «pont» ; une transition entre deux Plans.

«Si je me fie aux autres années, ce pont signifie que le gouvernement fédéral reconduit la dernière année du Plan d’action actuel ou reconduit un certain montant pour une partie de l’année et bonifie ensuite, une fois que les budgets ont été [entérinés, NDLR]» détaille Liane Roy.

En outre, tous les organismes nuancent et s’accordent pour dire que la ministre des Langues officielles a été à l’écoute et que le souci du manque d’information et de financement a été soulevé lors des consultations pancanadiennes, qui ont servi à la ministre pour rédiger le Plan d’action 2023-2028.

«Il y a beaucoup d’empathie de la part du bureau de la ministre et beaucoup d’impatience chez eux aussi», assure Marguerite Tölgyesi, présidente de la FJFC.

Traditions dans la terre : mémoire, matériaux et métier

Aux 7e-5e siècles avant notre ère, le peuple étrusque – de l’Italie préromaine – se servait des terres argileuses de leur région pour créer de la poterie. Des fouilles archéologiques démontrent que les articles bucchero – une technique locale de poterie – fut surtout employée par eux.

Giulia Sbernini explique qu’elle a eu l’occasion, au cours des dernières années, de travailler auprès d’un « maître-potier spécialisé dans la poterie étrusque, et notamment dans le bucchero ». 

Quel est le bucchero, alors ? Cet artisan, qui était archéologue de formation, avait fabriqué une réplique des fours à l’ancienne (kilns) où sont placés les récipients (vessels) en argile.

Dans la chaleur du four, « les pièces sont cuites dans un environnement privé d’oxygène et une situation chimique magique se produit en les privant d’oxygène », explique Giulia. 

« Pendant la cuisson (firing), les pièces deviennent noires. Mais ce n’est pas le type de noir que l’on obtient par la fumée seule. C’est vraiment la constitution chimique de l’argile qui se transforme. Ainsi, la cuisson elle-même est responsable de la couleur… et c’est noir. Noir absolu. Incroyable ! ». Cette couleur ne s’enlève même pas, contrairement à la suie. 

Presque mille billes fabriquées à la main et cuites selon la tradition bucchero, auprès du maître-potier, prêtes pour enfiler des colliers

Si l’archéologie éclaire les traditions telles qu’elles ont évolué au fil des siècles, les terres locales révèlent les matériaux avec lesquels les potiers auraient fabriqué leurs pièces. Le paysage, en Italie, reflète cette richesse. 

Selon Giulia, « le type d’argile qui se trouvait dans un lieu déterminait le type de tradition potière. La majorité de l’argile que l’on trouve dans le sol italien est la terra cotta. Cela est littéralement “la terre cuite”. »

Une étude archéologique menée par Kostalena Michelaki, Gregory V. Braun et Ronald G. V. Hancock, intitulée Local Clay Sources as Histories of Human-Landscape Interactions: A Ceramic Taskscape Perspective (2015), souligne les rapports intimes entre un lieu et sa population. 

Les chercheurs affirment que « les choix de matières premières ne nous renseignent pas seulement sur la façon dont les gens du passé fabriquaient des pots. Ils nous racontent les récits des interactions apprises et harmonisées entre les personnes, les matériaux et les paysages » (ma traduction).

Aujourd’hui, la pratique de récupération de l’argile locale (en italien, terre locali) pour faire de la poterie, ou de la céramique, est moins courante qu’auparavant. « Ici en Italie, maintenant, cela est en déclin », rapporte Giuli. Pourtant, elle œuvre de temps à autre à même ce patrimoine matériel.

Cette approche implique tout un processus, et la patience est de mise. L’artiste explique que, selon certaines traditions au Japon, les petits-enfants auraient utilisé l’argile qui avait été cueillie et nettoyée par leurs grands-parents. C’est-à-dire que le matériau aurait été conservé pendant ces générations. 

Règle générale, le processus se compose des étapes de la cueillette, du tamisage, du nettoyage, du vieillissement et de la maturation pour arriver à la plasticité nécessaire. Cela étant dit, l’argile cueillie d’un endroit en comparaison avec celle d’environ 10 pieds de distance, par exemple, peut réagir différemment, ce qui requiert éventuellement des adaptations dans la préparation et la cuisson. 

Pour Giulia, cependant, le défi consiste à ne pas avoir personnellement vécu assez longtemps dans un endroit donné pour connaître sa terre et pouvoir « revenir pour cueillir l’argile dite locale ».

Quand elle reçoit des demandes spéciales, elle exploite exclusivement l’argile recueillie à la main. « J’adore ramasser ma propre argile, surtout parce que cela me permet de connaître son lieu. » 

Mais, pour Giulia, il y a de la place pour les deux : l’argile locale et commerciale. Face à la mondialisation, et pour gagner sa vie, elle « a parfois recours à de l’argile commerciale qui a mûri et qui a été testée ». C’est le grès qu’elle utilise le plus, et alors c’est celui qu’elle achète.

Pichets d’argile fabriqués avec l’engobe d’argile violet des montagnes Appennini

Il y a toutefois moyen d’unir les argiles locale et commerciale, « en appliquant l’argile locale que j’ai recueillie à la main comme un engobe. Il s’agit d’une couleur appliquée à l’extérieur. Il y a donc au moins une partie du lieu qui accompagne le travail qui m’est demandé », précise-t-elle.

La Vecchia Signora – la vieille dame

Ayant traversé l’océan Atlantique, en quittant son pays natal, il y a dix ans, Mme Sbernini a premièrement appris l’art de la sculpture. Arrivée en Californie, aux États-Unis, en 2013, elle a eu la chance de travailler avec l’argile auprès d’une sculptrice de céramique douée qui lui a permis de vivre ce qui pourrait ressembler à « un apprentissage à l’ancienne ». 

Giulia raconte : « J’ai commencé par nettoyer son atelier, tandis qu’elle m’observait pour savoir si j’étais sérieuse ou non. Avec le temps, elle est devenue incroyablement généreuse, une enseignante à vie. » 

Giulia a été apprentie auprès d’elle pendant six ans. Ce n’est que plus tard qu’elle s’est tournée la poterie …

Sbernini avoue avoir été « présomptueuse au départ ». À l’époque, elle se disait que la sculpture faisait partie du domaine de l’art tandis que la poterie était plutôt « un craft ». Des apprentissages, depuis lors, l’ont amenée à voir que « le don est dans l’argile elle-même ».

Elders – Anziani, sculpture réalisée en 2020 avec de l’argile rouge et polie à la main

La poterie, cette ancienne tradition transmise par les pratiques et dévoilée par l’archéologie et l’histoire, est un moyen de façonner l’argile de sorte que son produit puisse être fonctionnel, au jour le jour, ainsi que décoratif.

Giulia redonne aujourd’hui à celle-ci en faisant d’elle le nom de son entreprise : La Vecchia Signora. Se traduisant par « la vieille dame », ce nom redonne l’importance à la terre, à l’argile. « Sans elle, il n’y aurait ni poterie ni potier. »

Alors que le milieu physique lui donne son métier, le travail comme tel est « un souvenir ancien ». Ce n’est pas une question d’expression personnelle, mais plutôt une réflexion culturelle de l’espace dans lequel elle vit, pour Sbernini. « C’est une grande bénédiction qui est arrivée dans ma vie », dit-elle, en racontant qu’il lui avait fallu chercher pendant un certain temps afin de trouver un médium qui lui resterait fidèle. Enfin, la poterie.

Surtout quand elle faisait uniquement de la sculpture, elle dit avoir eu la chance du débutant. « La plupart des choses sont sorties très facilement de mes mains, mais pas grâce à mes compétences. » 

Elle attribue cette aisance aux parcours de ses ancêtres et à son lieu d’origine qui ont su éclairer les formes qu’elle a façonnées, et qu’elle façonne encore, ainsi qu’aux différentes pratiques qui l’ont guidée alors qu’elle habitait en Amérique du Nord. Ces héritages lui ont permis de transmettre « un souvenir mémorisé ou une histoire plus vaste ».

Le tout était assez facile au début. Voilà que le travail est devenu plus dur et elle a dû s’appliquer, partage-t-elle en rigolant. Son apprentissage se poursuit par l’étude des divers types de poteries, de sculptures, de formes étrusques, celtiques et ligures, auprès de maîtres-potiers dans son pays natal, Italia, et par sa participation à des expositions et des marchés d’art et d’artisanat.

« En fin de compte, quand on travaille avec la terre, on apprend d’elle. »

Pour en savoir davantage : giuliasbernini.com / @giulia.sbernini sur Instagram

L’honorable Liza Frulla – C.P., C.M., O.Q., directrice générale de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec et ancienne ministre de la Culture et des Communications du Québec (1990-1994) et ministre du Patrimoine canadien (2004-2006) 

Louise Beaudoin – O.Q., ancienne ministre déléguée aux Affaires intergouvernementales canadiennes (1994-1996), ministre de la Culture et des Communications (1995-1998) et ministre des Relations internationales du Québec (1998-2003)

En cette première Journée québécoise de la francophonie canadienne, c’est l’occasion d’être solidaires et d’exprimer avec passion et résilience notre attachement commun à la langue française. 

Nos carrières respectives nous ont menées à la rencontre de gens formidables qui vivent en français, que ce soit sur les rives de l’Acadie, au cœur des Prairies, en Ontario, au Yukon et au Québec. Ces personnes qui continuent de résister avec force et conviction méritent toute notre admiration.

Même si les racines de la francophonie canadienne sont profondément ancrées dans l’histoire, ces communautés n’échappent pas aux défis engendrés par l’omniprésence de la langue anglaise, la mondialisation et la proportion toujours décroissante du nombre de francophones, comme le confirment les récentes statistiques.

Au Québec, bien que nous soyons majoritairement francophones, nos enjeux sont essentiellement les mêmes ; la découvrabilité des contenus en français sur le web, l’attractivité de l’anglais chez les jeunes, la francisation des nouveaux arrivants et la diminution de la proportion de locuteurs de langue française. 

Face à ces enjeux, nous devons faire front commun pour freiner le déclin du français. Aujourd’hui, à l’occasion de la Journée québécoise de la francophonie canadienne, engageons-nous avec bienveillance et solidarité à nous rapprocher afin de bâtir un réseau de francophones déterminés à protéger ainsi qu’à valoriser la langue française.

Un pas dans la bonne direction serait d’aller à la rencontre de l’autre pour connaitre sa réalité et mettre de l’avant ce qui nous unit : notre histoire, nos racines et notre désir de vivre en français. C’est aussi notamment, de favoriser la mobilité d’étudiants et d’étudiantes francophones, de développer des réseaux d’affaires, de municipalités et de miser sur la jeunesse afin d’afficher notre fierté d’être francophones. Nous avons tout avantage à partager nos expertises en construction identitaire, en éducation, en formation professionnelle, en culture et dans le secteur de la recherche en français.

La francophonie est présente sur l’ensemble du territoire canadien depuis plus de quatre siècles. À divers moments de notre histoire, nous avons tous mené des luttes pour préserver nos droits. Ensemble, nous devons tout mettre en œuvre pour protéger les acquis et favoriser la pérennité de notre langue et de nos communautés.

Il y a 80 ans, Désiré Comeau, ou mieux connu dans la région comme Désiré à Capite, a commencé à chanter dans la chorale paroissiale Sacré-Cœur alors qu’il était jeune garçon. 

Doué d’une excellente voix de ténor, Désiré a chanté à plusieurs offices de la messe, aux funérailles, aux premières communions, aux confirmations et parfois même aux mariages, soit comme membre de chorale ou bien comme soliste. Il est estimé que Désiré a chanté 28 000 fois en Église Sacré-Cœur. 

Le directeur de la chorale, Jean-Louis Robichaud dit : « Cher Désiré, ce matin, nous voulons te remettre un certificat de reconnaissance pour tant de dévouement et de sacrifices. Les membres de la chorale et toute la [Paroisse Notre Dame d’Acadie] te souhaitent encore une longue vie de bonheur en santé. »

Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Angela N. Riley a créé le groupe de nettoyage Scotian Shores en août 2020 pour sensibiliser la population à la crise de la pollution des océans. 

Au début de la pandémie, elle a développé une « éco-dépression » en observant la destruction écologique qui se produit dans le monde. « Je me sentais très seul et j’ai réalisé que d’autres personnes se sentaient également seules et en colère », confesse-t-elle. 

En peu de temps, un engouement s’est développé autour de ce mouvement citoyen. Depuis sa création, 1 400 personnes se sont jointes au groupe Facebook de Scotian Shores Ocean Warriors. Les membres partagent des images de leurs propres collectes et se tiennent à l’affût des nettoyages communautaires à grande échelle. 

Par exemple, un groupe de citoyens ont ramassé plus de 1 400 livres de débris, le 12 mars, lors d’un nettoyage de la plage Ogilvie. Il y avait tellement de déchets qu’il a fallu faire trois voyages avec la remorque pour transporter tous les sacs. 

Avant de créer Scotian Shores, Mme Riley connaissait déjà une vingtaine de groupes de nettoyage régionaux qui sont à l’œuvre depuis des années, mais elle pensait qu’il serait bien de lancer une initiative provincial qui aurait pour effet d’unir ces gens. « Seul, je peux ramasser 5 000 livres, mais en rassemblant toutes les données des gens […] on a la mâchoire qui tombe. » 

Jusqu’à maintenant, Scotian Shores s’est débarrassé de plus de 300 000 livres de débris, affirme Mme Riley. 

Quelque 48 385 livres de vidanges ont été ramassés depuis le début de l’année et près de 500 nettoyages sur les rivages ont été signalés par le groupe depuis le 17 mars. 

Des pièges à homards retrouvées sur les rivages. 

Un cheval de bataille

Angela N. Riley est dévouée au ramassage d’ordures depuis qu’elle est toute petite. Ayant grandi dans la communauté de pêcheurs de Beaver Harbour (Eastern Shore), elle est très sensible à la cause. « C’est ce qu’on m’a toujours appris à faire, raconte-t-elle. J’ai grandi près de l’océan où, si on voyait quelque chose qui n’était pas à sa place, on [le ramassait]. »

Au cours des premières années de Scotian Shores, elle a offert sa contribution bénévolement. Mais récemment, elle a obtenu un financement de Pêches et Océans Canada et d’autres contributeurs pour en faire un travail à temps plein. 

Elle avoue qu’elle ne fait pas fortune, mais elle est heureuse de pouvoir vivre de sa passion. « Suis-je bien payé ? Non, dit-elle. Est-ce que j’en ai assez ? Oui, suffisamment pour subvenir à mes besoins, c’est tout ce dont j’ai besoin, et tous les bénéfices supplémentaires sont réinvestis dans les opérations de nettoyage et nous aident à recruter d’autres membres du personnel. » 

Des déchets de partout 

Les régions les plus touchées par la pollution de l’océan sont la Vallée et le sud-ouest, affirme Angela N. Riley, notamment près des quais en Nouvelle-Écosse, mais aussi dans la région du Maine et d’autres États. 

Elle mentionne que les zones à forte densité de population « sont toujours remplies de déchets urbains ». 

Selon elle, c’est à Environnement et Changement climatique Canada d’intervenir pour réduire le nombre de débris qui tombent dans les océans. 

Le secteur de la pêche au homard a été critiqué en septembre par Seafood Watch en raison des filets de pêche enchevêtrés et relâchés dans l’eau qui posent une menace à la baleine franche de l’Atlantique Nord, une espèce en voie d’extinction. 

Elle est d’avis que les représentants du gouvernement fédéral se doivent de se rendre sur place pour résoudre ce problème. « C’est le devoir d’Environnement et Changement climatique Canada de faire cesser le problème, commente-t-elle, mais le département ne cherche personne pour le faire, il n’envoie personne aux installations pour vérifier. Il leur envoie simplement une lettre. » 

Elle ajoute que les quais ont besoin d’être équipés avec de meilleures bennes à ordures pour empêcher que les débris se retrouvent à la mer. 

Allan MacMaster, ministre des Finances de la Nouvelle-Écosse.

Cette somme faramineuse sera investie généralement dans des hôpitaux, des établissements scolaires et des infrastructures routières, selon le gouvernement par le biais du ministre des Finances, Allan MacMaster. Sur une période de cinq ans, quelque 500 millions de dollars seront dépensés dans des infrastructures routières ; plus de 365 millions seront dépensés dans des hôpitaux et plus de 240 millions dans des établissements scolaires, soit pour leur construction, soit pour leur rénovation.  

Le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) sera un grand bénéficiaire de cet investissement dans la province. Il aura droit à deux établissements scolaires sur les onze qui seront construits, grâce à 42 % de ces 240 millions. Il va sans dire que le nombre d’établissements scolaires du CSAP, l’unique conseil scolaire francophone de la Nouvelle-Écosse, passera de 22 à 24 sur toute la province. 

Le gouvernement de la Nouvelle-Écosse compte sur l’emprunt à long terme et la croissance économique pour financer ce projet visant à répondre aux besoins de la population. Quant au ministre des Finances, il croit dur comme fer que ces investissements seront très importants pour la province dans la mesure où sa population grandit rapidement. 

Depuis quelques années, il y a non seulement des gens laissant d’autres provinces du Canada pour venir s’établir en Nouvelle-Écosse, mais aussi des immigrants venant de tous les coins du monde. 

Si ces investissements plaisent à plus d’un, l’opposition insiste sur le problème de logements qui existe dans cette province depuis plusieurs années. D’ailleurs, aujourd’hui, plus de 6 500 personnes sont sur une liste d’attente à la recherche de logement à Halifax et dans les autres villes de la Nouvelle-Écosse. Toutefois, 21 millions de dollars est la somme que le gouvernement compte investir dans des logements afin de satisfaire sa population. 

Si l’on tient compte des problèmes auxquels font face quelques régions de la Nouvelle-Écosse, ces investissements seront plus qu’utiles à la population. Aujourd’hui, il y a des régions où des habitants n’ont pas toujours accès à des hôpitaux. 

Il est important de noter aussi que dans sa politique migratoire, la Nouvelle-Écosse compte accueillir plus d’immigrants en général et en particulier des francophones. Le fait de construire d’autres écoles francophones pour accueillir de nouveaux arrivants est un pas important en vue de combler les attentes des nouveaux arrivants. 

En ce qui concerne l’infrastructure routière, le gouvernement, conscient de l’accroissement de la population néo-écossaise, a déjà fait mention, deux mois de cela, de l’agrandissement de plusieurs routes. La ministre des Travaux publics, Kim Masland, a annoncé l’élargissement des autoroutes 103, 104 et 107. 

Après toutes ces annonces, la population ne peut qu’attendre la matérialisation de ces projets.

Les gagnants du Gala de la Mi-Carême, de gauche à droite : Mi-Carême la plus drôle, Bernell Richard, Mi-Carême du meilleur acteur, Paula LeBlanc, Meilleure Mi-Carême 2023 pour Jillian Baker et Justice Stephaney et Mi-Carême la mieux habillée, Laurette Aucoin.

Une dizaine de maisons et de garages ont accueilli les participants, les invitant à venir les regarder et à essayer de deviner qui se cache sous le masque ou, pour ceux qui étaient déguisés, à venir les voir. 

L’École de musique Raveston Music School et Le Centre de la Mi-Carême ont également ouvert leurs portes pour encourager les gens à se rassembler pour les festivités. Des photos et des vidéos ont été diffusées sur les médias sociaux, incitant les gens à se joindre à la fête. 

Samedi après-midi, cette tradition a été enterrée pour une nouvelle année lors du Gala de la Mi-Carême 2023. L’ambiance au Centre de la Mi-Carême tout au long de la semaine et pour le Gala était parfaite. Les gens étant entourés de photographies, de masques et d’autres souvenirs de la Mi-Carême. 

Bien que de nombreuses personnes aient été totalement épuisées par les festivités de la semaine de la Mi-Carême, cela n’a pas empêché certains amoureux de la Mi-Carême de participer. L’excitation était palpable lors de la présentation des artistes : Gélas Deveaux, Marcella Doucet et Chester Delaney ont joué pour le public.

Les observateurs assidus de la Mi-Carême ont reçu des prix pour leur participation à la semaine lors du Gala de la Mi-Carême.

Il y avait des Mi-Carêmes de toutes les formes et de toutes les tailles. Il était amusant de voir à quel point certaines participantes étaient créatives avec leurs costumes uniques et bien préparés. Le public a joué un rôle essentiel dans cet événement, et il a fait un travail incroyable en participant et en votant.

Les gagnants du Gala sont : 

Elles ont toutes reçu de magnifiques paniers emballés de cadeaux remplis d’excellents prix. Il y a même eu des marques d’appréciation pour les observateurs les plus dévoués de la Mi-Carême au Centre qui ont joué un rôle incroyable dans le succès du festival.

Ce costume de la Mi-Carême a été très populaire au Gala de la Mi-Carême. Il a remporté le prix de la meilleure Mi-Carême 2023 !

Des bénévoles dévoués ont accueilli les Mi-Carêmes du lundi au vendredi, leur offrant une grande hospitalité, une ambiance de fête dans la cuisine, de la musique animée chaque soir par des artistes locaux, de la cuisine acadienne, des gâteries, etc. 

Lucille LeLièvre, membre du conseil d’administration de la Société Mi-Carême, qui a cette tradition à cœur, a eu une semaine très chargée. « Il y a tellement de travail en coulisses pour préparer un tel festival, explique-t-elle. Nous voulions que tout le monde se sente bien accueilli tout au long de la semaine et surtout qu’on s’amuse en célébrant cette vieille tradition. »

Elle a poursuivi : « À tous ceux qui nous ont aidés et qui ont participé, un grand merci ! Si Dieu le veut, rendez-vous l’année prochaine à la Mi-Carême 2024 ! » 

« Quelle semaine passionnante ! Nous sommes très heureux de la participation des Mi-Carêmes, de nos musiciens, des spectateurs, des médias, des bénévoles, etc. Un merci spécial à tous ceux qui ont fait de cette semaine de célébration un tel succès, y compris Patrimoine canadien, Canadian Musical Coast (municipalité du comté d’Inverness), les Affaires acadiennes, Destination Cap-Breton et les Kinsmen de Chéticamp », déclare la présidente de la Société Mi-Carême, Monique Aucoin. 

Marcella Doucet, Gélas Deveaux et Chester Delaney se sont bien amusés lors du Gala de la Mi-Carême.

Elle ajoute : « Nous remercions également toutes les entreprises locales qui ont si généreusement fait des dons pour le Gala. C’est très apprécié. Grâce à tout ce soutien, nous avons pu organiser une semaine de festivités encore plus réussie, surtout après trois ans d’absence de célébration en raison de la pandémie. »

Mme Aucoin a conclu : « Il est difficile de croire que cette année marque notre 23e Gala de la Mi-Carême. Il est passionnant de voir comment il a évolué pour devenir un élément important de cette semaine festive. Il ne fait aucun doute que la participation à la tradition est en train de changer, mais sur une note positive, nous avons de nouvelles personnes impliquées, de nouvelles idées et nous devons simplement nous adapter. » 

La Société Mi-Carême est très importante lorsqu’il s’agit de maintenir cette tradition vivante et florissante, ainsi que de partager cette coutume dans le monde entier. Elle doit être félicitée pour ses efforts continus, afin de s’assurer que cette ancienne tradition acadienne continue de croître et d’être transmise aux générations à venir. 

Cette Mi-Carême cherchait désespérément un marié pendant le Gala de la Mi-Carême.

Cette participante au Gala est prête pour l’été !

Le lapin de Pâques est arrivé tôt au Gala de la Mi-Carême et a distribué des friandises à la foule.

Ces Mi-Carêmes étaient très animées au Gala de la Mi-Carême.

Les Mi-Carêmes montrent leurs mouvements au Gala de la Mi-Carême.

Tim Houston, premier ministre de la Nouvelle-Écosse, et Justin Trudeau, premier ministre du Canada, lors du dévoilement de l’investissement dans les usines de Michelin en Nouvelle-Écosse.

PHOTO - capture d’écran - YouTube

Le 14 mars, Justin Trudeau, et Tim Houston, respectivement premier ministre du Canada et de la Nouvelle-Écosse, ont été présents à l’usine de Bridgewater, dans le comté de Lunenburg, en présence des dirigeants de Michelin pour annoncer cet investissement en faveur de la province. 

Selon le président-directeur général de Michelin en Amérique du Nord, Alexis Garcin, grâce à cette somme, sa compagnie va créer 70 nouveaux emplois uniquement à l’usine de Bridgewater. Ladite usine recevra 140 millions de dollars pour sa rénovation. Après cet agrandissement la compagnie pourra produire des pneus pour l’industrie croissante du véhicule électrique.

Cet investissement permettra l’intégration de nouvelles technologies et l’installation d’équipements flambant neufs dans les trois installations de production de Michelin en Nouvelle-Écosse. 

Le président-directeur général croit que ce projet répondra à l’évolution du marché dans le monde.« Grâce à ces investissements, c’est exactement ce que nous ferons : continuer d’ajouter de la capacité dans les segments les plus stratégiques du marché des pneus pour soutenir la transition vers les véhicules électriques et vers le transport de marchandises écoénergétiques, tout en réduisant davantage l’empreinte environnementale de nos produits et de nos usines », a-t-il déclaré. Cet investissement cadre avec la stratégie de croissance mondiale de l’entreprise Michelin. 

La répartition de ces fonds est bien calculée. Mis à part la partie mentionnée ci-haut qui sera remise à l’usine de Bridgewater, des fonds iront aussi aux usines de Pictou et de Waterville, situées respectivement au centre nord et de la Nouvelle-Écosse et au Québec, et un crédit d’impôt provincial d’environ 61,3 millions de dollars sera remis à la compagnie Michelin sur cinq ans afin de financer l’agrandissement.

Dans sa déclaration, M. Trudeau affirme que de grandes entreprises du monde entier souhaitent investir au Canada dans la production des biens à partir de sources d’énergie renouvelable. Il estime que son gouvernement n’a pas à faire un choix entre l’environnement et l’économie. « Ce que nous construisons ici et partout au pays rend évident le fait que protéger l’environnement et faire croître l’économie peuvent aller ensemble », a-t-il précisé. 

Quant au premier ministre de la Nouvelle-Écosse, il est d’avis que sa province est accueillante aux investisseurs. Il affirme que ce projet s’inscrit dans le plan de son gouvernement pour une économie propre et verte. « La Nouvelle-Écosse est un endroit incroyable pour faire des affaires et la décision de Michelin de moderniser et d’étendre ses activités ici en dit long sur notre environnement d’affaires », a-t-il annoncé. 

À rappeler que Michelin est un leader international de fabrication et de vente des pneus pour tous types de véhicules, incluant les avions et les automobiles, implantés dans 18 pays. Selon Michelin North America Inc., sur environ 4 000 employés de Michelin au Canada, environ 3 600 sont en Nouvelle-Écosse, soit 90 %.

L’animatrice de l’émission La Mouvée sur ICI Acadie Nathalie Geddry et le réalisateur Phil Comeau discute du film L’Ordre secret.

Les hommes doivent-ils se passer de les voir? Non, au contraire! 

Sous-titré « la misogynie au temps du numérique », ce documentaire de Léa Clermont-Dion et Guylaine Maroist aurait aussi pu figurer dans le récent festival du film noir. L’un des témoignages vient d’une ex-parlementaire noire du Vermont, originaire de Chicago, que des campagnes intimidatrices ont forcée à démissionner de son mandat électoral et à déménager, sans que suprémacistes et autres misogynes cessent leur traque.

L’Organisation des Nations unies visait cette année l’accès au numérique par les femmes. Ce film présente le côté inquiétant de cet accès. Une jeune actrice parisienne, une adolescente montréalaise dans l’insécurité, le suicide de Rehtaeh Parsons en Nouvelle-Écosse, l’assassinat de la parlementaire britannique Jo Cox, tout cela en partie via les médias virtuels où les menaces … aboutissent parfois à des actes bien réels.  

Un film ne règle pas les problèmes. Les situations évoluent : la Nouvelle-Écosse a maintenant un cadre juridique pour des cas comme celui de Rehtaeh, l’Italie a aujourd’hui une première ministre, tout comme la France, et la politicienne figurant dans le film fait moins figure solitaire. 

Un peu comme Mourir à tue-tête avait posé clairement la question du viol comme arme utilisée pour briser la vie de victimes, ce film-ci fait réfléchir. Comment peut-on contrôler l’usage virtuel de la menace qui peut terroriser, voire gâcher la vie, de la victime potentielle ?  La réponse appartient non seulement aux législateurs, mais aussi à nous tous et toutes. C’est dans nos têtes, dans nos écoles, dans notre relation aux autres, que les attitudes changeront. Dire à quelqu’un qu’on va la – ou le – tuer, clamer qu’on va violer la « salope », c’est inacceptable. 

Majoritaires en nombre, les femmes ont collectivement des réflexes souvent propres aux minorités. Ne pas faire de vagues. Ne pas provoquer. Ne pas trop réclamer. Et pourtant, dans le film de Phil Comeau, L’Ordre secret, datant lui aussi de 2022, les femmes ne sont pas officiellement présentes dans l’Ordre de Jacques-Cartier, ouvert aux seuls hommes catholiques. Exception : une femme qui offre des services de secrétariat bénévole indispensables. Mais les épouses étaient-elles sans influence sur leurs conjoints…lorsqu’on parlait d’éducation, par exemple ?  

L’Ordre, surnommé en Acadie tout au moins « la Patente » (une manière discrète pour les initiés de se reconnaître entre eux sans trahir le secret), était une réponse aux réseaux parfois ouvertement anti-francophones et racistes. Non seulement les loges orangistes ou le Ku Klux Klan, mais les réseaux d’old boys’ networks s’assurant de garder à une élite blanche anglophone le pouvoir dans les fonctions publiques fédérales ou provinciales. Avec l’appui du clergé catholique, il fallait faire avancer la cause du Canada français.

Répondant à une question, le cinéaste, dont le père avait fait partie d’une commanderie acadienne de l’Ordre (oui, des « commanderies », comme au temps des Templiers…), n’a pas caché que, selon lui, sans l’Ordre, les progrès des francophones depuis les années 1920 n’auraient pas eu lieu.  Lorsque l’Ordre se saborde officiellement dans les années 1960, sa mission est accomplie. Le temps de la clandestinité est révolu. 

Élection de Louis J. Robichaud au Nouveau-Brunswick comme premier ministre, travail de l’Association acadienne d’éducation, bénévolat continu dans les associations locales, appui aux festivals comme le Festival acadien de Clare, développement des Caisses populaires acadiennes… dans bien des domaines, l’Ordre et ses membres ont été actifs. 

J’ai pour ma part travaillé avec des membres de l’Ordre, comme Martin J. Légère, grand patron de la Fédération des caisses populaires acadiennes. Mon ami Euclide Chiasson est longuement interviewé dans le film. 

À partir des années 1970, on veut revendiquer publiquement. La Patente semble, dans certaines régions, constituer une sorte d’élite trop conservatrice. Et les femmes ? Louise Blanchard rappelle les combats de sa mère Mathilda, peu représentée par un Ordre figé sur une hiérarchie masculine. 

C’est l’un des mérites de ce film que la recherche faite par le cinéaste à Ottawa ou Moncton, où il retrouve parmi des milliers de membres la trace de son père. Des comédiens rejouent pour nous une cérémonie d’initiation. Invité, on revit le voyage de Cartier. On a des frissons… on prête serment. L’Acadie moderne est alors un rêve, mais cet ordre veut réaliser le rêve…

Deux films à voir, et pas seulement par des femmes ou des Acadiens. Pour beaucoup à Halifax, une découverte grâce aux Rendez-vous de la Francophonie. Des histoires en film qui font réfléchir et donnent la parole…  

Madame Rioux aura consacré 26 ans au développement de la communauté acadienne, dont 10 ans à la barre de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse. Elle quitte la Fédération acadienne pour relever d’autres défis à titre de directrice générale du Centre d’orientation pour la prévention des agressions (COPA National).

« Je suis particulièrement heureuse d’avoir contribué à l’avancement de dossiers importants pour la communauté acadienne de la Nouvelle-Écosse. Je quitte la Fédération acadienne avec le sentiment du devoir accompli », souligne Marie-Claude Rioux. « De plus, je tiens à souligner le travail et le dévouement des membres de l’équipe de la Fédération acadienne qui m’ont si bien appuyée pendant les 10 dernières années ».

« Le Conseil d’administration se joint à moi pour remercier madame Rioux pour sa contribution remarquable à la Fédération acadienne. Madame Rioux a mené au fil des années des dossiers très importants qui ont apporté des gains substantiels pour l’Acadie de la Nouvelle-Écosse. Notons entre autres la restructuration de la Fédération acadienne, le retour des circonscriptions électorales de Clare, Argyle et Richmond, l’inclusion de Torbé au sein de la Fédération acadienne, la création du ServiceRH et une reconnaissance accrue des enjeux et de la contribution de la communauté acadienne par nos partenaires. Nous lui souhaitons la meilleure des chances dans ses projets futurs », conclut le président de la Fédération acadienne Kenneth Deveau.