Marianne Dépelteau – Francopresse
Pour Solange Haché, le rôle des personnes ainées dans la construction identitaire est essentiel : «L’école toute seule ou les parents tout seuls ne peuvent pas remplir cette mission-là parce qu’on est sur un continuum.»
Dans un entretien qu’elle a accordé à l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) en avril 2022, elle confie trouver «important de faire comprendre les luttes et les progrès réalisés. C’est impératif que nous continuions à manifester notre attachement à notre langue, à notre culture, à nos institutions, et ce, au quotidien».
Selon les données d’un rapport sur les personnes âgées francophones au Canada publié en 2019 par la Fédération des aînées et aînés francophones du Canada (FAAFC), 41,5 % des francophones ont plus de 50 ans. Une augmentation de 3,2 % comparativement au recensement de 2011.
Solange Haché voit d’ailleurs des côtés positifs au vieillissement de la population. Considérant que le niveau d’éducation est plus élevé aujourd’hui, qu’il y a un l’accroissement de la longévité et que les gens sont en meilleure santé, les ainés peuvent contribuer plus longtemps à la vie active, souligne-t-elle.
Mais il reste encore du travail à faire, précise la présidente de la FAAFC : «Je pense qu’on n’est pas rendus assez loin. On peut faire beaucoup plus, mais c’est sûr que ça demande peut-être une nouvelle vision [de] l’intergénérationnel.»
Stimuler l’échange
Martin Gagnon entreprendra un baccalauréat dans un programme en français à l’Université Laurentienne de Sudbury en septembre. Il accorde beaucoup d’importance au rôle de son grand-père dans sa construction identitaire.
Il note que c’est avec lui qu’il a perfectionné son français et qu’il allait à la bibliothèque publique quand il était jeune. Le jeune Franco-Ontarien aurait toutefois aimé voir des encouragements similaires se poursuivre à l’école : «Je ne pense pas que les écoles ont poussé assez pour promouvoir la culture et la langue francophones», précise- t-il.
«On nous a toujours dit comment c’est important, mais on ne nous a jamais vraiment expliqué pourquoi, dit-il. Ça aurait été l’fun d’avoir des gens qui viennent nous expliquer pourquoi c’est important de garder notre langue.»
Rodrigue Landry est professeur émérite en éducation à l’Université de Moncton et a dirigé l’Institut canadien de recherche sur les minorités linguistiques (ICRML) de 2002 à 2012.
Il a consacré une grande partie de sa carrière à la vitalité ethnolinguistique des minorités francophones. Il suggère qu’«on pourrait organiser des choses formelles, qu’on invite [les personnes ainées] dans les écoles pour parler aux jeunes de ces expériences».
Les ainés, «ce sont des mémoires vivantes [du passé], surtout si ces personnes ont été des modèles de revendications des droits», rappelle le chercheur.
À l’instar de Martin Gagnon, Maxime Cayouette a grandi à Sudbury dans le Nord de l’Ontario. Il se définit fièrement comme Franco-Ontarien.
Avec ses collègues de classe du défunt programme de théâtre de l’Université Laurentienne, ils ont présenté la pièce Quoi si, moé ‘ssi j’viens du Nord ‘stie en 2021. Une création qui faisait écho, cinquante ans plus tard, à la pièce Moé, j’viens du Nord, ‘stie, spectacle fondateur du Théâtre du Nouvel-Ontario (TNO) en 1971.
Par le théâtre, les deux générations d’ artistes ont manifesté, à l’image de leur époque, leur identité francophone et leurs questionnements sur leur marque dans la culture franco- ontarienne.
Tout au long de leur processus de création, Maxime Cayouette et ses collègues ont pu discuter avec les créateurs du spectacle original. Cette expérience intergénérationnelle a marqué le jeune comédien.
«[Moé, j’viens du Nord ‘stie] était vraiment le début de la culture qu’on vit aujourd’hui, surtout à Sudbury et dans le Nord en général. C’était cool de pouvoir interagir avec [les comédiens de la pièce originale] parce que ce sont vraiment eux qui ont pris l’initiative de commencer quelque chose qui a changé la culture dans le Nord», partage-t-il.
Aujourd’hui animateur culturel au Conseil scolaire public du Grand Nord de l’Ontario (CSPGNO), Maxime Cayouette espère à son tour avoir un impact sur la construction identitaire des plus jeunes : «Le mandat de l’animation culturelle, c’est d’encourager les élèves à vivre leur culture, alors je ne serais vraiment pas dans le bon poste si je n’avais pas au moins l’espoir d’avoir un impact!»
L’identité, un concept complexe
Au fil de ses recherches, Rodrigue Landry a identifié plusieurs secteurs où peuvent s’inscrire les personnes ainées. «Il y a énormément de potentiel, il y a des choses que la recherche nous dit que les ainés pourraient faire», indique-t-il.
Il explique que certains Canadiens se définissent comme francophones parce qu’ils parlent français, mais sans plus. «Il y a une autre étape qu’on appelle l’engagement identitaire […] est-ce qu’ils se sentent prêts à défendre cette identité? Est-ce qu’ils [en] sont fiers — on appelle ça l’estime de soi —? Est-ce qu’ils se sentent semblables aux autres francophones de leur communauté?» illustre le chercheur.
Afin de mieux comprendre la contribution des ainés, Rodrigue Landry a élaboré un modèle qui permet d’encadrer la construction identitaire selon trois types de vécus :
«Le fait de parler français à ses petits-enfants, surtout si c’est appuyé par les parents, c’est un vécu enculturant, précise Rodrigue Landry. Il y a plein d’expériences que les personnes ainées peuvent faire vivre aux enfants qui vont leur donner des connaissances.»
«Parle en français», un piège classique
Maxime Cayouette a fait toute sa scolarité dans les écoles franco- ontariennes et se souvient de certaines techniques employées par les enseignants pour faire parler les élèves en français : «Les enseignantes disaient toujours “ne parle pas en anglais”, “peux-tu répéter ça en français?” et ça devenait gossant.»
Ces pratiques transforment l’utilisation du français en tâche, selon lui. Rodrigue Landry explique que«la conscientisation, ce n’est pas de la moralisation, ce n’est pas de l’endoctrinement, il faut que ce soit un dialogue. […] Ils doivent choisir de vivre en français et la plupart vont le faire s’ils ont le vécu autonomisant adéquat.»
D’après Solange Haché, les personnes ainées sont souvent mieux placées pour passer le message aux jeunes, car elles entretiennent une relation plus affective que disciplinaire par rapport aux enfants. «C’est plus facile d’avoir un impact positif sans justement être dans la règlementation», souligne-t-elle.
Le vécu conscientisant n’est pas une question de quantité, mais de qualité, conclut Rodrigue Landry : «Pour un jeune, ça peut être un moment marquant de leur vécu, ça va les éveiller.»
Dans la catégorie auteur-compositeur-interprète, deux des finalistes sont de la Nouvelle-Écosse, soit Michael Saulnier de Meteghan et Vickie Deveau de Grosses Coques, et deux sont du Nouveau- Brunswick, Myriam Arseneau de Saint-Laurent et Maude Sonier de Russellville. Les réservistes sont les Néo Brunswickois Myriam Thomas et Anthony Robichaud.
Dans la catégorie Interprète, les trois finalistes, tous du Nouveau-Brunswick, sont Samantha Curry de Néguac, Leo Rafael de Campbellton et Marielle Fontaine de Moncton.
Trois artistes se disputeront la palme dans le concours de la chanson étoile, soit la catégorie réservée aux auteurs-compositeurs. Il s’agit de Vickie Deveau de Grosses Coques NÉ avec la chanson « Non non », Adrian House de St-Jean TNL avec « Nulle Part » et Ellie Côté de Shediac River NB qui a proposé « Sous le ciel ».
En formation
Les finalistes se sont regroupés à Caraquet dans le cadre d’ateliers de perfectionnement pendant la semaine du 20 au 23 mai. Ils ont bénéficier d’ateliers d’interprétation et de technique vocale, d’écriture de chansons, de diction, d’arrangements musicaux et de présence scénique. Ce sont des formatrices et formateurs de grande qualité qui entouraient ces artistes, le tout mené par le directeur artistique Joseph Edgar, soit Cédric Vieno, Chloé Breault, Jonathan Roy, Matthieu Girard, Myriam Vallières, Sandra Le Couteur et Tanya Brideau.
De plus, une belle brochette de musiciens accompagnait les artistes sur place. L’orchestre maison du Gala 2022 est composée de la directrice musicale Chloé Breault et des musiciens Denis Surette, Jacques Blinn, Marc-André Belliveau et Matt Boudreau.
En finale le 31 juillet
La grande finale de la 53e édition du Gala aura lieu le 31 juillet prochain à la Salle UNI coopération financière du Carrefour de la mer. Les billets au coût de 25 $ seront mis en vente le 1er juin à travers le réseau de Billetterie Accès. La finale sera animée par Matthieu Girard.
Rappelons que le Gala de la chanson de Caraquet est le plus important concours de la chanson francophone en Atlantique et a comme mission de découvrir, développer et promouvoir la relève de la chanson en Acadie. Il produit annuellement le Gala et le Petit Gala de la chanson de Caraquet. Le Gala tient à remercier son présentateur officiel depuis de nombreuses années, soit Jacques Boucher architecte Ltée, ainsi que ses partenaires majeurs, Patrimoine Canadien, Musicaction, le Conseil des arts du Canada, le gouvernement du Nouveau-Brunswick, le secrétariat du Québec aux relations canadiennes, le Réseau national des Galas de la chanson, UNI coopération financière et la Ville de Caraquet
C’est avec un petit pincement de cœur que Julie Oliver a annoncé son départ récemment. « Je quitte cet organisme avec l’esprit en paix en sachant que je peux compter, à travers mon parcours, beaucoup de succès, une évolution saine selon les besoins émergents de la communauté, un bon fonctionnement opérationnel, une gouvernance efficace, ainsi qu’une excellente stabilité financière de l’organisme », a-t-elle indiqué dans le rapport annuel 2021-2022 du CDÉNÉ.
La directrice sortante apporte avec elle de bons souvenirs. « Je suis très contente de constater que, malgré les grands défis posés par la pandémie qui a perduré plus longtemps que prévu, l’équipe du CDÉNÉ a été capable de s’adapter à de nouvelles méthodes de travail et de continuer à faire avancer les dossiers et les activités. »
Marc Tassé est entré en fonction le 1er avril dernier. M. Tassé, originaire de Sudbury en Ontario, a complété un baccalauréat en Commerce et une maîtrise en Gestion mondiale de l’Université de Victoria en Colombie- Britannique ainsi que plusieurs programmes de perfectionnement professionnel reliés au développement économique et à la gestion de projets.
Marc Tassé a été un directeur du développement économique au niveau mondial avec plus de 30 ans d’expérience dans la direction de programmes et d’initiatives interculturels et multinationaux visant l’éducation et la prospérité des communautés en Asie, en Europe et au Canada. Il possède des compétences dans le développement économique,
la gestion de projets et de programmes, les plans d’action, les budgets, le financement, la gestion d’équipes et le développement des talents. Depuis près de 10 ans, Marc a occupé des postes de direction de programmes de développement économique et communautaire en Mongolie en étroite collaboration avec les ambassades, les gouvernements, les agences mondiales, les universités et autres partenaires importants.
«Je tiens à remercier Julie Oliver pour ses 17 années de services et de dévouement exceptionnel comme directrice générale au service du développement économique pour les Acadiens et francophones de la Nouvelle- Écosse, a noté Allister Surette, président du CDÉNÉ, dans le rapport annuel 2021-2022. Julie a su offrir un leadership pour réaliser de nombreux projets et pour l’avancement de nos communautés en situation minoritaire. Je suis reconnaissant de ses accomplissements. »
Le président est reconnaissant aussi du travail des employés du Conseil partout dans la province. « Le CDÉNÉ est toujours bien positionné auprès des communautés et des instances gouvernementales comme étant un organisme incontournable dans le domaine des affaires, du développement économique, de l’employabilité et de l’immigration économique », estime-t-il.
Le rapport annuel comprend les nombreux projets entrepris par le Conseil de développement économique dans sept secteurs notamment, dont voici les faits saillants : Dans le secteur des Affaires et entrepreneuriat, 59 documents ont été produits, issus des sessions de consultation en affaires (plans d’affaires, plans de marketing, projections financières, demandes de financement, etc.). Le montant de 8 504 258 $ a été investi dans le secteur privé. Il y a eu 852 interactions avec des clients. Il y a 4 partenariats de recherche qui ont été établis entre les entreprises et le milieu universitaire. En tout, 12 sessions virtuelles de réseautage ont été offertes.
Quant à l’Entrepreneuriat jeunesse, il y a eu 61 sessions vir tuelles comprenant 488 participants ainsi que 7 camps d’entrepreneuriat avec 68 participants.
Au Soutien aux entrepreneurs immigrants, 79 sessions individuelles de conseils ont été offertes aux entrepreneurs immigrants. On compte 32 clients. Il y a eu 7 ateliers avec 26 participants. On compte 19 clients potentiels parmi les résidants permanents à l’extérieur du Canada. Il y a eu 1 soirée conférence avec 7 participants.
Aux Services à l’emploi, il y a eu 1 600 visites/contactes, 192 clients, 107 nouveaux dossiers de clients, 44 dossiers d’employeurs et 83 clients ayant obtenu un emploi.
Dans le Développement économique communautaire, il y a eu plus de 1 500 abonnements à la page Facebook dans ce domaine, plus de 200 élèves du CSAP participant aux foires carrières, plus de 100 projets sortant des plans de développement économique communautaire et plus de 26 000 personnes touchées sur les réseaux sociaux. Il y a eu le montant de 2 409 050 $ générés en investissements gouvernementaux, des secteurs privés et sans but lucratif.
En Immigration économique, plus de 1 000 personnes ont été informées sur le marché du travail et le processus de recherche d’emploi, plus de 200 personnes ont bénéficié des services sous forme d’activités virtuelles en groupe ou individuelles et plus de 100 employeurs ont été invités à participer aux activités.
Quant aux réseaux sociaux, il y a 3 840 abonnés à Facebook, 845 abonnés sur Twitter et 353 abonnés à LindedIn.
Le CDÉNÉ a de plus participé à un grand nombre d’activités communautaires permettant de se faire connaître et d’entendre la voix de la communauté des affaires acadiennes et francophones de la Nouvelle- Écosse. En 2021, le CDÉNÉ a lancé son nouveau site Web plus moderne, plus ergonomique et plus attrayant : cene.ns.ca .
Le Conseil de développement économique a remis cette année le prix Connexions Employeurs à la garderie francophone Le Petit Voilier de la région de Halifax. « Le Petit Voilier se démarque comme un employeur qui fait preuve d’initiative et d’innovation en matière de recrutement », a noté Julie Oliver lors de la présentation le 9 mars dernier.
Les membres du Conseil d’administration du CDÉNÉ pour la dernière année ont été : Allister Surette, président, Ronnie LeBlanc, vice-président, Alfred Arthur Poirier, vice- prsident, Suzanne Roy, secrétaire- trésorière, et Scott AuCoin, Lise Després, Yvon LeBlanc, Danny Muise, Rod Samson, Shawn Samson, Yalla Sangaré et Claude Thibault, administrateurs.
Au Canada, les femmes sont onze fois plus susceptibles que des hommes d’être victimes de violence sexuelles, et une femme sur trois sera victime de violence à caractère sexuel au cours de leur vie. Les femmes et les filles de communautés racialisées et minoritaires sont encore plus susceptibles d’êtres victimes d’agression sexuelle. D’après une enquête menée par Statistique Canada, l’agression sexuelle est l’infraction avec le taux de déclaration à la police qui est le moins élevée et dont la police prend connaissance de seulement 8 % des affaires d’agression sexuelle.
Il faut tout faire davantage pour assurer la sécurité des femmes, mais certains peuvent se sentir impuissants face à ce grand problème de santé publique. Cependant, une étape est de connaître les ressources disponibles dans la province pour venir en aide aux victimes et survivants de violence à l’encontre des femmes. Par exemple, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a créé le programme de conseils juridiques indépendantspourqueles victimes d’agressions sexuelles puissent recevoir gratuitement des conseils juridiques indépendants. Pour profiter du programme, il suffit de communiquer avec le service « 211 ». Le service est offert en français et anglais, mais il y a aussi un service d’interprétation gratuit. La personne ne doit pas partager des détails sur l’agression; il suffit d’indiquer qu’elle a été agressée sexuellement et qu’elle veut parler à un avocat.
Tragiquement, les femmes sont quatre fois plus susceptibles d’être victimes de violence entre partenaires intimes, et la violence familiale et les agressions sexuelles ont augmenté pendant la pandémie de COVID-19. Si une personne est victime de violence physique ou sexuelle par leur partenaire, ex-partenaire, ou l’autre parent de leur enfant, elle peut téléphoner le Centre des Juges de la paix (1-866-816- 6555), tous les jours de 9h à 21h, pour demander une ordonnance de protection d’urgence. Cette ordonnance ne mène pas à un casier judiciaire, mais permet à la victime de recevoir l’occupation exclusive du domicile, ce qui veut dire que l’agresseur devra quitter le logement. L’agresseur ne pourra pas communiquer avec la victime et les membres de sa famille pendant une période de 30 jours. Le gouvernement provincial a aussi un numéro sans- frais (1-855-225-0220) pour aider les victimes de violence familiale d’obtenir de l’aide et, au besoin, recevoir de l’information sur un foyer d’accueil d’urgences dans leur communauté.
Nous avons toutes et tous l’obligation de faire tout ce qui est en notre pouvoir pour soutenir les victimes et les personnes survivantes d’agressions sexuelles et de violence entre partenaires intime. La connaissance c’est le pouvoir, et le pouvoir conduit à la prévention.
Nicholas LeBlanc LISNS
Legal Information Society of Nova Scotia
Les candidatures recueillies afin de fournir des conseils et des services dans différents domaines, notamment concernant les soins de santé, l’éducation, l’environnement, la culture et la réglementation professionnelle.
« En se joignant à un conseil, une agence ou une commission, les gens de la Nouvelle-Écosse peuvent contribuer de bien des manières à façonner leurs collectivités, » lance Pat Dunn, ministre responsable du Secteur bénévole. « En tant que bénévoles, non seulement vous jouerez un rôle dans l’avenir de notre province, mais vous aurez aussi un effet positif sur la vie de vos voisins. »
Pour les différents postes à combler qui sont à caractère juridictionnel, la date limite pour postuler est le 31 mai prochain. Par contre, les candidatures pour de nombreux autres postes sont également acceptées tout au long de l’année. « Afin de renforcer la diversité des conseils, des agences et des commissions, on encourage les candidatures des jeunes, des femmes, des Autochtones (Mi’kmaq ou autre), des personnes afro-néo-écossaises et membres d’autres groupes raciaux visibles, des personnes handicapées, des Acadiens, des immigrants, des nouveaux arrivants et des membres de la communauté 2SLGBTIQ+, traduction libre du communiqué de presse de la Province.
Déposer sa candidature
Les candidatures reçues pour les organismes, les conseils et les commissions sont évaluées en fonction de leurs compétences et de leurs qualités tout en s’assurant de tenir compte des mandats et des besoins de chacun d’eux. Les candidatures sont traitées rapidement et tout au long de l’année. Les candidats peuvent suivre les progrès de leur processus de sélection en créant un profil dans le système de demande en ligne. Les membres peuvent se voir rembourser certaines dépenses et, dans certains cas, recevoir une faible rémunération pour leurs services.
Pour plus de renseignements sur vos possibilités d’engagement et d’influence auprès d’un conseil, d’une agence ou d’une commission et également pour déposer votre candidature, consultez le https://www.novascotia.ca/abc (en anglais seulement) ou composez le 902- 424-4877 ou le 1-866-206-6844 (sans frais).
Cette allocation d’un maximum de 500 $ par ménage, par année, leur permet de payer des coûts reliés aux services essentiels afin de leur permettre de vivre plus longtemps dans leur maison, telle que l’entretien du gazon, les réparations mineures de la maison, la livraison d’épicerie ou de médicament, le transport ou autre. « Je souhaite que le plus grand nombre possible de personnes âgées puisse profiter de cette allocation, et souvent, elles ont simplement besoin d’un petit coup de main de temps à autre. C’est ce qu’offre ce programme, » affirme Barbara Adams, ministre des Aînés et des Soins de longue durée. « J’encourage toutes les personnes âgées à déterminer si elles sont admissibles et à présenter une demande avant la fin du mois de mai si ce n’est pas déjà fait. »
Ce sont les personnes âgées de 65 ans et plus vivant indépendamment seuls ou avec un conjoint et ayant un revenu net du ménage d’un maximum de 37500 $ qui sont admissibles pour recevoir cette allocation. « Grâce à l’Allocation pour services à domicile chez les aînés, j’ai été en mesure d’économiser sur le remplacement de mon réservoir à mazout et je pourrai bientôt remplacer une fenêtre dans mon sous-sol. Je peux maintenant me permettre de faire les réparations nécessaires dans ma maison. J’encourage toutes les personnes âgées à découvrir si elles sont admissibles au programme. Le processus de demande est facile, et vous obtiendrez de l’aide pour beaucoup de choses qui pourront vous aider à vivre dans votre maison plus longtemps, » lance Marion Reid, personne âgée de la région de Dartmouth.
Lorsque vous transmettez votre demande, il n’est pas nécessaire de fournir de preuves que ce soit du revenu, du statut de propriété ou les factures des dépenses. Toutefois, les personnes admissibles peuvent s’attendre à devoir fournir les preuves au besoin. La date limite afin de présenter une demande est le
31 mai prochain et les fonds peuvent être utilisés pour des services qui ont été reçus avant le 30 novembre 2022. Elles peuvent être soumises en ligne à l’adresse https://novascotia.ca/seniors-care-grant/fr, par courriel ou par télécopieur. La version papier du formulaire est disponible dans les centres Accès Nouvelle- Écosse et dans les bureaux des députés. Vous pouvez également composer le 1-800-670-4357 afin de demander que le formulaire soit envoyé par la poste.
Mario Noury, directeur général du CCGH, a déclaré : “ Cet événement a été l’occasion de célébrer les bâtisseurs de notre communauté. Ce spectacle unique mis en scène par Ronald Bourgeois sous la direction musicale de Daniel LeBlanc avec plus de 15 artistes de la région entourés de l’ensemble vocal Les Voix d’Acadie, nous a permis de faire revivre le rassemblement de notre communauté. »
Durant la soirée, les talentueux artistes suivants sont montés sur scène: Ronald Bourgeois, Michelle Deveau, Weldon et Josée Boudreau, Sonia Losier, Leon Mellow, Elyse Delaney, Serena Wu, Razzmattaz, Céline et Danelle Doucet, Georges Hébert, John Chiasson, Ian Bent et Geoff Arsenault et bien entendu Les Vois d’Acadie.
Jean-Guy Deveau, en tant que spectateur, a noté que la soirée avait été très divertissante et avait bien reflété une communauté vivante et diversifiée. Huguette Cottreau, épouse de feu George Cottreau, a déclaré : « J’ai trouvé que c’était une très belle soirée pour célébrer les 30 ans du CCGH et j’ai également apprécié les messages aimables qui m’ont été adressés. La création du Carrefour et de la communauté pour la jeune génération à venir n’existait pas auparavant et George aurait été fier de souligner cela également ».
En guise de remerciement à Huguette Cottreau pour sa contribution à la communauté, elle a reçu une belle peinture de Danika Wells, ancienne élève du Carrefour.
Un beau spectacle avec plusieurs vidéos historiques entre chaque artiste, retraçant trente années de succès du CCGH. La programmation a donné au public l’occasion de réfléchir au passé et d’offrir de l’espoir pour les générations futures. Une occasion idéale pour renouer des amitiés, écouter des styles de musique variés et de tous les âges, suivie d’une réception festive avec musique, vin et amuse-gueules. La soirée a également permis de souligner le soutien du CCGH à divers organismes de la municipalité régionale d’Halifax, puisque les recettes de la vente des billets ont été versées à l’ensemble vocal Les Voix d’Acadie, qui célébrera son 50e anniversaire en 2023 et qui recrute activement de nouveaux chanteurs.
Pour rappel, le Conseil communautaire du Grand-Havre (CCGH) a été créé en 1991 avec la vision que les francophones et francophiles de la Municipalité régionale d’Halifax forment une communauté engagée, florissante et unie. Depuis maintenant 30 ans, le CCGH cherche à offrir des services de qualité à une communauté francophone diversifiée et à être reconnu comme l’organisme rassembleur de la communauté acadienne, francophone et francophile de la Municipalité régionale d’Halifax.
Cette célébration a été rendue possible grâce au soutien du gouvernement de la Nouvelle- Écosse et du Canada, ainsi que de leurs commanditaires Gaston Chagnon Ltée, Algues acadiennes et Radio-Canada Acadie. Pour en savoir plus sur ces artistes, consultez le site https://bit.ly/3wNFo3g
Le mouvement coopératif a joué un rôle vital dans la survie de notre peuple et fait toujours partie intégrante de notre environnement dans tout le comté. Pour apprécier pleinement l’histoire de l’économie locale de la région acadienne, nous devons prendre du recul et parler des années où nos ancêtres vivaient de la terre et de la mer.
À la fin des années 1700, la Compagnie Robin (les Jerseys) s’était établie dans cette région. Les Jerseys n’avaient pas de concurrents, ils étaient donc en mesure d’établir les règles. Ils possédaient la plupart des bateaux et des engins de pêche, tandis que nos gens travaillaient du matin au soir et étaient très peu payés. Nos premiers pêcheurs acadiens étaient essentiellement les esclaves d’un système exploité et monopolisé – Catch 22. Même si la prise du jour était bonne, les pêcheurs ne pouvaient pas suivre et rembourser leurs dettes.
Nos ancêtres souffraient de ce système ainsi que de difficultés économiques. Ils savaient que pour survivre et devenir éventuellement leurs propres maîtres, ils devaient trouver un autre moyen de gagner leur vie. Ils ont commencé à discuter de la possibilité d’unir leurs efforts, de travailler ensemble pour trouver une meilleure méthode pour faire la roue et traiter leurs prises du jour. Un effort collectif qui allait être connu sous le nom de mouvement coopératif, qui a donné naissance à une caisse de crédit, à l’union des pêcheurs et à la coopérative de consommation.
À Grand-Étang, tout a commencé en 1896 avec l’ouverture du port, qui a eu un impact profond sur l’industrie de la pêche dans cette région. Nos ancêtres ont tout de suite commencé à mettre leurs ressources en commun et, dès 1914-1920, ils ont pu acheter du matériel en groupe. En 1922, Jean Doucet, s’adresse aux familles de la région pour connaître les besoins en matériel. Il a commandé du matériel en gros et l’a fait livrer par bateau depuis Halifax. C’était le début de la libération de nos Acadiens du système de monopole. Par exemple : Ils pouvaient maintenant acheter un sac de farine au coût de 3,35 $ par opposition au prix de 6 $ le sac de Jersey. Grâce à ces efforts, les Acadiens ont développé leur propre indépendance et sont devenus maîtres de leur destin.
Avec l’arrivée du Père DeCoste à Saint-Joseph-du- Moine, commencent alors les négociations sérieuses pour les différents facteurs du mouvement coopératif. Le Père DeCoste devient la colonne vertébrale de ce nouveau mouvement. Vers 1930, avec l’encouragement et l’insistance du père DeCoste, les pêcheurs se sont finalement regroupés et ont formulé un plan pour devenir indépendants et organisés. Ils ont commencé à développer une identité distincte en tant qu’entrepreneurs. Le mouvement coopératif était simplement cela – des gens qui coopèrent. Nos gens uniraient tous leurs efforts, leurs travaux et les dépenses nécessaires à la transformation de leur poisson. Ils organisaient la vente de leurs produits sur les marchés extérieurs et partageaient les bénéfices. Le 1er mai 1948, la Société coopérative des pêcheurs de Grand-Étang limitée était incorporée. Aujourd’hui encore, Grand-Étang est le noyau de la paroisse où plusieurs entreprises sont imbriquées dans le magnifique port de pêche.
En 1936, les paroissiens ont organisé leur première coopérative de consommation. Les premières ventes ont lieu dans la remise appartenant à Amédée Delaney. Sa femme, Marie Delaney, a vendu le premier gallon de mélasse pour la Coopérative, au prix de 50 cents. La marchandise était limitée, offrant du sel, de la mélasse et de la paraffine. Ce fut le début de plusieurs versions d’une Coopérative et de gérants qui nous amènent à l’actuelle Coopérative LeMoyne.
À Chéticamp, bien avant le début du mouvement coopératif d’Antigonish, quelques pêcheurs acadiens pauvres se sont réunis et ont fondé, en 1915, la première coopérative de vente des Maritimes, apparemment la première coopérative de vente de poisson de toute l’Amérique. Les théories de la coopération étaient dans l’air. En 1907, vingt-huit mineurs de Sydney avaient ouvert un magasin Co-op et son succès croissant en avait fait un nom familier dans tous les villages de l’île.
Les fondateurs de la petite usine de La Pointe sont Sévérin (à Hippolyte) LeFort, Placide (à Eusèbe) LeFort, Émilien (à Servant) LeFort, son fils Pat, Marcellin Doucet et son fils Élie. D’autres personnes se sont jointes plus tard à ce groupe : John (à Eustache) Cormier, Polite (à Jean) Deveau et Paddey (à Eustache) Cormier. Le nombre d’actionnaires augmente et, un jour, presque tous les pêcheurs de La Pointe, soit une vingtaine, font partie de la petite factorerie. La fermeture de ses portes en 1940 n’est pas due à une mauvaise administration, ni à la démission de ses membres. C’est parce que le mouvement coopératif, dont ils avaient semé les premières graines à Chéticamp, s’étendait à l’époque à toute l’île du Cap- Breton sous l’impulsion du mouvement d’Antigonish. Grâce àla croissance rapide del’industrie de la pêche, plus centralisée au port, les pêcheurs ont formé à partir de ce moment-là leur propre grande Coopérative de pêche afin de s’associer à une Coopérative de plus grande envergure.
N’oublions pas qu’à l’époque de ces fondations, Chéticamp était frappé par la crise économique des années trente. Si les Chéticantins avec leurs bateaux de pêche et leurs fermes avaient de quoi se nourrir, ils n’avaient pas d’argent pour acheter d’autres produits de première nécessité qu’ils ne pouvaient pas produire. Des produits tels que : le sucre, le sel, la levure, le bicarbonate de soude, le fil, la farine, etc. Ils avaient aussi le problème annuel d’acheter un banc à l’église. À l’automne, les paroissiens se saluaient souvent ainsi : Avez-vous reçu votre farine pour l’hiver et avez-vous l’argent pour le banc ?
C’est dans ce climat de pauvreté relative et de rareté de l’argent que sont jetées les bases de tout le futur mouvement coopératif de Chéticamp. En 1934, les paroissiens ont entendu parler du Mouvement d’Antigonish et des noms de ses principaux dirigeants : Le révérend James Tompkins, le révérend Dr Michael Coady et A.B. MacDonald n’étaient pas inconnus. Un obstacle majeur pour les gens de Chéticamp était que ces puissants leaders étaient de langue anglaise et que beaucoup ne comprenaient que très peu, voire pas du tout, leur langue.
Peu de temps après, en 1935, le premier véritable club d’étude a été organisé à Chéticamp. Une fois par semaine, les huit membres suivants se réunissaient pour étudier : Alexandre (à Placide) Boudreau, Jos (à Théophile) Chiassson, Léo (à William) Cormier, Geoffrey (à Padé) LeFort, Arsène (à Hypolite) Roach, Joseph (à Hypolite) Deveau, Charlie (à Hypolite) Deveau et William (à Baptiste) LeFort. En 1936, à la suite de ces séances sérieuses, le Club d’études donne naissance à la Caisse populaire de Chéticamp.
Jusqu’alors, il n’était pas question de fonder un magasin coopératif. Il était déjà difficile de promouvoir la croissance lente et plutôt douloureuse de la Caisse. Les membres du Club d’études savaient que la création d’un magasin coopératif ne serait pas une tâche facile car elle serait assez coûteuse. À l’automne 1936, au cours d’une de leurs séances, ils ont appris que l’ancien magasin de Bellefontaine, inoccupé depuis un certain temps, serait bientôt vendu pour 400 $ de taxes. Ils ont tous convenu que c’était une affaire trop belle pour être manquée ! Les négociations ont commencé immédiatement, un acompte de 10 $ et c’était fait. Ils ont décidé de ne pas ouvrir le magasin avant que les taxes ne soient payées en totalité et ont poursuivi leurs études pour apprendre les principes et les pratiques des coopératives de consommateurs.
La recherche a commencé sérieusement, pour trouver un groupe d’au moins 12 membres fondateurs, qui pourraient se permettre et seraient prêts à acheter des actions pour au moins 25,00 $ chacune. Ces courageux pionniers étaient : le révérend Patrick LeBlanc, le Dr. Wilfred Poirier, Alexandre (à Placide) Boudreau, Jos (à Théophile) Chiasson, Félix (à Théophile) Chiasson, Léo (à William) Cormier, Geoffrey (à Padé) LeFort, Johnny (à Charles) LeFort, John (à Magloire) Harris, Peter (à Médouche) Poirier, Dave (à David) Chiasson, Daniel (à Lubin) Chiasson et Arsène (à Hypolite) Roach.
Finalement, au printemps 1937, les taxes sur la propriété sont payées et les titres sont clairs. Des rénovations sont effectuées et une commande pour un coût estimé à environ 450,00 $ est préparée, une fortune à l’époque. Après plusieurs refus, ils ont finalement obtenu un crédit de trente jours auprès de la Cape Breton Co-operative Wholesale de Sydney. Immédiatement, les directeurs ont embauché le premier directeur, M. Arthur Bourque de Louisdale, à un salaire de 35 $ par mois. Leur attitude était “Let’s Chance It !
Quelques jours plus tard, en juin 1937, le camion de marchandises arrive au magasin. Les fiers fondateurs lui ont réservé un accueil royal. Ils sont entourés d’une armée de curieux et de nombreux paroissiens qui attendent avec impatience de pouvoir dépenser quelques dollars pour acheter une part.
Voici une liste de tous les gérants de magasin de la Coopérative de Chéticamp au fil des ans : Arthur Bourque (1937-1938), Arthur Gaudet (1938-1940), Léo W. Cormier (1940-1943), Herbert LeBoutilier (1943-1948), Louis Philippe Chiasson (1948-1950), Johnny C. Chiasson (1950-1953), Edmond Aucoin (1953-1961), Louis Léo Bourgeois (1961-1969), Geoffrey LeFort (1969-1972),
Raymond Doucet (1972-2006), Cyril Aucoin (septembre 2005- juin 2010), Raymond Doucet (2010 intérimaire pour 6 mois) et David MacDonald (septembre 2010-2021) et Tyler Paturel (2021-aujourd’hui).
Leurs effectifs vont de 13 fondateurs, 48 membres en 1937 à environ 2750 membres aujourd’hui. Leurs ventes varient : 1941, ventes pour $46,000.00 à aujourd’hui, qui l’année dernière ont totalisé $14,750.000.00.
Nos ancêtres, qui ont joué un rôle déterminant dans le défi de s’embarquer dans le voyage du mouvement coopératif, resteront à jamais dans les mémoires pour avoir été de grands visionnaires, car ils ont fait preuve d’un tel dévouement pour l’amélioration de leur peuple, l’avenir de leur communauté. Si nos coopératives actuelles sont couronnées de succès, nous le devons à ces courageux pionniers et à tous ceux qui ont suivi leurs traces depuis la conception même d’un tel mouvement.
Je souhaite à tous ceux qui travaillent dans le secteur de la pêche une saison 2022 sûre et prospère !
(Certaines informations de cet article font référence à des livres : Le magasin coopératif de Chéticamp – Une histoire à succès par Alexandre J. Boudreau, Histoire et traditions de Chéticamp par le père Anselme Chiasson et les membres du personnel des coopératives locales au fil des ans).
« Nous avons le cœur brisé d’être obligées d’annuler nos activités cet été. Cependant, afin de garantir la sécurité de nos campeurs et la qualité de notre programmation, il est impossible d’offrir nos camps de jour à l’heure actuelle », a dit Réanne Evans, présidente des Dames patronnesses de la CJA qui organise l’activité depuis 1968. Les camps ont été annulés en 2020 à cause de la pandémie. La CJA voulait reprendre ses activités aux yourtes installées sur le chemin du phare à la Pointe- de-l’Église.
Depuis 1968, donc, les enfants d’âge scolaire participaient à des camps de vacances pour se rapprocher au grand air, à la langue française et à la culture acadienne locale, surtout au début à l’ancien camp situé au Lac-à-Victor. Au cours des dernières années et jusqu’en 2019, les camps avaient lieu aux yourtes. Chaque année, les camps étaient organisés avec l’appui du Gouvernement fédéral qui permettait d’embaucher quatre moniteurs et du Gouvernement provincial qui permettait d’en embaucher deux autres. La province a accordé ses deux moniteurs cet été, mais ce n’est pas suffisant pour organiser les camps qui sauraient répondre aux besoins des jeunes. Il faut six moniteurs pour assurer la programmation et la sécurité des jeunes.
La demande a été soumise en 2022 par les services municipaux des Loisirs en partenariat avec les Dames patronnesses. Les Loisirs allaient s’occuper des camps cet été. Une demande semblable avait aussi été soumise en 2021 par les Dames patronnesses, mais elle avait aussi été refusée par le Gouvernement fédéral.
À l’origine formée comme groupe de femmes en 1962, cet organisme œuvre à la promotion de la langue française, de valeurs communautaires et de la culture acadienne parmi les jeunes de la région. Elles organisent et mènent le camp d’été CJA depuis 1968. La découverte de la nature et la célébration de la langue et de la culture acadiennes demeurent une priorité pour les organisateurs des camps. Il s’agit de l’un des rares camps de jour de langue française en Nouvelle-Écosse, et le seul camp de jour à temps plein dans la municipalité de Clare.
Les camps accueillaient récemment entre 15 à 30 jeunes par jour pendant une période de dix semaines. Les nombreuses activités comprenaient des jeux amusants, divers ateliers et des
sports avec des invités spéciaux bénévoles selon le thème de la semaine. Les jeunes habitaient dans les yourtes et devaient constamment être surveillés, surtout lors des sorties à la piscine, à la plage et ailleurs.
Les inscriptions pour le maximum de 30 jeunes sont pour une période d’une semaine (5 jours). Il y a d’habitude une moyenne de 20 jeunes par semaine. Il y a souvent des jeunes qui reviennent d’une semaine à l’autre, donc il s’agit d’un service de garde pour les parents dans le besoin. Il y a parfois des participants de l’extérieur de Clare.
C’est vraiment malheureux estime Natalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare. « La CJA a tenu la barque depuis 1968 pour en arriver ici. Un camp français est tellement important pour une communauté de langue officielle minoritaire, non seulement pour les services de gardes d’enfants, mais pour le développement de l’identité acadienne et de leadership chez nos jeunes. »
Selon Réanne Evans, plusieurs organisations et institutions de Clare ont participé à la programmation préliminaire de cette année. « Nous avions prévu une série d’activités passionnantes pour les enfants de notre communauté. Nous verrons comment ces activités peuvent être retravaillées dans un format différent pour offrir aux familles une forme de garde d’enfants cet été. En attendant, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que notre camp de jour CJA puisse revenir en force pour 2023. »
Les Dames patronnesses de la CJA tiendront leur assemblée générale annuelle le jeudi 9 juin, à 18 h 30, au Centre des anciens combattants de Clare à Saulnierville. Toutes et tous sont les bienvenus. Un service de garde d’enfants sera offert sur place. Pendant ce temps, la Société acadienne de Clare organise une campagne de rédaction de lettres pour encourager les jeunes, les parents et les intervenants de la communauté à exprimer leur besoin et leur appréciation pour une programmation estivale française fiable pour les enfants de Clare. Les détails sont disponibles sur la page Facebook de la Société acadienne de Clare (www.facebook.com/societeacadiennedeclare).
Fille de Kim et Gilbert Comeau de Saulnierville, elle est étudiante en deuxième année en sciences à l’Université Sainte-Anne. Déjà active dans sa communauté, Monique danse depuis l’âge de trois ans, dont dans la Baie en Joie et dans l’École de danse à Elena. Elle travaillera surtout au bureau de la SAC à Comeauville auprès de Natalie Robichaud, directrice générale.
Les tâches de la stagiaire comprennent du travail de bureau, y compris le dépôt de demandes de projets et en faire les rapports. Elle organisera des réunions du Conseil d’administration et d’autres. Les projets sur lesquels elle travaillera comprennent ceux de Cuisine et culture (un app sur des leçons de recettes avec Chad Comeau et Natalie Robichaud), l’identification des femmes qui vivent seules et l’organisation d’une soirée de discussion sur les femmes en vue de les impliquer d’avantage auprès de la Société Madeleine-LeBlanc, le travail dans les activités de la communauté, la transcription d’entrevues pour un projet de musique et autres.
Les organismes de la région avec lesquelles elle travaillera comprendront la Colonie de la jeunesse acadienne en vue de voir à sa survivance en Clare et l’aide aux camps d’été, la radio CIFA, le Festival acadien de Clare et ses bénévoles aux activités du Festival, la Guilde acadienne de Clare, les membres locaux de la Fédération des femmes acadiennes, entre autres.
Monique prévoit retourner aux études à Sainte-Anne à l’automne.