le Jeudi 21 septembre 2023

Priorité à la guerre en Ukraine

Après avoir reconnu la souveraineté des territoires séparatistes de Louhansk et Donetsk lundi, le président russe Vladimir Poutine a envahi l’Ukraine pour «démilitariser» et «dénazifier» le pays et «décapiter» le gouvernement ukrainien pour le remplacer par un plus favorable à Moscou.

Des manifestations ont eu lieu devant les ambassades russes du monde entier pour protester contre cette invasion condamnée par la communauté internationale, sauf l’Iran et la Chine.

Vingt-quatre heures après le déclenchement des hostilités, le président ukrainien Volodymyr Zelensky déplorait  la mort de 137 Ukrainiens et faisait état de 316 blessés.

La Russie s’est dite prête à entreprendre des pourparlers avec Kiev, à condition que l’armée ukrainienne dépose les armes. Pendant ce temps, l’Amérique du Nord et l’Union européenne ont annoncé jeudi une série de sanctions contre la Russie à la suite de l’invassion qualifiée d’«injustifiée et non provoquée», comme l’a souligné Justin Trudeau en conférence de presse, jeudi 24 février.

Plus sur la francophonie

Après des années d’attente, la ministre Ginette Petitpas Taylor déposera le projet de loi visant à moderniser la Loi sur les langues officielles la semaine prochaine..

Après le jugement décisif pour les francophones en situation minoritaire de Colombie-Britannique le 28 janvier dernier, son cabinet avait annoncé le report du dépôt, pour mieux prendre en compte certains éléments.

La Loi sur les mesures d’urgence révoquée par le premier ministre et des changements au sein du Parti conservateur

Alors que la Chambre des communes, qui ne devait pas siéger cette semaine, a été rappelée lundi pour continuer les débats sur la Loi et après validation lundi soir, Justin Trudeau a révoqué la Loi, alors que les discussions étaient encore en cours au Sénat, mercredi.

Le premier ministre a estimé que le pays n’était «plus en état d’urgence», alors que la fin de semaine dernière a été consacrée à évacuer les manifestants et les camions qui occupaient encore le centre-ville d’Ottawa vendredi dernier.

Il sera décidé ce vendredi si le leadeur d’une partie du convoiPat King sera libéré sous caution. Mardi, la cour a refusé de libérer une autre leadeure, Tamara Lich.  

La cheffe intérimaire du Parti conservateur, Candice Bergen, a procédé à quelques changements au sein du Cabinet fantôme, en plaçant notamment Joël Godin, député québécois de Portneuf – Jacques Cartier, aux poste de porte-parole aux langues officielles. À noter que ce dernier est aussi vice-président du Comité permanent des langues officielles.

Ed Fast, député d’Abbotsford en Colombie-Britannique, est devenu porte-parole des finances ; Dan Albas, également britannocolombien de Central Okanagan—Similkameen—Nicola sera son ministre associé  aux Finances et celui de l’Inflation immobilière.

Mercredi, la ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique, Mary Ng, a annoncé que 10 organismes supplémentaires de soutien aux entreprises dirigées par des Noirs recevraient de l’aide financière par l’entremise du Fonds pour l’écosystème national.

Citation de la semaine

«Ce matin, les Ukrainiens se sont réveillés avec cette réalité brutale et terrifiante de la guerre. Le président Poutine a lancé une attaque horrible et non provoquée contre leur pays, une nation souveraine, y compris des frappes de missiles dans leur capitale, Kiev.»

Après les attributs plus visibles, passons aux textes. Venant de lieux qui les inspirent, de son côté Dolly Parton commence sa carrière en racontant ce qui se passe dans ses Smoky Mountains, son Amérique à elle et des personnages qui l’entourent. Sa première chanson à arriver au #1 sur le Billboard des chansons country est l’histoire de Joshua — un homme typique du Tennessee.

Cy de leur côté, s’inspirent de leur vie sur la East Coast ainsi que de l’histoire qui les entourent, tel que l’on peut trouver dans « Les gens du Nord » : « ein gôddamn bon violoneux qui me r’garde, droite dans les yeux y dit, “j’ai point peur de la mâr, j’ai point peur de la misâre” ».

Cy est un groupe d’artistes talentueux qui ont pu mêler leurs dons afin de créer un univers rempli de folk-progressif, d’influences traditionnelles et un peu de bluegrass, entre autres. Leurs marques de fabrique, après les solos de mandoline épiques, sont les arrangements vocaux. Les arrangements vocaux dans « Un Goéland sans ailes » s’inspirent beaucoup de la musique traditionnelle acadienne. De son côté, Dolly Parton est maîtresse des arrangements vocaux, étant ressortissante de la vague de country où la guitare, la basse et les voix étaient la partie essentielle du genre. On retrouve, par exemple, la puissance émotive de multiples voix dans le refrain clé de « Jolene ». 

Se lancer dans de nouveaux styles et des collaborations inattendues font partie de la vie de tous artistes prêts à se réinventer et à rester créatifs. Dolly Parton a pu explorer la musique très années 80 avec des albums tels « The Great Pretender » rempli de synthés et accentué d’une drum-machine, ou d’une touche de disco avec « Baby I’m Burnin’ ». Pour les collaborations, il y en a trop à mentionner, mais les plus récentes qui semblent improbables incluent des duos avec Sia, Kesha, Queen Latifa et la chanson hypnotique « Rainbowland » avec Miley Cyrus. 

Cy de leur côté a collaboré avec l’autre résident de la Baie Sainte Marie qui semble omniprésent : Arthur Comeau. En tant que producteur de leur dernier album « Acadian Dream », ainsi que le locuteur des phrases envoûtantes dans « Lafayette à Mavillette » — on remarque une nouvelle image et un changement d’ère pour le groupe. Tel est inscrit sur leur BandCamp : [Acadian Dream] C’est de la radio communautaire acadienne en direct de la station spatiale internationale. 

Cy, c’est une ode aux humains de toutes sortes, même ceux qui ne vivent pas sur les plus hauts échelons de la société, comment on peut le retrouver au « Paradis des Ivrognes » ou dans « Matonne », quand « ton café te regarde comme un grand œil noir, que t’es obligé de boire ». Dolly Parton, de son côté, est l’interprète de la chanson qui unit les travailleurs de multiples classes sociales avec « 9 to 5 », et malgré sa sortie vieille de plus de 4 décennies (1980), elle reste tout aussi pertinente aujourd’hui. Je m’identifie quotidiennement à cette chanson : « Tumble outta bed and stumble to the kitchen, pour myself a cup of ambition ». 

Sachant pousser la création, toujours redécouvrir sa voix, tout en restant fidèle à ce que ses fans aiment — c’est ce que Dolly Parton fait depuis le début de son imposante carrière. C’est aussi ce que Cy réussit à accomplir depuis la sortie de leur EP éponyme en 2014. En attendant que l’American Dream ne cède sa place à l’Acadian Dream, nous partageons la poésiequi voyage dans les chansons de ces artistes: 

« J’ai point le sang d’un Acadien       errant,

mais j’passe mes jours à parler ma langue morte 

là où-ce que l’eau m’emporte 

d’une bouteille à l’autre » 

« Caribou », Cy (2016)

« Take these old used memories from the past,
And these broken dreams and plans that didn’t last,
I’ll trade them for a future, I can’t use them anymore » 

« The Bargain Store », Dolly Parton (1975)

Mme Neuschëfer a acheté son bateau, un cotre de 36 pieds nommé Minnehaha, à Terre-Neuve et l’a fait réaménager à 100 % pour l’épuisante course en solitaire dans un atelier naval de l’Île-du-Prince-Édouard, avec l’aide d’un artisan local, Eddie Arsenault. Une fois le carénage d’un an achevé, elle a mis le cap sur l’Afrique du Sud au début du mois de décembre 2021, en direction de son port d’attache du Cap. Ce voyage de 8 000 miles en solitaire et sans escale lui a apporté une immense connaissance de son bateau. Elle repartira ensuite pour un autre voyage en solitaire, sans escale, de 6 600 milles vers Les Sables-d’Olonne, en France, pour commencer la course le 4 septembre de cette année. 

Pendant son séjour à l’Île-du-Prince-Édouard, Mme Neuschëfer a exprimé son immense gratitude pour ses nouveaux amis au Canada. Même Lennie Gallant, auteur-compositeur-interprète bien connu, la considère comme une amie. Elle a été touchée par la générosité des habitants des Maritimes qui l’ont aidée à se préparer à la course en lui offrant des cadeaux de toutes sortes. Les chaussettes ont été offertes par Calixte J. Thibodeau de Saint-Martin, N.-É., un client de Jeanette depuis plus de vingt ans, lorsqu’il a appris l’histoire de Kirsten aux nouvelles. 

 

M. Thibodeau voulait montrer que les habitants de la Nouvelle-Écosse ont le même esprit de générosité. Il a donc décidé d’envoyer des chaussettes pour garder les pieds de Kirsten au chaud dans le froid de l’Atlantique. Les chaussettes en laine lui ont bien servi lorsqu’elle a quitté l’île par des températures presque glaciales.  

Jeanette Amero tricote des chaussettes en laine dans la région depuis des années et est connue pour son art. Ses chaussettes comportent un fil de coton cousu dans le talon pour la force et l’endurance. Calixte a reçu une lettre de remerciement de Kirsten, écrite à la main en français, exprimant sa reconnaissance pour les chaussettes.

La Golden Globe Race a lieu tous les deux ans, et Kirsten est la seule femme actuellement inscrite pour la course de 2022. Son bateau sera navigué uniquement à l’aide d’un compas liquide, de cartes, d’une horloge chronométrique et d’un sextant, car les technologies de navigation modernes telles que le GPS ne sont pas autorisées. Le parcours, d’une distance approximative de 30 000 miles nautiques, prend entre sept et neuf mois.

Vous pouvez suivre Kirsten Neuschëfer sur Facebook ou sur son site web https://kirstenggr.com.

Le Courrier de la N.-É.

Il s’agit du jeu classique de mémoire où on place les cartes face vers le bas pour ensuite les tourner deux à la fois dans l’intention de retrouver les paires de la même carte. Le jeu de cartes comprend 24 images de différents membres du CAB. La personne qui obtient le plus de paires de cartes gagne la partie. On peut jouer avec moins de paires de cartes.

Ce projet a été organisé par le CAB avec la collaboration de la Société acadienne de Clare grâce à des fonds obtenus auprès des Affaires acadiennes et de la francophonie de la province. Il y a 500 exemplaires en vente dans la région, surtout au bureau de la SAC à Comeauville, au Rendez-vous de la Baie à la Pointe-de-l’Église, chez Clarence à Saulnierville, chez SIP Café à Meteghan et à la Galerie d’art Yarmouth Creations au centre commercial de Yarmouth. Le jeu se vend 20 $ la copie. Pour renseignements : www.facebook/.com/ConseildesArtsdelaBaie. 

La conception et le graphisme sont l’œuvre de Marcel d’Entremont. Il s’agit d’une idée de Diane Nadon, présidente du Conseil des arts de la Baie. L’impression du jeu de cartes a eu lieu à l’étranger.  Le lancement devait avoir lieu plus tôt, mais l’envoi des cartes a été retenu dans un contenant à Vancouver.

Il y aura probablement des tournois organisés éventuellement. C’est un bon souvenir pour les touristes et il y aura peut-être une autre série imprimée pour le Congrès mondial acadien 2024.

L’Office des Affaires acadiennes et de la Francophonie a contribué à peu près 5000 $ sur un coût total du projet d’environ 8000 $, donc le revenu généré par la vente des jeux de cartes est important pour assurer que le projet s’auto-finance.

Site Web FAJEF

Pour la directrice générale de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), Marie-Claude Rioux, il est clair qu’en ce qui concerne cette question, « on est en mode rattrapage ».

Les premières circonscriptions protégées en Nouvelle-Écosse datent de 1992. À l’époque, la Commission sur la représentation effective des électeurs acadiens et afro-néo-écossais a conclu que la meilleure façon d’améliorer la représentation effective de ces deux groupes serait de créer quatre circonscriptions protégées : celle de Preston, qui comptait entre 25 et 30 % de citoyens de descendance africaine, et celles de Clare, Argyle et Richmond pour les Acadiens néo-écossais.

Laissée de côté, Chéticamp a pour sa part continué de faire partie de la circonscription provinciale d’Inverness.

En 2012, les néo-démocrates de Darrell Dexter ont aboli les circonscriptions acadiennes protégées. Cinq ans plus tard, en 2017, la Cour d’appel de la Nouvelle-Écosse a déclaré cet acte anticonstitutionnel à la suite d’une bataille juridique menée par la FANE.

En 2019, le gouvernement néo-écossais a présenté de nouvelles délimitations de circonscriptions électorales, rétablissant les trois circonscriptions acadiennes.

La Commission de délimitation des circonscriptions électorales a toutefois rejeté la demande de création d’une quatrième circonscription acadienne avec Chéticamp. Depuis, la FANE ne cesse de se battre pour ce coin de pays.

Pourquoi une circonscription protégée?

Marie-Claude Rioux explique que les circonscriptions protégées ont permis aux communautés acadiennes de Clare, Agyle et Richmond d’avoir un poids au sein du gouvernement néo-écossais : « On avait des ministres à ce moment-là! »

La Commission s’est déplacée deux fois à Chéticamp, en 2018 et 2019, pour entendre les citoyens. La deuxième fois surtout, la salle était pleine, se rappelle Mme Rioux. D’après la directrice de la FANE, « l’espoir est né » cette journée-là pour les gens de la localité.

À ceux qui disent que Chéticamp ferait sans doute une trop petite circonscription avec ses quelque 5 000 habitants, Mme Rioux rétorque que des petits comtés moins populeux que la moyenne, « il y en a », comme la circonscription provinciale des Îles-de-la-Madeleine qui compte un peu plus de 10 000 électeurs.

De plus, la directrice générale mentionne que dans la lutte de Chéticamp pour avoir une circonscription protégée, les communautés anglophones, à ses frontières nord et sud, ont donné un avis favorable à la cause acadienne.

Le point de vue juridique

Optimiste prudente, Marie-Claude Rioux assure que son organisme n’entreprend pas cette bataille les yeux fermés : « Si on n’avait aucune chance de gagner, notre équipe juridique nous l’aurait dit. »

Cette équipe est composée des avocats Michel Doucet, Réal Boudreau et Réjean Aucoin. En novembre prochain, à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, le triumvirat aura ses arguments pour convaincre le juge bilingue Pierre Muise du bien-fondé de la demande. 

Natalie Aucoin, Marcel Bourgeois, Danielle Chiasson-Haché, Darlene Doucet et Maurice LeLièvre sont également codemandeurs dans l’affaire.

Me Réjean Aucoin est d’avis que des raisons historiques plaident notamment en faveur d’une circonscription protégée à Chéticamp. Il rappelle qu’au retour des Acadiens en Nouvelle-Écosse après le Grand dérangement, ce sont les autorités anglaises qui ont dispersé les Acadiens dans un but d’assimilation. 

« On nous a défendu d’être en grands groupes, explique l’avocat. Nous sommes les produits de l’histoire de cette procédure après la déportation. »

De plus, Me Aucoin mentionne que la Loi sur les langues officielles sera sûrement évoquée lors de ce procès civil. Dans son préambule, le gouvernement fédéral s’engage à « favoriser l’épanouissement des minorités francophones et anglophones, au titre de leur appartenance aux deux collectivités de langue officielle, et à appuyer leur développement ».

Selon l’avocat acadien, la partie adverse — la Province — avancera surtout des raisons économiques pour éviter de devoir créer une nouvelle circonscription. Il s’attend aussi à ce que le gouvernement soutienne que le député d’Inverness peut très bien s’occuper des citoyens de Chéticamp. Tout comme Marie-Claude Rioux, Me Aucoin ne le croit pas. Après tout, « la province n’est-elle pas fiduciaire du développement des Acadiens? » questionne le juriste. 

D’ici à novembre, les trois avocats se prépareront notamment en utilisant les avis que la FANE a sollicités auprès de certains spécialistes d’histoire et de géographie afin de prouver le bien-fondé d’une quatrième circonscription acadienne.

Chéticamp n’a pas eu de député acadien depuis l’élection d’Hubert Aucoin en 1925, mais cela pourrait changer si la FANE remporte sa cause.

Les habitats nouvellement conservés comprennent des marais salés, des estrans, des plages de sable blanc et des étendues intactes de forêt Wabanaki (acadienne). L’orignal continental, en voie de disparition dans la province, et le pluvier siffleur, désigné en voie de disparition en vertu de la Loi sur les espèces en péril du Canada, sont deux importantes espèces protégées grâce à ce projet. Quatre refuges d’oiseaux migrateurs de compétence fédérale se trouvent à proximité et abritent des milliers de sauvagines qui s’y reproduisent et y passent l’hiver.

Une partie de ce projet a fait l’objet d’un don à Conservation de la nature Canada dans le cadre du Programme des dons écologiques du gouvernement du Canada. Ce programme offre des avantages fiscaux aux particuliers et aux entreprises qui font don de terres écosensibles.

Avec l’ajout de ces deux nouvelles propriétés, CNC conserve et assure l’intendance d’un réseau de 787 hectares de terres protégées à Port Joli. Les efforts de l’organisme dans la région ont été guidés par les partenariats avec les propriétaires fonciers locaux. Ces propriétés se trouvent toutes à courte distance du parc provincial Thomas Raddall, de la réserve naturelle Port L’Hebert, du parc provincial Port L’Hebert et du parc national Kejimkujik Bord de mer, lesquels abritent d’importantes populations d’espèces sauvages.

Des projets comme celui-ci démontrent le leadership de CNC dans l’accélération du rythme de la conservation au Canada. Au cours des deux dernières années seulement, le travail de CNC a influencé la protection de plus d’un million d’hectares (près de deux fois la superficie de l’Île-du-Prince-Édouard) d’un océan à l’autre

Au cours des prochaines années, CNC doublera son impact en mobilisant les Canadiens et en obtenant des résultats durables en matière de conservation. Face au déclin rapide de la biodiversité et au changement climatique, la nature est notre alliée. Et aucune de ces crises ne peut être résolue sans conserver la nature. 

CNC croit que lorsque la nature prospère, nous en bénéficions tous.

En savoir plus

Pour en savoir plus sur le Programme des dons écologiques, du gouvernement du Canada, visitez le site Web du Programme des dons écologiques.

Pour en savoir plus sur le travail de CNC en Nouvelle-Écosse et sur comment y contribuer : conservationdelanature.ca/nouvelle-ecosse

Les activités se déroulant en ligne cette année, la cérémonie d’ouverture du Mois du patrimoine africain de la Nouvelle-Écosse a eu lieu via Facebook et YouTube le 28 janvier. 

Crystal Mulder, spécialiste de la communauté africaine néo-écossaise à la Bibliothèque centrale d’Halifax, précise qu’entre performances musicales, activités communautaires et conférences, les célébrations de cette année visent à encourager les Afro-Néo-Écossais à raconter eux-mêmes leur histoire. 

Célébrer les contributions des Afro-Néo-Écossais

Pour Crystal Mulder, l’histoire de la communauté noire en Nouvelle-Écosse est un récit souvent mal interprété au sein du programme scolaire actuel. 

« Il est important que les gens comprennent que les Noirs ne sont pas juste apparus comme par magie dans la province. Nous sommes sur ce territoire depuis près de 400 ans. Du temps de la Nouvelle-France jusqu’au moment où elle est devenue une colonie britannique, les Noirs ont été des atouts indéniables dans la consolidation de la province », explique-t-elle. 

Gracieuseté
Gracieuseté

Selon Mme Mulder, lorsque les Noirs peuvent raconter eux-mêmes leurs récits, ils peuvent présenter des facettes de l’histoire qui ne figurent pas dans les livres d’histoires actuels. Celles-ci permettent de mieux comprendre les difficultés socioculturelles auxquels sont confrontés les Afro-Néo-Écossais au quotidien. 

Cette opinion est partagée par Rielle Williams, responsable des programmes et des projets au Black Cultural Centre for Nova Scotia (BCCNS). Elle pense que ce mois est une opportunité pour sensibiliser et éduquer la population sur l’apport de la communauté noire à l’édification du pays. 

« Le thème de cette année explore et examine les effets du racisme anti-noir, et [met de l’avant] la voix des Afro-Néo-Écossais qui se sont battus pour le changement. Le thème s’aligne également sur la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine (DPAD) 2015-2024 des Nations Unies. L’objectif de la DPAD est de renforcer la coopération mondiale en faveur des personnes d’ascendance africaine et d’accroître la sensibilisation la présence des Noirs dans tous les aspects de la société», indique Rielle Williams par courriel.

Une programmation à saveur sociopolitique

Cette année, les événements du Mois du patrimoine africain se poursuivront jusqu’en mars. 

Parmi les événements en cours, l’exposition Maria’s Place The Path to the Past présente jusqu’au 28 février la vie de Maria Sickles, la petite-fille du premier esclave noir connu à l’Île-du-Prince-Édouard, arrivé en 1785.

L’African Nova Scotian Music Association (ANSMA) prépare aussi une cérémonie de remise de prix le 5 mars pour clôturer le Mois du patrimoine africain.

« Le calendrier du Mois du patrimoine africain est toujours différent chaque année. Nous avons un site Web et un calendrier communautaire public dédiés à nous assurer que les événements récurrents tels que les proclamations, les cérémonies de lever du drapeau et la soirée d’ouverture sont partagés avant le début du mois. Nous encourageons les gens à ajouter leurs événements au calendrier au fil du mois et à suivre toute information entrante », souligne Rielle Williams. 

Pour elle, les personnes d’ascendance africaine font partie intégrante du passé, du présent et de l’avenir de la Nouvelle-Écosse. 

« Les personnes qui ont élu domicile en Nouvelle-Écosse il y a de nombreuses années ont contribué au tissu et au succès de la province d’aujourd’hui. Cet héritage est porté par les descendants d’aujourd’hui, qui continuent de contribuer aux droits civils des personnes d’ascendance africaine et au succès de notre province », conclut Mme Williams.

L’Équipe œuvre dans deux bureaux, dont un à Tusket (1, rue Slocum) et l’autre à Saulnierville (dans l’ancien magasin de vélos au gymnase). L’équipe prévoit organiser des portes-ouvertes à ces bureaux bientôt. Les autres régions acadiennes de la province n’ont pas de bureau, mais il y a du personnel qui offre des services locaux.

Plusieurs cours sont offerts sont sur place et en ligne pour les personnes intéressées de partout. De plus, des activités sociales sont aussi prévues aux bureaux de Tusket et de Saulnierville si les restrictions COVID-19 le permettre. Il y a eu des activités de Noël organisées en décembre. De futures activités sociales auront lieu ce printemps avec le Regroupement des aînés de la Nouvelle-Écosse (RANE) le mercredi après-midi.

Les sept programmes offerts sont les suivants. Les Cours d’ordinateur sont offerts aux adultes qui veulent connaître davantage l’ordinateur, l’Internet et autres technologies. L’Alphabétisation communautaire est une formation de base en lecture en français, en rédaction, en conversation et en mathématiques pour le retour aux études. L’Impact aîné(e)s est une formation numérique offerte aux personnes aînées ayant des besoins spéciaux afin d’améliorer leur inclusion sociale et pour communiquer avec leurs familles. Les Compétences au travail sont des cours pour obtenir un emploi ou améliorer ses conditions de travail. Les Formations à distance sont des cours autonomes accessibles à tous avec plus de 30 cours disponibles en grammaire française, mathématiques, etc. L’Alphabétisation familiale est une série d’ateliers gratuits  pour les familles acadiennes et francophones avec des jeunes enfants pour promouvoir la lecture en français dès un jeune âge. Les Cours de français sont offerts aux parents d’élèves au Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) grâce au programme Je parle français avec mon enfant en vue d’accompagne les jeunes enfants dans leur éducation française. On peut en connaître davantage sur ces programmes en consultant : aene.ca.

Le personnel comprend quinze employés, dont Shirley Vigneault (directrice générale), Kendra Nickerson (Alpha familiale), Joanne Choquette (adjointe administrative), Sylvie Cormier (Formation à distance) et les formateurs suivants : Kay Muise (Tusket), Sacha Turgeon (Pubnico), Denise Doucet et Denise Comeau-Desautels (Clare), Diane Racette (Bridgewater), Maéva LePape, Marie-Claude Huot et Solène Giudicelli (Halifax/Dartmouth), Bev Hugli (Chezzetcook), Kenneth David (Isle Madame) et Crystal Camus (Chéticamp).

Le Conseil d’administration 2021-2022 est composé de : André LeBlanc (président), Sonia Losier (vice-présidente), Lisette Aucoin-Bourgeois (secrétaire-trésorière), Joseph-Henri Poirier, Yvette Saulnier, Norbert LeBlanc, Lisa Thimot, Pierre-Louis Roisné et Mounia Elkhourami (administrateurs).

Grâce à l’appui financier de l’Office des affaires acadiennes et de la francophonie, plusieurs activités sur place et sur les réseaux sociaux prendront place cette année pour célébrer les 30 ans de l’Équipe d’alphabétisation -Nouvelle-Écosse.  On peut suivre l’Équipe d’alpha sur Facebook, Twitter et Instagram.

Le récit nous présente d’abord Jeanne, une jeune fille âgée de dix ans. Son frère aîné Thomas et elle sont à bord d’un bateau pour se rendre chez leur père. Leurs parents sont séparés et vivent chacun d’un côté de l’Atlantique, ce qui implique de nombreux déplacements pour les enfants. Lors du voyage, ils se retrouvent au cœur d’une tempête effroyable. La peur s’empare des passagers alors que l’océan agité prend contrôle du navire. Ne pouvant plus soutenir la colère de l’ouragan, le bateau fait naufrage. Jeanne et Thomas, les seuls à avoir survécu, se retrouvent sur la plage d’une île étrangère. Ils se rendent soudain compte qu’ils ne sont plus capables de parler. Aucun mot ne sort de leur bouche. Un certain personnage, Monsieur Henri, vient à leur secours et leur promet de les aider à retrouver la parole. Il devient à la fois un ami et un guide, leur montre comment vivent les mots. Jeanne se plonge dans le monde des mots pour tenter de s’enrichir de la langue, de mieux comprendre la grammaire et de rencontrer des personnages intéressants, tout en s’amusant. Les jeunes seront-ils enfin capables de regagner la parole?

Tout d’abord, j’ai été agréablement surprise par ce roman. Mes attentes étaient peu élevées puisque la thématique de la grammaire ne suscitait pas un grand intérêt pour moi. Au lieu d’explorer les règles grammaticales d’une manière plutôt ennuyeuse, Orsenna donne vie aux mots pour rendre l’histoire plus plaisante et divertissante. Les personnages attachants, la jolie histoire ainsi que le ton doux et mélodique assurent une lecture très rapide. Nous rencontrons des mots qui se mettent en couple et se marient tandis que d’autres ne s’entendent pas du tout, ce qui démontre aux enfants de manière concrète comment les mots s’accordent. Cette histoire affecte non seulement les personnages et la manière dont ils perçoivent le français, mais elle touche également à la façon dont les lecteurs envisagent la langue ainsi que la grammaire. Erik Orsenna emploie un style d’écriture poétique et presque musical pour sensibiliser les lecteurs à l’importance de la langue française. Les illustrations incluses dans l’édition Livre de Poche ajoutent elles aussi une touche agréable au roman, car elles renforcent l’histoire et les émotions. Avec ses personnages hors du commun, sa façon amusante d’aborder la grammaire et son hommage à la langue, La grammaire est une chanson douce laissera sans doute un sourire à bon nombre de ses lecteurs. 

Ne laissez pas le titre vous tromper puisque vous n’avez certainement pas besoin d’être un amateur de grammaire pour apprécier ce roman. Il ne s’agit sûrement pas d’une leçon de grammaire typique! Les francophiles de tous les âges qui aiment les ouvrages entourant l’amour et la beauté du français avec un côté imaginatif sont sûrs de se réjouir de l’œuvre d’Orsenna. 

La météo était idéale pour le mois de février, avec un ciel ensoleillé et des températures au-dessus de zéro. De nombreux participants étaient déguisés pour la Saint-Valentin, tandis que d’autres portaient sans crainte leur maillot de bain d’été. Des résidents âgés de 7 à 64 ans ont pris part à l’événement. 

Tori Comeau, gérante des Loisirs de la municipalité de Clare, a noté : « Le Surf & Swim Polaire nous ont tous fait sortir de notre zone de confort pour aider à apporter du réconfort aux personnes dans le besoin. Ces deux dernières années ont été difficiles et isolantes pour beaucoup. Cette activité nous a permis de vivre un moment excitant—et très froid—en groupe pour une excellente cause. » 

Des surfeurs affiliés à The Good Wave Project étaient également présents à l’événement. Cette initiative vise à faire tomber les barrières qui empêchent les gens de faire du sport et de bouger à la plage. L’un des principaux axes du projet est de s’engager et de redonner à la communauté à travers des activités telles que des nettoyages de plage, des ateliers d’art recyclé, des retraites de bien-être en surf et des événements de collecte de fonds. 

Laura Comeau, fondatrice et directrice générale de The Good Wave Project, a déclaré : « Le surf est une nouvelle passion pour moi et je suis ravie de la partager avec notre communauté. Cela a été une expérience merveilleuse de collaborer avec Tori de Loisirs de Clare sur notre premier événement. Nous sommes reconnaissants de la générosité de tous. » Le Surf & Swim Polaire de l’an prochain est prévu pour le 11 février 2023. 

Bien que l’insécurité alimentaire soit une lutte chaque année, la pandémie de COVID-19 a entraîné des défis supplémentaires pour les familles dans le besoin. Selon des statistiques récentes de Feed Nova Scotia, un ménage sur six en Nouvelle-Écosse souffre d’insécurité alimentaire. La communauté de Clare n’est pas épargnée par ces chiffres. La banque alimentaire de Clare accepte les dons de nourriture, d’articles de toilette et d’argent tout au long de l’année. Toute personne ayant besoin d’aide est encouragée à contacter la banque alimentaire de Clare ou à appeler le 211 pour plus d’informations.