le Jeudi 21 septembre 2023
le Mardi 19 septembre 2023 11:00 Communautaire

Marianne Labrie, agent de développement scolaire et communautaire à l’École Beaubassin

  PHOTOS - De gracieuseté
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Marianne Labrie est une personne « artistique, qui adore enrichir le futur des plus jeunes ». Iel est en poste comme agent de développement scolaire et communautaire depuis avril 2022.
Marianne Labrie, agent de développement scolaire et communautaire à l’École Beaubassin
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Initialement, Marianne avait un contrat temporaire pour le remplacement d’un agent en année sabbatique, mais iel a récemment appris qu’iel serait employé de manière permanente.  

Marianne est né et a grandi à Halifax, mais toute sa famille est originaire du Québec. C’est l’emploi militaire de son père qui les a apportés en Nouvelle-Écosse. 

Iel a fréquenté l’École Beaubassin et est diplômé de l’École secondaire du Sommet du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), où iel a fait de l’improvisation et du théâtre. 

Iel a ensuite étudié le théâtre pendant quatre ans à Dalhousie. Peu de temps après ses examens, iel a vu le poste d’agent affiché. Sa mère, qui travaille à Beaubassin, lui a conseillé de postuler. 

Marianne partage, avec un grand sourire et des étoiles dans les yeux, ce qui l’a motivé à poser sa candidature : « Je me souvenais de toutes les belles activités qu’on avait faites quand j’étais jeune à l’école. Même si le poste était encore assez nouveau dans ce temps-là, je pense que ça s’appelait animateur culturel aussi, c’était pas encore des agents. J’avais envie de pouvoir redonner ça aux jeunes. »

Iel admet aussi que l’équilibre entre les activités plus animées avec les élèves et le temps dans son bureau tout seul lui convient parfaitement.  

Passe-temps et loisirs

« Le théâtre c’est ma deuxième carrière, dit Marianne Labrie. Je tricote, je fais du point de croix, je suis pas mal crafty et je joue à Donjons et Dragons. J’suis pas mal nerd pour les boards games et les jeux vidéos. »

« J’ai une compagnie de théâtre, qui s’appelle le Théâtre DesAssimilés. Nous sommes la seule compagnie de théâtre francophone de la Nouvelle-Écosse, explique Marianne. On est en train de travailler sur un projet pour le Festival Fringe d’Halifax et on fait aussi des soirées d’improvisation. »

Projet coup de cœur

« Le Théâtre DesAssimilés a fait des spectacles dans les écoles du CSAP. Par la suite, Kenneth (École Grand Portage), Luc (École Beaux-Marais) et moi, on s’est mis ensemble pour former une petite ligue d’impro avec des équipes dans nos écoles respectives », relate Marianne Labrie. 

Iel poursuit : « On a fait deux mois d’ateliers avec les jeunes, et le 15 juin, on a fait une soirée et un vrai match d’impro pour les parents. C’est des jeunes qui n’avaient jamais fait d’impro avant et qui n’avaient jamais monté sur scène. Ils ont super bien fait ! Ils ont même fait des jokes drôles. Pour vrai, on était vraiment fiers d’eux. »

Marianne raconte que quand iel était étudiant à l’École secondaire du Sommet, il y avait un grand engouement pour l’improvisation : « On était l’école qui gagnait toujours les matchs. On avait beaucoup de jeunes qui étaient allés aux Jeux de la Francophonie. Mais à cause des restrictions de Covid, ç’a pas mal tombé à l’eau. »

C’est avec beaucoup d’admiration et d’amour dans sa voix qu’iel me parle de ses élèves, qui participent à cette activité : « Voir des jeunes se perdre dans le ridicule sans avoir peur, c’est merveilleux. Ils sont tellement game de faire ça devant leur parent et devant un public qu’ils ne connaissent pas. »

Buts et projets en tant qu’agent 

« J’aimerais ça que l’école devienne une communauté en elle-même, lance Marianne Labrie. J’ai l’impression qu’on avait ça avant, mais que Covid a un peu changé ça. »

« J’aimerais refaire la collecte de fonds pour Terry Fox cette année, mentionne l’agent. L’an passé, on avait offert aux jeunes de choisir des prix pour ceux qui ramassaient le plus d’argent. Exemple, les jeunes ont choisi ma couleur de cheveux. J’ai donc eu les cheveux verts pour un bout de temps. C’est un gros projet que j’adore, même si c’est les élèves qui font le gros du travail. » 

« On fait aussi une grosse activité pour toute l’école l’été et une autre en hiver, ajoute Marianne. Les jeunes vont dehors jouer ou faire des ateliers et en après-midi, on fait une activité d’intérieur. » 

En terminant, Marianne me dit : « Je sais que quand les élèves partent à la fin de la journée, pis qu’ils m’ont donné un sourire, c’est parce que quelque chose s’est passé. Peut-être qu’ils ont rien appris de concret [mais] ils ont passé du temps ensemble, où ils ont parlé en français, pis c’était great, c’était awesome. C’est beau de voir ces moments-là où les jeunes peuvent passer des bons moments ensemble. »