le Jeudi 21 septembre 2023
le Vendredi 25 août 2023 7:00 Nos communautés - Chéticamp

Plusieurs se sont rassemblés pour la présentation du film Il’ allont-y disparaître

Le réalisateur de films André Gladu s'adresse à la foule au Centre de la Mi-Carême avant la présentation du film de 1976 Il' allont-y disparaître - Le Son des Acadiens, 2e partie.  — PHOTOS - De gracieuseté - Daniel Aucoin
Le réalisateur de films André Gladu s'adresse à la foule au Centre de la Mi-Carême avant la présentation du film de 1976 Il' allont-y disparaître - Le Son des Acadiens, 2e partie.
PHOTOS - De gracieuseté - Daniel Aucoin
Il y a toujours eu et existe encore une immense fierté parmi les Acadiens de la région de Chéticamp, comme cela a été démontré au cours des dernières semaines lors du Festival de l'Escaouette et des activités de la Semaine nationale acadienne. Des personnes de tous horizons, jeunes et moins jeunes, ont eu l'occasion de vivre cette culture acadienne.
Plusieurs se sont rassemblés pour la présentation du film Il’ allont-y disparaître
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De gauche à droite : Robert Deveaux, André Gladu, Barbara LeBlanc et Monique Aucoin, tous souriants lors de la soirée de présentation du film de 1976Il’ allont-y disparaître – Le Son des Acadiens, 2e partie.

Les ancêtres de cette région se sont battus sans relâche pour préserver les terres, la langue et les traditions. Il est tout à fait incroyable de voir comment leur héritage musical, leurs danses et leurs chants traditionnels sont vivants et prospères parmi la jeune génération qui porte en quelque sorte le flambeau, ce qui est très encourageant, car ils honorent leur héritage acadien.

De manière appropriée, une soirée spéciale a eu lieu le 14 août au Centre de la Mi-Carême dans le pittoresque port de Grand-Étang, un cadre parfait pour une salle comble d’habitants de la région acadienne et de visiteurs qui se sont rassemblés pour la présentation du film Il’ allont-y disparaître – Le Son des Acadiens, 2e partie. 

Il s’agit d’une création des réalisateurs André Gladu et feu Michel Brault, qui sont venus à Chéticamp en 1976. Elle fait partie de la célèbre série de 27 courts métrages intitulée Le Son des Français d’Amérique.

Plus d’une centaine de personnes sont venues voir le film et rencontrer le grand cinéaste André Gladu, qui est revenu à Chéticamp et dans la région 47 ans plus tard. 

Au cours de la présentation, l’histoire unique des Acadiens de Chéticamp est racontée avec beaucoup de passion par feu Alexandre Boudreau, professeur à l’Université de Moncton et célèbre défenseur des droits acadiens dans les Maritimes. 

Tout au long du film, on interroge sur l’avenir des Acadiens. Pour le plus grand plaisir du public, quelques-uns des ancêtres de la communauté étaient présents dans le film, racontant des histoires, des blagues et chantant d’anciens matériaux traditionnels. Il s’agissait de Lubie (à Luc) Chiasson, sa sœur Marie Chiasson (épouse de Charlie à Lubin Aucoin) et Tom (à Firmin) Chiasson. 

 Le regretté Lubie (à Luc) Chiasson faisait partie des ancêtres présentés dans le film.

Beaucoup commentaient et riaient pendant le film en voyant leurs amis, leurs proches à l’écran, les ramenant à la vie de nombreuses années après leur départ. Bien que le film ne dure que trente minutes, l’impact de cette projection aura sans doute un effet durable. Non seulement parce qu’elle a offert l’occasion de ramener les spectateurs dans le temps, mais aussi dans le sens qu’il y a 40 ans déjà, la question de l’avenir et de l’existence de la culture acadienne était en question.

L’artiste acadien Robert Deveaux de Saint-Joseph-du-Moine, principal organisateur de cet événement, a parlé très favorablement de tout ce processus : « J’ai vu ce film il y a 20 ans et j’ai été déterminé à organiser d’une manière ou d’une autre, un jour, une projection dans notre communauté avec André Gladu. J’ai réalisé que beaucoup n’avaient pas eu accès à ce film incroyable et à ses précieux messages. »

« André apporte tellement d’énergie et de passion à son travail, a-t-il commenté. Cela a été très excitant d’avoir André [qui a] accepté notre invitation à revenir dans cette région. J’ai été très heureux de voir le grand soutien et l’hospitalité manifestés pour cette occasion spéciale. »

« Je pense que la question « Vont-ils disparaître », même aujourd’hui, est une question qui doit être abordée et examinée avec soin », a conclu Deveaux.

Le réalisateur du film, André Gladu, s’est adressé au public : « Je me sens très privilégié d’avoir été invité à revenir dans cette belle région. C’était un plaisir il y a 47 ans lorsque nous étions ici pour tourner le film et c’est tout aussi excitant cette fois-ci. Je suis heureux de pouvoir rencontrer de nombreux Acadiens, partager le film et revisiter certains des endroits qui figurent dans le film. »

Il a ajouté : « Je regrette d’être ici sans mon ami et co-réalisateur, feu Michel Brault, car il aurait apprécié d’être ici. »

La présentation du film a été suivie d’une période de questions et d’une performance de chansons traditionnelles de Chéticamp, avec les artistes suivants : Ashley Aucoin, qui a chanté des morceaux que sa grand-mère Marie Aucoin chantait dans le film, Adrien Aucoin, Adèle Deveaux, qui a chanté une vieille chanson acadienne qui était dans le film, et le groupe Hirondelles, composé de Nicole Deveau, Michelle Deveau et Elyse Delaney. 

« Je me sens tellement honoré de voir une réponse aussi positive au film, et cette soirée était parfaite. Je suis tellement reconnaissant envers Robert Deveaux qui a été persévérant et a rendu cela possible, a déclaré Gladu. Cela a été une expérience merveilleuse de revenir parmi ceux que je considère maintenant comme des amis et d’observer l’évolution des Acadiens de cette région dans les domaines de la musique, de la langue et de la culture. C’est très encourageant de voir la jeunesse apprendre de vieilles chansons acadiennes – Bravo ! »

André Gladu est né en 1945 à Ottawa, en Ontario, et est un producteur, réalisateur et scénariste de cinéma canadien. Son travail, centré sur des sujets artistiques, est dominé par la monumentale série ethnographique intitulée Le Son des Français d’Amérique, qu’il a mise en œuvre et co-produite avec Michel Brault. Cette série est inscrite au registre de la Mémoire du Monde de l’UNESCO.

Un grand public au Centre de la Mi-Carême, y compris le réalisateur de films André Gladu, lors de la présentation du film de 1976 Il’ allont-y disparaître – Le Son des Acadiens, 2e partie. 

Le travail de Gladu est celui d’un cinéaste documentaire attentif aux événements culturels populaires. À partir de 1974, Gladu s’est associé à Michel Brault pour produire 13 épisodes de la série. Le succès de la première série permet la production de 14 nouveaux épisodes, formant ainsi une fresque impressionnante, témoignage d’une vitalité culturelle exceptionnelle.

Michel Brault est né à Montréal le 25 juin 1928 et est décédé le 21 septembre 2013 lors d’un voyage à Toronto. Directeur de la photographie, caméraman, réalisateur et producteur, il est considéré comme l’un des meilleurs réalisateurs québécois de cinéma direct, le premier à adopter une esthétique de la caméra à l’épaule, une pratique devenue essentielle. 

Dans les années 1960, Michel Brault a comblé le fossé entre le Québec et la Nouvelle Vague française, notamment grâce à sa collaboration avec Jean Rouch, présentant en Europe les réalisations récentes du cinéma direct (ou cinéma-vérité pour les anglophones).

La jeune artiste acadienne Adèle Deveaux divertit une grande foule lors de la présentation du film.

Les artistes Ashley Aucoin et Adrien Aucoin ont fait un travail incroyable lors de la projection. 

Le nouveau groupe Hirondelles, composé de Michelle Deveau, Nicole Deveau et Elyse Delaney, s’est produit lors de l’événement.