le Jeudi 21 septembre 2023
le Lundi 21 août 2023 11:00 Rubrique - Le développement durable : parlons-en !

Fini les plastiques à usage unique !

Chéticamp Co-operative Ltd.  — PHOTO - https://www.cheticampco-op.ca/
Chéticamp Co-operative Ltd.
PHOTO - https://www.cheticampco-op.ca/
Le règlement interdisant les plastiques à usage unique, publié par le gouvernement canadien en juin 2022, est entré en vigueur en décembre 2022. L'avez-vous ressenti dans votre consommation ? Le vivez-vous dans votre entreprise ?
Fini les plastiques à usage unique !
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Dans cet article, nous vous proposons de mieux comprendre la réglementation et d’examiner les options qui s’offrent à vous en tant qu’entreprise. Aussi, nous exposerons quelques effets de ce règlement sur une coopérative ici, en Nouvelle-Écosse.

Que dit le règlement ?

Le Règlement interdisant les plastiques à usage unique fait partie du plan global du gouvernement du Canada pour lutter contre la pollution, atteindre son objectif de zéro déchet plastique d’ici 2030 et aider à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

À partir du 20 décembre 2022, la fabrication et l’importation de sacs, d’ustensiles, de contenants alimentaires, de bâtonnets à mélanger et de pailles en plastique sont interdites au Canada. Cela inclut les récipients avec couvercle, les boîtes de conserve, les tasses, les assiettes et les bols fabriqués à partir de certains types de plastique. D’ici décembre 2023, la vente de ces produits sera interdite.

À partir de juin 2023, la fabrication et l’importation d’anneaux destinés à l’emballage de boissons, dont le plastique autour des canettes de boissons seront interdites. Ils seront également interdits à la vente dans moins d’un an, ainsi que les pailles pliantes avec les cartons de boissons, sauf dans certains cas comme les hôpitaux. Enfin, en décembre 2025, la vente à l’exportation de tous ces produits sera définitivement interdite.

Quelles sont les alternatives qui s’offrent à vous en tant qu’entreprise ?

La première solution à laquelle nous pensons est de trouver des alternatives aux produits interdits. Pour vous inspirer, nous vous recommandons un guide de bonnes pratiques pour vous aider à mettre en œuvre des changements dans votre entreprise, proposé par le Guichet unique pour la transition alimentaire (GUTA), une organisation basée à Montréal.

Pour aller plus loin, le gouvernement a mis en place des aides financières pour stimuler l’innovation et la modernisation des entreprises. Par exemple, les Défis canadiens d’innovation en matière de plastiques (CIPC) sont un programme de financement destiné aux petites et moyennes entreprises. L’objectif est d’encourager le développement de technologies permettant de traiter les déchets plastiques.

L’expérience vécue d’une coopérative à Chéticamp, en Nouvelle-Écosse

La réalité de la transition vers l’élimination des plastiques à usage unique a un impact sur l’ensemble de la société. Ici, en Nouvelle-Écosse, de nombreuses entreprises ont fait des premiers pas à cet égard. Dans la communauté rurale acadienne de Chéticamp, au Cap-Breton, la coopérative Chéticamp Co-operative Ltd. fait part de ses premiers pas et de ses espoirs pour l’avenir.

En plus des sacs en plastique à usage unique, d’autres articles utilisent ces mêmes matériaux ou des matériaux qui seront bientôt interdits. À cet égard, la Co-operative a déjà entamé certaines réflexions. Selon le directeur général, Tyler Paturel, « bien que ces changements ne soient pas encore terminés, notre équipe et nos partenaires commerciaux étudient d’autres produits durables à mettre en œuvre dans nos opérations aussi rapidement et efficacement que possible. » 

« Un exemple est les assiettes en styrofoam (polystyrène) pour la viande. Il est évident que nous devons respecter des politiques en matière de sécurité alimentaire avant d’apporter des modifications à nos emballages. Ceci étant dit, (nous) avons activement recherché des options similaires et nous voulons être un leader en matière d’options durables »

Pour rappel, le développement durable repose sur trois piliers importants : l’économie, la société et l’environnement. Paturel déclare : « Nous nous employons activement à faire évoluer de nombreux aspects de notre activité vers des solutions durables, lorsque c’est possible. La réduction de la consommation inutile de tout produit fait partie intégrante de la durabilité. Cette démarche est évidemment complétée par le choix actif de produits durables, chaque fois que cela est possible. Je souhaite que la communauté des affaires à l’échelle mondiale s’oriente vers une économie circulaire, en particulier en ce qui concerne les matières premières. »

Enfin, Paturel nous rappelle que « s’éloigner du monde jetable ne sera pas une tâche facile ; cependant, avec des efforts et de la détermination, je suis certain que nous pouvons réduire de manière significative le stress sur nos communautés et laisser le monde dans un meilleur état pour les générations futures. »

Si vous êtes un entrepreneur francophone et/ou acadien en Nouvelle-Écosse, ou si vous travaillez pour un OBNL et que vous êtes intéressé à parler de développement durable pour votre organisation, n’hésitez pas à me contacter, soit par courriel à rcooper@cdene.ns.ca, par téléphone au 902-769-0960 ou au bureau 125 du Centre d’entrepreneuriat Louis-E.-Deveau à Pointe-de-l’Église. Nous serons heureux de vous servir dans la langue officielle (français ou anglais) de votre choix.