le Jeudi 21 septembre 2023
le Jeudi 13 juillet 2023 9:00 Rubrique - Au rythme de notre monde

Cinq ans plus tard… et ce n’est que le début !

Lever de la lune derrière le continent nord-américain.  — PHOTO - Scott Kelly - NASA
Lever de la lune derrière le continent nord-américain.
PHOTO - Scott Kelly - NASA
Cette chronique a été lancée il y a cinq ans. Que le temps passe vite, et beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis lors ! Après plus d’une centaine de textes, le moment se prête à la célébration de ce jalon ainsi qu’à une réflexion renouvelée sur cette initiative. Sans oublier, bien entendu, de souligner notre engagement toujours plus fort envers Le Courrier de la Nouvelle-Écosse, dont nous avons besoin, ici en Nouvelle-Écosse francophone, plus que jamais.
Cinq ans plus tard… et ce n’est que le début !
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La rubrique Au rythme de notre monde a été inaugurée en juillet 2018. Puisque le partage des connaissances avec le public constitue l’un des axes majeurs de l’Observatoire Nord/Sud de l’Université Sainte-Anne (USA), centre relevant de la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales, ou CRÉAcT, que je dirige depuis la fin 2015, un partenariat avec Le Courrier semblait logique et souhaitable. 

À cette époque, Francis Robichaud exerçait la direction du journal, après la retraite de Denise Comeau-Desautels qui avait tenu la barre pendant plusieurs années (avant d’y revenir temporairement en 2019). Francis s’est montré ouvert et enthousiaste devant ma proposition d’une chronique portant sur des questions liées à la géopolitique et à la mondialisation culturelle.

À vrai dire, ce n’était pas ma première collaboration avec Le Courrier

Saviez-vous que, vers la fin des années 1990, notre journal avait un échange avec une publication étudiante de langue française d’une petite université en Louisiane ? Il s’agissait du Tintamarre, fondé par les classes de français du Centenary College of Louisiana à Shreveport, où j’étais étudiant. 

En 1998, alors que je terminais ma première année d’études, le professeur Dana Kress, un vrai magicien des expériences d’apprentissage m’a donné la chance de passer l’été à la Baie Sainte-Marie. En même temps que je suivais des cours d’histoire et de culture acadiennes à l’USA, j’ai effectué un stage au Courrier. À ce moment-là, ses bureaux étaient situés à Yarmouth, où l’équipe du journal m’a accueilli avec gentillesse et bienveillance. C’était la formule parfaite – autant une initiation à l’Acadie de la Nouvelle-Écosse qu’une occasion hors pair de professionnalisation en milieu francophone.   

Qui aurait pensé que j’allais revenir un jour pour intégrer l’USA comme professeur et que, 20 ans plus tard, j’allais proposer une chronique quinzomadaire à la direction du Courrier ? Autant dire que mon premier contact avec le journal m’aura inspiré un profond respect de sa mission au sein de notre communauté acadienne et francophone.

Ma chronique inaugurale donnait le ton dans les termes suivants : « Le monde continue de se transformer à un rythme fulgurant. Le but de cette chronique, c’est de décrypter les phénomènes qui caractérisent ce mouvement perpétuel. Les sujets varieront beaucoup. Certains concerneront directement l’Acadie, d’autres non. Mais le regard sera toujours posé à partir de l’Acadie, pour un public acadien, ici en Nouvelle-Écosse. »

En regardant dans le rétroviseur, je crois pouvoir affirmer avec satisfaction que ces principes directeurs ont continué de guider le choix des sujets ainsi que leur traitement, s’appuyant à chaque fois sur des sources fiables et notamment sur la recherche scientifique. J’en suis d’autant plus heureux que certains textes soient signés par des assistantes et assistants de recherche de l’Observatoire Nord/Sud, pour la plupart des étudiantes et étudiants du programme de maîtrise en cultures et espaces francophones.

Depuis l’avènement d’Internet et des réseaux socionumériques, le secteur médiatique connaît des transformations majeures. Celles-ci ont posé bien des défis aux médias communautaires dont les modèles de fonctionnement ont été mis à rude épreuve. Cependant, il n’y a pas que du mauvais, car ces changements font aussi souffler un vent de renouveau. C’est cette dynamique qui a été explorée lors du colloque sur les médias francophones que nous avons organisé à l’USA, en octobre 2019, sous l’égide du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne et en collaboration avec Le Courrier, parmi d’autres partenaires.

La nouvelle équipe du Courrier, qui est en place depuis le printemps de l’an dernier, comprend pleinement cette réalité et multiplie les efforts pour tirer pleinement avantage de la nouvelle conjoncture. De beaux lendemains nous attendent, j’en suis convaincu.   

Et l’équipe de la CRÉAcT et de l’Observatoire Nord/Sud ne saurait être plus fière de s’associer à cette belle aventure.