Plusieurs organismes et entreprises desservant des communautés acadiennes et francophones de la Nouvelle-Écosse s’engagent déjà, d’une façon ou d’une autre, envers le développement durable. Nous avons posé quelques questions au Conseil jeunesse provincial de la Nouvelle-Écosse (CJP) pour savoir ce qui se passe en termes de développement durable au sein de leur organisme.
Nous débuterons en soulignant que la raison pour laquelle nous sommes intervenus auprès du CJP est que nous avons eu l’écho d’une politique verte qui a été créée et adoptée par l’organisme il y a quelques années. En effet, « le CJP a une politique verte qui a été développée en 2020. On essaie le plus possible de la mettre en place, mais la pandémie a eu un impact (coût, rapidité, disponibilité) sur l’accès à des produits “durables”, plus sains pour l’environnement. […] le CJP tente de pallier le mieux possible à ceci en misant sur des matériaux plus durables, réutilisables (ou compostables) ».
Une autre bonne pratique liée à cette politique est la sensibilisation et l’éducation au développement durable auprès des jeunes. « Le CJP a également pris l’habitude de prendre quelques minutes au début de ses activités pour indiquer aux [jeunes] où se trouvent les stations sanitaires (vidanges, compost, recyclage) et rappeler souvent ce qui va où. »
Depuis que le CJP a entamé la création d’une politique verte, le choix de fournisseur et d’achats d’équipements et de matériels peut se faire selon une base qui favorise des choix plus conscients, durables et équitables. En utilisant une politique comme celle que présente le CJP, les choix deviennent plus faciles et favorisent les trois éléments de base du développement durable : l’environnement, l’économie et l’aspect social.
À cet égard, le CJP est d’ailleurs très conscient des trois différents paliers du développement durable. « On pense souvent au développement durable pour l’environnement, mais au CJP, on y pense aussi au niveau des ressources humaines et financières. »
Une autre bonne pratique qui tombe sous l’aspect social et aussi, en partie, l’économie, est la possibilité de rendre des activités ou services accessibles à tout le monde. Sous cet angle, « le CJP tente d’assurer l’accessibilité des activités offertes à toutes les jeunes personnes, peu importe leur situation économique. Le CJP offre toujours des places gratuites lorsqu’il organise des activités payantes, tente de diversifier le lieu de ses activités pour permettre aux personnes de différentes régions d’y participer et essaie de s’adapter constamment aux besoins des jeunes. »
De plus, « à travers ses partenariats, le CJP tente d’avoir une influence positive sur l’inclusion et le bien-être des jeunes de la province. Par exemple, le CJP a mis en place des projets et des ateliers pour éduquer les adultes qui œuvrent auprès des jeunes afin d’assurer des connaissances communes et à jour sur les communautés 2ELGBTQ+, la diversité culturelle, le PAR et POUR jeunesse, l’accompagnement et la sécurité des jeunes en événement. » L’engagement envers le bien être des membres du personnel et de l’inclusivité des jeunes par le biais des services offerts, sont tout à fait de bonnes pratiques en développement durable.
En ce qui concerne « la suite » pour le CJP, différentes réflexions sont déjà en place. D’ailleurs, le CJP souligne que « la réalité, avec le développement durable, c’est qu’il y aura toujours plus à faire. Du côté du CJP, il y a beaucoup de travail à faire au niveau de l’environnement dans la mise en place de nos événements jeunesse : nous voyageons beaucoup, nous utilisons beaucoup de matériel, nous produisons encore trop de déchets, etc. »
En termes économiques, « le CJP vise toujours une stabilité de l’organisme, dans la constance de son offre, mais aussi dans la constance de son personnel et de ses représentant.e.s […] la réalité du communautaire (postes contractuels, dépendance à des financements incertains) ne permet pas toujours d’assurer une équipe durable, et le CJP est toujours à la recherche de solutions pour stabiliser son organisme. »
Nous venons de voir différents exemples de bonnes pratiques au sein du CJP de la Nouvelle-Écosse. De plus, l’organisme souligne qu’il y a toujours de la place pour améliorer, changer ou ajouter à nos bonnes pratiques. C’est en effet le cas ! Nous pouvons retenir également que la réflexion autour du développement durable et les premiers gestes, même si nous les jugeons comme étant « petits », sont très importants et devraient servir d’encouragement pour continuer les réflexions !
Si vous êtes un.e entrepreneur.e francophone et/ou acadien.ne de la Nouvelle-Écosse ou bien si vous œuvré au sein d’un OBNL et que vous êtes intéressé à avoir plus d’informations sur le projet IMPACT ou si vous souhaitez parler du développement durable pour votre organisation, n’hésitez pas à me rejoindre, soit par courriel à rcooper@cdene.ns.ca, par téléphone au 902 769-0960 ou au bureau 125 du Centre de l’entrepreneuriat Louis-E.-Deveau à la Pointe-de-l’Église. Nous aurons le plaisir de vous servir dans la langue officielle (français ou anglais) de votre choix.