On rencontre Becky, à Dartmouth, qui partage avec nous sa vision de la durabilité. Elle nous fait découvrir son amour pour le jardinage urbain et pour le cyclisme, une façon pour elle de perpétuer des valeurs acquises dès l’enfance.

Est-ce que la durabilité est un concept qui vous a suivi tout au long de votre parcours ou l’avez redécouvert à un moment donné de votre vie ?

Grandir à la ferme familiale m’a vraiment donné la chance de prendre conscience de l’environnement très tôt dans la vie. J’ai pu évoluer avec des valeurs qui m’ont sensibilisée à l’importance de trouver des solutions créatives dans la vie de tous les jours. Et aussi de voir le lien entre la communauté et les pratiques respectueuses de l’environnement. Ceci m’a servi plus tard également lors de mes années d’université entre autres, d’avoir une notion de la durabilité au quotidien. 

Vous mentionnez les liens directs entre la communauté et l’environnement. Vous pensez que des habitudes écologiques sont bénéfiques sur plusieurs plans en même temps ?

Absolument. Pour moi, le bien-être de la communauté et de l’environnement sont vraiment interreliés quand il s’agit de durabilité.

Vous avez grandi à la ferme familiale. Depuis votre plus jeune âge, vous avez été très au fait des enjeux qui touchent l’environnement. Au fil des ans, avez-vous essayé d’introduire de nouvelles habitudes écologiques dans votre mode de vie ? 

Oui, tout à fait. À l’université j’ai privilégié des moyens de transport respectueux de l’environnement. J’ai pris l’habitude de marcher, d’utiliser mon vélo aussi. Et comme je vis en milieu urbain, j’ai adapté mes habitudes en fonction. Je pratique l’agriculture urbaine, par exemple, et j’utilise mon vélo comme principal moyen de transport. Mais il y a aussi des valeurs qui m’ont suivie tout au long de mon parcours comme de prendre l’habitude de réparer ce qui ne fonctionne plus par exemple, et le raccommodage que j’ai toujours vu ma mère pratiquer en grandissant, elle est tellement douée.

Vous abordez le sujet des déplacements en milieu urbain, en particulier en vélo. Parlez-nous de votre expérience dans ce domaine. Trouvez-vous que notre municipalité offre des conditions satisfaisantes pour accueillir nos cyclistes ?

J’utilise mon vélo partout en ville. Mais c’est vrai qu’il y a des portions sur lesquelles ça reste compliqué. Où je dois descendre de mon vélo, par exemple, pour des questions de sécurité. C’est un environnement occupé, il y a beaucoup de circulation. Mais même si les conditions ne sont pas toujours idéales, le transport en vélo est une excellente habitude à intégrer. Et, pour ma part, que les infrastructures soient là ou non, ceci ne m’empêche pas d’utiliser mon moyen de transport de prédilection.

Vous avez évoqué les potagers en milieu urbain. Vous cultivez vous-même votre propre espace en ville. Qu’est-ce que vous y faites pousser en ce moment ? Avez-vous des conseils à partager ?

Chaque année, j’essaye d’intégrer quelque chose de nouveau, de voir ce qui pousse bien. Des légumes verts, des pois, etc. En fait, en milieu urbain on n’a pas spécialement besoin de beaucoup d’espace pour avoir un potager qui produit bien, ce n’est pas un obstacle. Je pense que le principal c’est de se lancer, de commencer. D’y aller petit à petit et de voir ce qui fonctionne pour l’espace et de laisser de côté ce qui ne fonctionne pas. Chacun peut trouver quelque chose à faire pousser avec succès.

Qu’aimeriez-vous voir améliorer au sein de votre communauté en termes d’environnement ?

Il y a de nombreuses choses qui mériteraient d’être améliorées, mais pas seulement en ce qui concerne l’environnement. Des améliorations pour pouvoir évoluer plus aisément au sein de la ville, mais aussi des facteurs qui ont une influence sur d’autres aspects de notre société. Des changements qui ont une relation directe entre l’environnement et les personnes de notre communauté. Une chose qui me tient à cœur, par exemple, c’est l’accès à des fontaines publiques. Un accès facile et gratuit à l’eau potable pour tous au sein de nos communautés. Les enjeux sont interreliés, de favoriser un aspect, ça va également en favoriser un autre.