le Dimanche 28 mai 2023
le Lundi 17 avril 2023 9:00 | mis à jour le 25 avril 2023 15:09 Chronique - Mon virage vert

Rester fidèle à ses valeurs : comment réduire nos déchets en faisant fi des tendances du jour

Le phare de Peggy’s Cove.  — PHOTO - Dylan Spangler (Pexels)
Le phare de Peggy’s Cove.
PHOTO - Dylan Spangler (Pexels)
Un regard sur ce que représente la durabilité au quotidien pour nos lecteurs, des habitudes bien ancrées aux défis encore à relever pour un avenir durable en Nouvelle-Écosse.

Corde à linge.

PHOTO - Skitterphoto (Pexels)

On rencontre Nicole et Jean-François, respectivement professeure et ingénieur en électromécanique, aujourd’hui retraités, établis depuis plus de vingt ans dans une petite communauté de la côte Sud de la Nouvelle-Écosse.

Pour vous, que représente la durabilité ?

Je dirais que c’est de pouvoir amener chaque produit existant au maximum de son potentiel de vie, voire d’excéder ce potentiel. Ça permet, ou en tout cas, si on le considère à grande échelle, ça devrait permettre d’économiser sur les nouvelles productions qui sont inévitablement source de déchets à plus ou moins long terme.

Ce concept est-il intégré dans votre vie de tous les jours ? 

Oui, tout à fait, ou en tout cas, le plus possible. Et ça passe le plus souvent par la réparation de ce qui est en panne. Ou encore de réinventer l’utilisation qu’on peut faire d’un objet. Ou même de s’en passer tout simplement. Il y a quelque temps, parce que notre sécheuse était tombée en panne, j’ai réintroduit provisoirement des étendages dans la maison, pour réaliser que finalement, ça me simplifiait la vie. Mais c’est vrai que nous ne sommes qu’à deux à la maison, et retraités. Ça ne conviendrait sans doute pas à tout le monde. 

Respecter l’environnement, qu’est-ce que cela représente concrètement ?

Vraiment, je dirais qu’au niveau du consommateur, c’est de limiter les déchets au maximum. Et, avec la prise de conscience du problème et toutes les sources d’information à disposition, on a de plus en plus les moyens de le faire. Et surtout, pas vraiment d’excuses pour ne pas le faire.  

Comment votre famille perçoit-elle les habitudes durables que vous avez adoptées ? 

En général, comme nous ne sommes que mon mari et moi, le défi n’est pas très grand pour que chacun s’adapte aux changements et c’est plutôt bien perçu par mon conjoint. 

En fait, de son côté, de par ses compétences et ses intérêts, il a toujours été très créatif pour réutiliser tout ce qui peut l’être, en transformant, en modifiant, en réinventant. On ne jette rien, ça peut toujours servir, c’est sa devise. J’ai même parfois un peu peur de son côté inventif parce que sa créativité n’a pas beaucoup de limites !

Un conseil pour être écologique en voyage ? 

Pour les voyages, il suffit d’appliquer autant que possible les mêmes règles qu’on applique à la maison. Essayer de ne pas trop se laisser séduire par les attraits inhérents aux hôtels ou autres hébergements de vacances, privilégier une tasse en porcelaine ou autre à une tasse jetable, emporter dans ses bagages des couverts ordinaires, etc. Et puis, prendre l’habitude de réfléchir juste quelques secondes à l’impact de nos choix autant chez soi que lors de nos déplacements. 

Quel changement auriez-vous aimé introduire dans votre vie il y a longtemps de cela ?

Cette sorte de devise entendue il y a un certain temps déjà à la télévision, et que j’ai faite mienne depuis, de toujours m’interroger avant d’acheter, surtout en dehors de l’épicerie, « Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? ». C’est basique, mais c’est juste du bon sens, et je constate que ça marche plutôt bien. 

Quels sont les plus grands défis à un mode de vie écologique selon vous ?

Le besoin de suivre la mode, les influenceurs, dérive qui amène trop souvent à une surconsommation de produits aussi coûteux qu’inutiles et trop vite voués à se transformer en déchets. Il faut arriver à convaincre les jeunes, et moins jeunes quelquefois, de mettre les bonnes valeurs à la bonne place. Qu’ils se fassent une fierté de ne pas faire partie des « followers », qu’ils trouvent leur indépendance en ne se sentant pas obligés de faire comme tout le monde et qu’ils démontrent à leur tour qu’on vit très bien avec le même téléphone pendant plusieurs années et finalement en consommant beaucoup moins.

Planifiez-vous introduire de nouvelles habitudes durables bientôt ?

Ce serait peut-être d’adhérer aux achats en vrac ce que je ne fais encore que très occasionnellement, mais je m’y intéresse. Ça demande une certaine réorganisation dans la gestion de l’espace et je dois y travailler.

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