L’église Sainte-Marie, qui requiert des rénovations importantes, va continuer ses services comme église catholique romaine à la Pointe-de-l’Église une fois rétablie.
Dans le bulletin, l’avis suivant a été affiché : « Une offre généreuse a été reçue de la part d’un particulier qui souhaiterait financer la restauration et les coûts de fonctionnement et d’entretien de l’église Sainte-Marie. Cette offre est conditionnée par le fait que Sainte-Marie demeure une église catholique active dans la paroisse. Il nous reste beaucoup de détails à régler et plusieurs étapes clés à franchir avant d’aller de l’avant avec les rénovations, comme la détermination des coûts totaux impliqués et l’écoute des paroissiens. Mgr Brian Dunn fera une présentation en anglais des faits concernant l’ensemble de la paroisse et de l’avenir de celle-ci. »
Trois réunions ont donc eu lieu : le vendredi soir 14 avril à Saulnierville et le lendemain matin à Meteghan et en après-midi à Saint-Alphonse, là où les trois églises actuelles demeurent dans la paroisse Notre-Dame d’Acadie (en Clare).
Le père Hospice Akoffodji a présenté monseigneur Dunn aux débuts des réunions par une prière. Avec une présentation PowerPoint, monseigneur Dunn a présenté la position financière des trois églises actuelles, la situation réelle de la paroisse et ce qui doit arriver pour maintenir les édifices pour les services religieux dans la région.
On estime que 180 personnes étaient présentes à la rencontre du 14 avril à Saulnierville.
Il a voulu recevoir l’opinion des paroissiens à savoir s’il faut accepter l’offre de recevoir les fonds afin de rénover l’église ou non. L’évêque a démontré qu’il n’y aura éventuellement, dans l’avenir près, une seule église dans la paroisse. Il a questionné les paroissiens à savoir si celle de la Pointe-de-l’Église doit être rénovée et maintenue puisque les fonds seront disponibles.
L’évêque a commencé ses présentations en anglais avec la situation financière des trois églises en 2022 qui ont connu un déficit de 7 101 $ avec l’appui du diocèse de 32 960 $. Il reste donc trois églises dans la paroisse qui ont vu des revenus de 68 000 $ à Sacré-Cœur de Saulnierville, 29 000 $ à Saint-Alphonse et 33 000 à Stella-Maris de Meteghan.
Il a noté que 65 % de ces revenus ont été dépensés pour le maintien et les opérations des édifices, avec un déficit de 14 000 $.
L’état financier des trois églises pour les trois premiers mois de 2023, jusqu’au 31 mars, indique déjà une perte nette de 42 044 $. Le déficit est estimé à 100 000 $ à la fin de cette année. On prévoit une baisse de 20 % dans les revenus en 2023. Les coûts du maintien des édifices sont estimés à 56 % du revenu total, comparé à 41 % en 2022.
Quant à la proposition de rénovation de l’église Sainte-Marie, l’évêque a noté qu’il y a des discussions préliminaires avec le bienfaiteur de l’Ontario qui offre de payer les rénovations complètes de l’édifice et de créer une fondation visant à maintenir les réparations et le maintien de l’édifice Sainte-Marie.
Il estime qu’au moins 8 millions de dollars seront nécessaires pour les travaux. « C’est un gros cadeau, estime-t-il, avec la condition que l’édifice, qui n’a pas encore été désacralisé, demeure une église catholique ». Il propose une seule église dans la paroisse, vu la condition de deux des trois autres églises et le peu de revenu pour les maintenir.
Selon ses estimés, il n’y a qu’environ 250 personnes qui fréquent les églises de la paroisse chaque semaine. La seule église qui restera, Sainte-Marie, visera à maintenir la foi vivante dans la région, selon lui. « La paroisse n’est plus viable financièrement. Les paroissiens doivent se rassembler maintenant et s’entendre sur leurs lieux de culte. L’église n’est pas l’édifice, mais ses fidèles », selon lui.
Les trois églises actuellement en fonction vont demeurer jusqu’à la fin des rénovations à Sainte-Marie qui devraient s’achever d’ici cinq ans.
Il est à noter que quatre autres églises ont fermé récemment en Clare, celles de Notre-Dame-du-Mont-Carmel aux Concessions, de Saint-Bernard à Saint-Bernard, de Saint-Vincent-de-Paul à la Rivière-aux-Saumons et de la mission Saint-Cléophas à Hectanooga.
Les commentaires des gens présents aux trois rencontres ont surtout noté que les salles paroissiales des trois églises actuelles pourraient encore servir de lieu de prières et de rencontres pour la communauté, qu’il y ait des messes en anglais pour les anglophones, que l’église Saint-Alphonse devienne une mission de l’église Sainte-Marie pour les paroissiens du côté sud de la paroisse, que les cimetières des paroisses actuelles demeurent dans la paroisse, que les Acadiens de la région aient toujours un monument (Sainte-Marie) en souvenir de leurs ancêtres dévoués à la foi catholique, entre autres suggestions.
À la fin des trois rencontres, l’évêque Brian Dunn a sondé les foules à savoir s’il faut ou non accepter l’offre du bienfaiteur pour rénover l’église Sainte-Marie ou se fier sur le maintien des églises qui demeurent. On estime que 180 personnes étaient présentes à Saulnierville, 70 à Meteghan et 60 à Saint-Alphonse.
Par vote à bras élevé, les personnes, surtout des paroissiens, ont accepté à plus de 90 % l’offre du bienfaiteur pour rénover l’église Sainte-Marie.
