Comme présenté par la directrice générale du centre communautaire, ces rendez-vous ont pour but de promouvoir le dialogue interculturel en allant à la découverte de l’autre, afin de réduire les préjugés et de créer un lien social dans la perspective d’un meilleur vivre-ensemble.
M. Farenkia, qui est originaire du Cameroun, a partagé ses connaissances sur la société hybride que représente l’Afrique, son passé colonial et ses nombreuses langues, car le continent africain se compose de 54 pays.
M. Farenkia a parlé des gestes de politesse, des valeurs et du grand respect des Africains envers les personnes plus âgées ainsi que la hiérarchie dans la société africaine.
Dans une rencontre, la personne qui a le statut social le plus bas se doit d’initier les salutations pour s’adresser à, par exemple, monsieur le ministre, monsieur le député ou monsieur le docteur.
Voici quelques questions de salutation : c’est comment (comment ça va), tu es entré (du travail), tu es dans la cuisine (la personne est dans la cuisine). Et on dit d’une personne sans argent ou cassée : tu as un mal de poches ou les poches trouées.
Avoir des jumeaux, c’est une bénédiction de Dieu, un immense honneur en Afrique, donc on dit « bonjour la maman des jumeaux ».
D’autres faits intéressants sur l’Afrique : le client est roi, donc dans un commerce on peut dire au client « bonjour patron ». Le civil appellera le policier chef.
De plus, les paroles et les gestes de politesse sont universels. La parole est un remède et il faut l’utiliser correctement. La politesse et un lien essentiel du savoir-vivre ensemble.
En quittant la rencontre, M. Farenkia s’est adressé à moi : « Vous allez m’excuser, car je dois vous quitter. En Afrique, quand on part (on se demande la route), on se sépare (mais on reste ensemble). »
Ce fut une rencontre des plus enrichissante pour les participants.
Même après 26 ans au Cap-Breton, j’ai toujours de la difficulté à comprendre ces mots d’accueil… What’s going on… this is it, buddy.