Stevenson décrit les aventures du jeune Jim Hawkins, qui se retrouve impliqué dans une histoire de pirates et de trésor perdu. Si la prémisse peut sembler ordinaire, ce sont l’écriture détaillée et les nombreuses péripéties qui viennent rehausser l’intérêt du roman.
Avec Jim qui, un bon jour, fait la rencontre d’un vieux loup de mer, c’est le début d’une histoire rocambolesque. L’homme transporte un coffre suspecté de contenir une carte au trésor. Avec la mort soudaine de l’inconnu, Jim doit quitter son havre, carte en main. Il est embarqué sur un navire, accompagné d’un chevalier, d’un docteur et de pirates. L’équipage part à la recherche d’une île, mais l’ombre d’une mutinerie approche. Lorsque le navire accoste finalement, ce sont de multiples combats qui commencent.

Robert Louis Stevenson.
L’équipage se tourne vers son capitaine ou vers le cuisinier, à la tête de la mutinerie. Jim les quitte à leur insu et alors qu’il tente de découvrir ce refuge inconnu, il fait la rencontre d’un ancien pirate qui saura l’aider.
Jim accomplit ensuite plusieurs exploits, dans une tentative de sauver ses amis capturés par les autres pirates. Seul, il réussit à les défendre des corsaires et de leur vaisseau. C’est grâce à son courage et à son ingéniosité que son petit groupe parvient à quitter l’île avec une partie du trésor.
Typique roman d’aventures, quoiqu’un des premiers couronnés de succès, L’île au trésor regorge d’éléments qui représentent son genre. La notion de danger qui guette le héros et ses camarades, la mission et les obstacles qu’ils doivent franchir, le parcours du héros et les lieux exotiques découverts font du roman de Stevenson un puits d’aventures sans fond.
On ressent la notion de danger dès le début, avec l’arrivée du vieux loup de mer : une menace de mort imminente plane, il est traqué et le coffre qu’il cache est trop suspect. Avec Jim en mer, le danger réapparaît ; tueries, naufrage et combats seront de la partie.
La mission et ses obstacles se remarquent avec un amalgame de héros, de carte au trésor, d’île secrète et de pirates. Le héros subit aussi un parcours initiatique qui le transforme d’enfant en homme courageux et rusé.
Il faut rajouter la découverte de lieux exotiques : les voyages en mer, la nature, l’île déserte. En bon roman jeunesse, L’île au trésor offre des leçons symboliques. Il y a là l’idée de bien et de mal, à jamais présente en littérature, qui prend la forme de l’affrontement entre Jim et des boucaniers malveillants.
Notre bon héros revient vainqueur de son combat et, après maints efforts pour sa survie et celle de ses compagnons, il reçoit une récompense. Comme quoi il faut toujours se battre honnêtement, profiter de ses avantages – l’âge et la taille pour Jim – et accepter la main tendue qu’offre l’Autre, sans oublier de la rendre.
Avec L’île au trésor, Stevenson écrit une œuvre d’aventure excitante aux détails cinématographiques, qui vient créer un pur spectacle dans l’imaginaire des lecteurs. Livre de jeunesse remarquable, il offre à tous une plongée dans l’univers des pirates ; un retour en enfance qu’on ne peut s’empêcher de saisir à pleines mains.