Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Le Forum local d’Halifax s’est tenu le 10 novembre à l’Université Mount Saint Vincent. La journée a été remplie d’activités, d’ateliers et de dialogues avec les représentants des organismes francophones.
L’événement, mené par l’organisation Le français pour l’avenir, a été créé afin de faciliter un dialogue entre les élèves de français langue seconde (FLS) et français langue maternelle (FLM).

Samuel Landry, agent de projet pour l’organisation Le français pour l’avenir.
Malheureusement, les élèves du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) qui devaient y participer n’ont pas été en mesure de se rendre au forum de cette année à cause d’un conflit d’horaire.
Mis à part les événements organisés par Canadian Parents for French, le forum est l’une des seules occasions pour de jeunes anglophones de FLS d’échanger avec des élèves francophones.
« Ça unit la communauté francophone et francophile de la Nouvelle-Écosse », affirme Samuel Landry, agent de projet pour Le français pour l’avenir.
Il s’agit du premier forum de l’organisme en présentiel dans la région d’Halifax depuis le début de la pandémie.
Lors des deux derniers forums, les élèves n’ont pas eu la chance de suivre les activités avec les élèves du CSAP, confinés dans leur classe pour éviter la propagation du virus.
« Une composante très importante du forum est de pouvoir rencontré des élèves d’autres écoles », explique M. Landry, et ce, pour créer un sentiment de communauté avec les élèves d’expression française.
Ils peuvent voir qu’ils ne sont pas les seuls, qu’il y en a d’autres et puis qu’on est dans le même bateau. »

Le Courrier a organisé des ateliers portant sur le journalisme et le storytelling lors du Forum local d’Halifax.
Parler avec confiance
Les animateurs et les individus aux kiosques ont eu la tâche de « parler en français en tout temps » pour encourager les élèves à pratiquer la langue.
L’intention du forum est de créer une atmosphère positive où tous les locuteurs, peu importe leur niveau de langue, se sentent confortables et confiants de s’exprimer en français.
« Ils peuvent voir qu’ils ne sont pas les seuls, qu’il y en a d’autres et puis qu’on est dans le même bateau », lance M. Landry.
L’accent est mis sur la promotion de la langue, mais aussi de la culture. L’organisation tente de faire comprendre que le français « n’est pas juste une langue qu’on apprend sur les bancs d’école. C’est un monde au complet. »
Pour se familiariser un peu plus avec la culture acadienne, les participants ont assisté à un concert du groupe punk rock de la Baie Sainte-Marie, Peanut Butter Sunday.
Autres objectifs
Au cours du forum, l’organisation en a profité pour présenter les possibilités professionnelles créées par le bilinguisme et promouvoir les options d’études postsecondaires en français.
D’après Statistique Canada, 43 581 Néo-Écossais étaient inscrits dans un programme régulier de langue seconde en 2020-2021, soit 1 081 personnes de moins que l’année scolaire précédente.
Quelque 2 015 391 Canadiens ont fait des études de FLS en 2020-2021.