le Lundi 27 mars 2023
le Jeudi 15 septembre 2022 8:00 Arts et culture

Le matelot volant : un peu d’histoire, beaucoup d’imagination

Image tirée du court-métrage Le matelot volant
 — PHOTO(S) - ONF
Image tirée du court-métrage Le matelot volant
PHOTO(S) - ONF
Les amateurs du 7e art auront l’occasion de visionner la sélection du Festival international du film de l’Atlantique 2022 à Halifax, du 15 au 22 septembre, incluant une large programmation d'œuvres francophones ou bilingues.

Amanda Forbis, réalisatrice du court-métrage Le matelot volant

Le court-métrage animé et muet du duo canadien d’Amanda Forbis et Wendy Tilby sera en diffusion le 21 septembre. 

Le matelot volant (The Flying Sailor) est inspiré de l’histoire vraie du marin britannique, Charles Mayers, ayant été propulsé dans les airs lors d’une l’explosion dans le port d’Halifax, en 1917. Selon le récit, cet homme serait retombé sain et sauf, complètement nu, quelques kilomètres plus loin. 

« C’est tellement hallucinant que cela puisse arriver et qu’il vive, remarque Wendy Tilby. On s’est également demandé comment aurait été le voyage. »  

Le but du court-métrage est de simuler une expérience de mort imminente, en incorporant des retours en arrière de l’enfance du marin, autant bons que mauvais, avant d’atterrir dans l’eau. 

« Nos films incorporent souvent la mort, dit Mme Tilby. C’est plutôt parce qu’on s’intéresse à ces moments charnières de la vie où tout change, et une expérience de mort imminente cristallise ces idées et change souvent les gens. » 

Wendy Tilby, réalisatrice du court-métrage Le matelot volant

Une grande partie du court-métrage comprend diverses images servant de souvenirs antérieurs ou de métaphores, comme un œuf qui casse sur le plancher, symbolisant le sort du matelot. 

En consultant des archives en ligne, les cinéastes ont colligé des images et des photographies tirées du passé pour se situer dans le temps. Ces trouvailles ont par la suite inspiré l’animation du film. 

Pour des réalisateurs comme Amanda Forbis et Wendy Tilby, un festival destiné au cinéma permet aux créateurs de faire connaître son art à un nouveau public. 

Toutefois, les grands festivals de films ne mettent pas forcément l’accent sur les animations. 

« On est toujours très heureux d’y participer, mais on ne sait pas dans quelle mesure ils seront vus […], contrairement aux festivals d’animation qui sont davantage notre terrain de jeu, constate Mme Tilby. C’est là qu’on voit tous nos collègues et qu’on voit ce qui se passe dans le monde de l’animation. » 

De son côté, Amanda Forbis a hâte que les gens de la Nouvelle-Écosse puissent finalement voir leur court-métrage qui porte sur une partie importante de l’histoire de Halifax. 

Le matelot volant fait aussi partie de la programmation du Festival international du film de Toronto 2022 qui se tient du 8 au 18 septembre.

Présence francophone au FIN

Le Festival international du film de l’Atlantique (FIN) projettera Falcon Lake, un film réalisé par l’artiste québécoise Charlotte Le Bon, le long-métrage ROSIE, écrit en anglais, français et cris, ainsi que l’essai documentaire canadien Cette maison

Des films d’outremer seront également présentés lors du festival, dont la trilogie Trois Couleurs (Bleu, Blanc et Rouge), filmée en France, en Pologne et en Suisse, de plus que le film français Un beau matin

Il y aura également d’autres films à découvrir pendant le festival Lunenburg Doc Fest, du 22 au 28 septembre, qui inclut des œuvres portant sur des enjeux francophones, dont Roots of Fire, un documentaire sur la musique et la culture cajun et acadienne de la Louisiane.

Image tirée du court-métrage Le matelot volant