Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Le Bureau du Québec dans les Provinces atlantiques, représentant du SQRC, à la tâche de travailler avec les communautés francophones des Maritimes pour créer des liens avec les organismes québécois.
« C’est une priorité pour nous que le français vive au-delà du Québec », précise Maud-Andrée Lefebvre, cheffe de poste du bureau qui est ouvert depuis 40 ans.
Il était important pour un représentant du ministère d’être présent et de livrer un discours lors de la Fête nationale afin de témoigner son soutien.

Maud-Andrée Lefebvre, cheffe de poste au Bureau du Québec dans les Provinces atlantiques, associé au Secrétariat du Québec aux relations canadiennes (SQRC)
Travail de rapprochement
La représentante québécoise affirme être souvent sur le terrain pour connaître les besoins particuliers de chacune des communautés francophones du Canada.
Pour la francophonie de la Nouvelle-Écosse, les revendications seraient surtout liées au partage d’expertise et l’accès aux ressources et services en français.
Mme Lefebvre mentionne que le bureau doit davantage présenter ses programmes aux organismes néo-écossais, comparativement à ceux du Nouveau-Brunswick.
« Les gens veulent faire des projets et travailler avec nos programmes d’appui, mais souvent, ils se disent : avec qui pourrais-je faire ça au Québec », raconte-t-elle.
Elle ajoute que les organismes québécois sont autant approchés que les organismes néo-écossais afin d’encourager les communautés à s’intéresser à l’autre.
Mettre l’accent sur l’unité
Sonia LeBel, ministre responsable des Relations canadiennes et de la Francophonie canadienne, devait prendre part aux festivités du 15 août, mais a dû annuler son déplacement pour des raisons exceptionnelles.
Le but de la visite était de présenter à la ministre la réalité de la francophonie néo-écossaise, notamment en rencontrant les membres du Conseil scolaire acadien provincial.
Le ministère a dévoilé la nouvelle Politique du Québec en matière de francophonie canadienne le 22 mars dernier, soit l’anniversaire de la naissance de Gabrielle Roy, romancière franco-manitobaine étroitement liée au Québec.
Cette date a été choisie symboliquement pour créer la Journée québécoise de la francophonie canadienne pour que les Québécois soient conscients des réalités de leurs voisins.
Le projet est accompagné d’un plan d’action 2022-2025 qui servira de feuille de route pour travailler avec les communautés francophones.
Il inclut un total de 75 actions, dont la valorisation de l’histoire, des cultures, des réalisations et des figures marquantes ainsi que le soutien de la diffusion des arts de la scène francophone au Canada.
« On veut surtout qu’il y ait des collaborations […] que nos artistes s’inspirent de ce qui se passe en Acadie, de l’histoire, de la nature des gens, comme on veut que les gens ici s’intéressent au Québec », explique Mme Lefebvre.
Pour les prochaines années
En collaboration avec la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE), des organismes québécois feront partie d’une tournée, en septembre, des provinces atlantiques pour effectuer des rencontres de travail.
En Nouvelle-Écosse, il y aura trois arrêts, soit Halifax, Clare et Argyle, pour rencontrer les acteurs communautaires et « encourager une meilleure connaissance mutuelle entre le Québec et l’Acadie ».
Le Québec sera également impliqué dans l’organisation du Congrès mondial acadien 2024.