Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Le français est régulièrement parlé à la maison par 1 % de la population de la province. Par contre, le français et l’anglais sont utilisés par 1,7 % de la population et 0,3 % utilise aussi une langue tierce.
Pour la partie de la population néo-écossaise qui parle français fréquemment à domicile, le pourcentage est de 1,3 %, soit une diminution de 0,3 %.
Certaines municipalités ont reçu une mention spéciale, dont Clare, où 56 % des résidents mentionnent avoir le français comme première langue.
Le nombre de francophones en dehors du Québec dont le français est la seule langue maternelle est en baisse de 49 000 personnes depuis 2017 dans l’ensemble des provinces et territoires.
Le déclin d’un poids démographique
À l’échelle nationale, la proportion des personnes ayant le français comme première langue officielle parlée a baissé de 0,8 % par rapport à 2016, même si le nombre de personnes parlant le français à domicile a augmenté.
Il est indiqué que la transmission incomplète de la langue, la population vieillissante et l’usage d’une autre langue à la maison sont les principaux facteurs à l’origine de la diminution.
Les données d’un récent sondage du Courrier rapportent que 51,5 % des répondants parlent français au quotidien.
Les autres personnes sondées communiquent principalement en Anglais (30 %) ou en Acadjonne (16,2 %).

Le bilinguisme français-anglais
Le taux de personnes pouvant soutenir une conversation en français et en anglais est en baisse en dehors du Québec depuis 2001, constate Statistiques Canada.
« Cela s’explique par une augmentation plus marquée du nombre de personnes pouvant soutenir une conversation uniquement en anglais, ou ni en français ni en anglais », peut-on lire dans le rapport.
En Nouvelle-Écosse, le taux de bilinguisme français-anglais est de 10,3 %, soit une baisse de 0,2 % de 2016 à 2021.
Dans le reste des provinces maritimes, ce pourcentage est de 34 % au Nouveau-Brunswick, 12,7 % à l’Île-du-Prince-Édouard et 5,1 % à Terre-Neuve-et-Labrador.
Croissance des autres langues
Il y aurait 9 millions de Canadiens en 2021 dont la langue maternelle n’est ni le français ni l’anglais.
De 2016 à 2021, le nombre de personnes parlant une langue tierce sur une base régulière à domicile est passé de 4 millions à 4,6 millions.
Le Mandarin et le Pendjabi sont en haut de la liste avec plus de 500 000 locuteurs respectivement.