Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Cette nouvelle activité annuelle a débuté le 15 août de l’année dernière, au Lieu historique national du Fort-Anne, à Annapolis Royal.
Cette année, Anne-Marie Boyer, mairesse d’Annapolis Royal ayant elle-même des racines acadiennes, aura l’honneur de hisser le drapeau, au nom des femmes acadiennes.
« C’est une histoire qui n’est pas vraiment connue », lance la mairesse, croyant que cet événement est une occasion unique de parler de la contribution de ces femmes.
Le 13 août, des drapeaux acadiens seront posés sur les poteaux électriques de la ville pour donner de la visibilité à l’événement.
Il y aura également une prestation du groupe de Clare, Marée Haute, à l’amphithéâtre Oqwa’titek afin de célébrer la Fête nationale de l’Acadie.
Un « patrimoine oublié »
L’AFAP, membre de l’Association Francophone de la Vallée (AFV), est un groupe de lobbyistes qui se mobilise depuis quelque temps afin de valoriser davantage le patrimoine acadien.
Elle tente également de promouvoir l’histoire du berceau de l’Acadie, à savoir la région de Digby à Paradise, anciennement nommée Port-Royal.
« On est petit, mais on veut travailler davantage pour répandre la nouvelle qu’il y avait quelque chose ici, dans le passé », mentionne Robert Surette, l’un des représentants de l’AFAP.
D’après lui, il y a un manque d’infrastructures et d’expériences touristiques liées à l’histoire des premières familles acadiennes.
« Il semble que cette région ne bénéficie aucunement de publicité […] qui pourrait attirer un grand nombre de touristes intéresser dans cette histoire et apporter une plus grande connaissance pour de nombreux descendants à la recherche de leurs racines acadiennes », déplore M. Surette.
Au début des années 1600, des colons français ont créé le premier établissement français permanent en Amérique, à Port-Royal, où quatre générations ont vécu avant le Grand Dérangement de 1755.
Avec l’Acadie rayée des cartes géographiques, une partie de son histoire, dont la fondation de Port-Royal, continue à être déterrée.
Surette explique que l’AFAP récolte des informations historiques depuis plusieurs années, provenant de diverses sources comme Parcs Canada et l’Université Sainte-Anne.
Valoriser l’endroit
L’AFAP travaille fort avec la Ville d’Annapolis Royal et le comté d’Annapolis qui voit en cet événement une manière d’alimenter la croissance économique.
« Avec l’arrivée du congrès mondial, en 2024, il y aura des familles qui voudront en savoir un peu plus sur leurs racines, et puis on fera de notre mieux pour nous préparer », explique Anne-Marie Boyer.
Un plan d’action permettrait d’identifier des expériences touristiques, tel qu’un centre familial, afin d’offrir aux visiteurs de l’information supplémentaire sur les premiers habitats des Acadiens.
Il ajoute que l’AFAP est en communication avec les communautés environnantes ainsi que des représentants d’Halifax et d’Ottawa pour faire avancer le dossier.
Surette mentionne qu’il est reconnaissant envers Glenda Doucet-Boudreau, présidente de l’Association Madeleine LeBlanc, un regroupement de femmes de la Baie Sainte-Marie, ainsi que la Société historique acadienne de la Baie Sainte-Marie pour leur appui depuis ses débuts.