Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Johanna Gordon, présidente de la Société du jardin communautaire de Landrace (Landrace Community Garden Society) a eu l’idée de bâtir un jardin communautaire, après avoir emménagé dans sa nouvelle demeure en 2016.
À quelques pas de chez elle, elle a découvert le parc Landrace. Remarquant que cet espace vert avait beaucoup de potentiel, Mme Gordon a entamé des démarches pour faire de son rêve de jardiner dans ce parc une réalité.
C’est en 2020, au tout début de la crise sanitaire, que le jardin collectif est devenu réalité. Pour y arriver, elle a travaillé avec d’autres membres de la communauté qui voulaient également sortir de la maison pour travailler la terre, mais surtout pour se rassembler entre voisins. « On pensait que ce serait une bonne manière de bâtir une communauté », exprime la présidente.
Cette dernière est d’avis qu’un jardin communautaire est un excellent atout pour le quartier. Par exemple, la Société organise de temps à autre des événements communautaires en vue de permettre aux voisins de se rassembler, de socialiser et d’apprendre à mieux se connaître.
« Ç’a été un ajout tellement positif à ma vie et à la vie de ma communauté, je crois, au cours d’une période très sombre, raconte-t-elle. C’est une petite lueur de quelque chose de positif. »
Des liens d’amitié se sont formés entre les membres du conseil d’administration et les jardiniers, mais aussi entre les autres résidents du voisinage qui passent du temps dans cet espace.
« On dirait que le jardin a attiré une grande variété de membres de la communauté », constate Jan Rose Leedham, membre du conseil d’administration.

Jan Rose Leedham, membre du conseil d’administration de la Société du jardin communautaire de Landrace
Encourager les bénévoles
Un jardin, ça ne se bâtit pas seul. À différents moments pendant la saison de croissance, des bénévoles sont invités à se rendre au parc Landrace pour accomplir diverses tâches jardinières, dont le nivellement de la terre, l’ouverture et la fermeture du jardin, etc.
Pour sa deuxième année, la Société reçoit le soutien des membres d’un comité jeunesse associé au jardin. « On essaie de trouver des possibilités pour les gens qui veulent s’impliquer et appuyer le jardin », confirme la présidente.
Un projet qui est en train de grandir
Le 25 juin dernier, les membres de cet organisme sans but lucratif ont reçu un octroi du gouvernement fédéral de 9 827 $ dans le cadre du Fonds canadien de revitalisation des communautés (FCRC) pour mettre sur pied une serre et un belvédère au parc Landrace.
« On a vraiment hâte de voir ce qu’on peut faire avec ça afin de fournir des produits frais à notre communauté et soutenir d’autres initiatives de sécurité alimentaire », dit-elle.
À ce jour, sans compter les ajouts du mois dernier, le jardin partagé possède 13 lits de jardin à louer ainsi que quatre bacs accessibles en fauteuil roulant, sans frais annuels.
Mme Gordon souhaite pouvoir augmenter la production de fruits et de légumes du jardin au fil des prochaines années.