Depuis sept ans, Louise a travaillé comme aidante pour son mari qui souffrait d’une maladie neurodégénérative liée à la démence. Dans le cadre de sa nature à s’occuper des personnes dans le besoin, Louise s’est occupé de son mari, de l’emmener aux toilettes jusqu’aux petites choses comme s’assurer que son verre d’eau ne tombe pas par terre.
« Personne ne devrait se sentir obligé[d’être un aidant], sinon cela devient un fardeau pour les deux personnes concernées ».

Louise Gervais, membre active de la Fédération des femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse (FFANE)
Être aidant est un travail à temps plein. Avec tant de choses à faire, en plus d’essayer de vivre sa propre vie, Louise a reçu l’aide de bénévoles deux fois par semaine. Dans ces moments de calme, soit les six heures que les bénévoles passaient avec son mari, elle a pris soin d’elle en se faisant coiffer ou en prenant un café avec ses amis.
Dans les années qui ont précédé la mort de son mari, Louise lui a offert l’occasion d’aider les autres. Ensemble, ils ont donné des séminaires sur la spiritualité et la médecine alternative, comme l’acupuncture, auxquels son mari était heureux d’assister.
Après le décès de son mari, Louise n’a pas su quoi faire de son temps et a sombré dans une dépression à laquelle elle ne pouvait faire face. Un jour, elle a remarqué des poils sur sa jambe. Pour elle, c’était tout ce dont elle avait besoin pour se lever et prendre sa vie en main.
Grâce à son travail de personne aidante et au soutien qu’elle reçoit de sa famille et de la communauté, Louise est contente, satisfaite et ne s’est jamais sentie isolée. Malgré les moments d’impatience et de colère, si on lui donnait l’occasion de revenir en arrière et de tout recommencer, elle dirait « oui » sans hésiter.
Elle aimerait vous laisser sur ces derniers mots :
« N’oubliez jamais le pouvoir de la compassion humaine et que nous avons tous, à l’intérieur, un petit enfant qui n’hésite pas à aider les autres. »