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le Mercredi 15 juin 2022 15:37 Communautaire

Robert Fougère, pigiste pour Le Courrier pendant plus d’une décennie

  PHOTO - Nick Morrison
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RICHMOND – Entrevue avec Robert Fougère
Robert Fougère, pigiste pour Le Courrier pendant plus d’une décennie
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Le Courrier a récemment tendu la main à nos pigistes pour les connaître davantage et pour mieux comprendre ce qui leur a donné le goût d’écrire. Pendant plusieurs années, Robert Fougère s’est servi du Courrier comme outil et moyen d’obtenir des nouvelles et puis, en 2010, il a commencé à écrire pour nous. Notre discussion permettra aux lecteurs de découvrir la raison pour laquelle l’écriture était si importante pour lui …

Bonjour Robert. Ici, Melissa du Courrier. Comment allez-vous ?

Ah, ça ne va pas pire. Aujourd’hui il y a un beau gros soleil… mais il ne fait pas chaud, chaud. Je suis à l’ile Madame, et il ne fait pas chaud, chaud ici. 

Et qu’est-ce que vous faites comme travail à l’Ile Madame, Robert, en plus d’être journaliste/pigiste ?

Je faisais de l’enseignement et j’étais dans l’administration scolaire, à un moment. Ma carrière, je l’ai finie avec le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP). J’étais directeur général adjoint pour le CSAP, responsable de la région Nord-Est. À ce temps-là, c’était de Cape-Breton jusqu’à Dartmouth. On était deux directeurs généraux adjoints, moi pour le Nord-Est et Paul d’Entremont de Pubnico pour la région Sud-Ouest. 

Ma motivation pendant 12 années d’écriture pour Le Courrier, c’était vraiment qu’il y ait du contenu pour la région de Richmond.

Alors, avec l’enseignement, l’écrire était-il l’une de vos passions ?

Quelques années après ma retraite, j’ai commencé à écrire pour Le Courrier; je dirais commençant en 2010, à peu près. À la suite, j’ai écrit jusqu’à l’année 2021, je pense. Ma motivation pendant 12 années d’écriture pour Le Courrier, c’était vraiment qu’il y ait du contenu pour la région de Richmond. Il n’y avait personne qui écrivait et, moi, je ne suis pas journaliste de formation. J’étais éducateur pendant toute ma carrière. Les personnes qui m’appelaient journaliste , je les corrigeais. Je disais que non, je suis pigiste. Je n’ai pas de formation en journalisme et je ne prétends pas être journaliste.

Mais avec le temps et avec la patience des directeurs généraux du temps au Courrier, on a fini par faire des choses […] mais, comme je dis, ma motivation première, c’était d’écrire au sujet des choses qui se passaient dans la région de Richmond. Si Le Courrier allait être un courrier provincial, c’était très important qu’il y ait quelqu’un ici qui écrit.

Lorsque j’étais enseignant, j’utilisais Le Courrier avec mes étudiants au secondaire. À partir de l’année 1970, je m’en servais comme outil dans ma salle de classe. Et c’est pour cette simple raison-là que j’avais commencé à écrire : pour permettre aux autres enseignants de l’utiliser dans leurs salles de classe. De plus, je voulais qu’il ait de bonnes nouvelles à présenter dans Le Courrier. Je disais toujours au monde que je n’écrivais pas les mauvaises nouvelles. J’écrivais seulement les bonnes nouvelles. Il y a assez de mauvaises nouvelles dans les autres journaux qu’on n’a pas besoin de faire ça.

J’aime ça, votre but d’aller trouver les bonnes nouvelles ! Combien d’articles pensez-vous avoir écrits ?

Oh, je n’ai aucune idée du nombre d’articles que j’ai écrit, là … je sais que j’en ai écrit plusieurs ! Ça doit être des centaines, je pense …

C’est beaucoup ! Alors, compte tenu de tout le travail que vous avez fait pour le Courrier et de son utilisation comme outil avec vos élèves, vous devez avoir une petite place dans votre cœur pour le Courrier, d’une certaine façon …

Ah, oui, oui ! Je veux dire, comme Acadien, je cherche toujours des services en français. On revendique pour avoir des services en français. Moi, je voyais Le Courrier comme étant un des services qu’on a en français depuis très longtemps. Il y a un petit peu de gens qui s’en servent. Je sais que le nombre d’abonnements à Richmond, c’est pitoyable. Mais, on a des personnes quand même qui cherchent des services en français. C’est important de tenir l’importance sur nos services en français parce qu’il y avait un temps où tous les cours offerts à l’école et tous les livres pour nos cours étaient en anglais, sauf le cours de français !

C’était un temps très différent pour les francophones de la Nouvelle-Écosse, c’est certain. Mais, j’ai l’espoir qu’on va aller chercher des lecteurs ! Comme pigiste, quel est un article que vous avez écrit dont vous vous souviendrez toujours … ou un article qui a vraiment eu un impact sur vous ?

Moi, ce que j’écrivais beaucoup, c’était de bonnes nouvelles. J’écrivais lorsque je pensais que je pourrais promouvoir quelqu’un. Quand j’avais la chance d’écrire au sujet de la réussite à quelqu’un, j’écrivais ça. Donc, ce qui me reste de tous les articles que j’ai pu écrire, c’est le succès des jeunes, des autres et des gens de la communauté.

Alors, comme lecteur du Courrier, j’imagine que c’est surtout les histoires de succès des gens qui vont aller vous chercher ?

Oui … je trouvais que, lorsque j’écrivais quelque chose de la communauté, on semblait avoir plus de numéros de coups du Courrier, surtout localement, ici (Richmond). Un exemple qui me vient à l’idée, c’est un article que j’ai écrit à propos d’un concierge à l’École Beauport qui prenait sa retraite. C’était un concierge qui avait donné au-delà de 100% dans son travail. L’article a aussi démontré que l’école, ce n’est pas que des enseignants. Les concierges jouent un rôle très important dans une école et, souvent, on oublie ça. En tout cas, une grande fête a eu lieu lors de sa dernière journée de travail et il y avait des jeunes en larmes ; ils allaient perdre leur concierge. Ce n’est peut-être pas ce qui vend des journaux, mais en tout cas …

On aime savoir ce que les gens aiment lire dans Le Courrier et, nous aussi, on pense que ce sont les histoires de succès des gens de nos communautés. Je vous demande, Robert, quelle est votre définition du mot communauté ?

Bien, communauté, c’est Petit-de-Grat pour moi, tout de suite, si je pense physiquement, maintenant. Mais, communauté, ça peut être plus large que ça. C’est la communauté acadienne. Ça peut être aussi large que la province. Ça peut être aussi large que l’Atlantique et, si on se dit qu’on fait partie de la communauté acadienne, il n’y a plus de limites ! Il y a des Acadiens partout autour du monde.

On peut être lié à plusieurs communautés !

C’est vraiment ça !

Robert, c’était vraiment un plaisir de parler avec vous et je veux vraiment vous remercier pour tout ce que vous avez fait au Courrier!

Ah bien, il n’y a pas de quoi. Je faisais ça parce que j’aimais faire ça ! J’espère que les autres pigistes prennent la relève parce qu’on a toujours besoin de plus de couvertures provinciales. Je lisais Le Courrier la semaine dernière et plusieurs des articles venaient des communautés du Sud-Ouest. J’aimerais voir plus de couvertures sur Richmond. Mais, c’est ça la raison principale pour laquelle j’avais commencé à écrire.

Je peux comprendre cela. On est toujours à la recherche de pigistes, alors si vous en trouvez un, envoyez-le vers nous!

Ça sonne bien!

Merci Robert! Merci pour votre temps. Jespère que vous passiez une belle journée!

De rien ! Merci à vous. Bonne journée.