le Mardi 6 juin 2023
le Mercredi 1 juin 2022 15:47 | mis à jour le 8 juin 2022 6:47 Nos communautés - Rive-Sud

Garder ça vivant

Mme Lise Munroe, directrice générale du Centre communautaire de la Rive-Sud — Crédit: Nicolas Jean
Mme Lise Munroe, directrice générale du Centre communautaire de la Rive-Sud
Crédit: Nicolas Jean
Bridgewater - À la découverte du Centre communautaire de la Rive-Sud. Parfois méconnu, le centre communautaire de la Rive-Sud joue pourtant un rôle essentiel grandissant au sein de sa communauté. Nous avons rencontré la directrice générale, Mme Lise Munroe.
Garder ça vivant
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Sur le site internet de l’Association du Centre Communautaire de la Rive-Sud (ACCRS), nous pouvons lire que « Le Centre communautaire ouvre ses portes pour vous et est là pour répondre aux besoins artistiques, culturels et éducatifs en français de la Rive-Sud, de façon à contribuer à l’épanouissement et à la vitalité de sa communauté acadienne et francophone ».

Nous avons rencontré la directrice générale du centre, Mme Lise Munroe, pour en apprendre davantage sur son rôle au sein de la communauté francophone de la Rive-Sud de la Nouvelle-Écosse.

Mme Munroe a débuté son mandat en tant que directrice générale en août 2021. L’association, elle, a été crée en 2009. Historiquement, elle a été formée pour obtenir des fonds pour permettre la construction du centre qui occupe maintenant une place importante au sein de la communauté. Il est à noter que les bureaux de l’association sont situés au sein du Centre scolaire de la Rive-Sud.
Petit rappel historique, l’école de la Rive-Sud, elle,  est née dans une maison mobile accueillant 14 élèves en 1996 à Centre, pour ensuite déménager à Blockhouse en septembre 2000. Cette localisation s’est développée pendant environ 10 ans jusqu’à la construction d’une nouvelle école qui commença au printemps 2009 pour se terminer en septembre 2010, à Cookville, (près de Bridgewater). Maintenant nommée Centre Scolaire de la Rive-Sud, la nouvelle école est située sur la route 10, près de la zone commerciale, à la sortie 12 de l’autoroute 103. C’est en son sein que le Centre communautaire a lui aussi vu le jour en 2009.

Sur la base de cette collaboration historique, les deux organisations travaillent étroitement ensemble pour assurer le rayonnement de la culture acadienne et francophone au sein de la région. Depuis toujours, les écoles et les centres communautaires francophones de la Nouvelle-Écosse ont été des pilliers de la vitalité communautaire. Le centre scolaire et le centre communautaire n’échappent pas à la règle. Le lien à la communauté passent avant tout par les enfants et les parents de ces enfants qui deviennent membres de l’association.

De la petite enfance jusqu’au secondaire, se sont près de 320 enfants et jeunes qui sont inscrits au centre scolaire. La demande est croissante et l’apprentissage du français est devenue un véritable attrait pour de nombreuses familles. En quelques années, le nombre d’élèves est passé de 100 à plus de 300 élèves. L’implantation de l’entreprise Michelin dans la région a également contribué au développement du centre mais elle n’est pas le seul facteur explicatif de ce développement. L’apprentissage d’une seconde langue demeure un atout. Un consultant externe a d’ailleurs été engagé pour faire une étude de faisabilité concernant l’agrandissement possible de l’école secondaire.  Pour répondre aux besoins futurs, à mesure que les plus jeunes élèves grandissent, la capacité de l’établissement doit être augmentée. Les besoins pour les années à venir pourraient ne pas être comblés si les places en secondaires n’augmentent pas.

Le mandat de l’Association du Centre communautaire de la Rive-Sud est de faire la promotion de la culture française dans la région et d’organiser des activités pour l’épanouissement culturel de notre communauté francophone et des francophiles.

— https://www.accrs.ca/a-propos/notre-mandat/
Pour soutenir la communauté qui s’est bâtie autour de l’école, le centre communautaire a deux volets principaux d’action:
  • Afin de faire rayonner la culture acadienne et francophone au sein des familles, le centre propose des activités variées. L’objectif est « de promouvoir la culture francophone dans la région et de garder ca vivant », nous explique Lise Munroe. Dégustation vin et fromage au printemps, raconteur des Iles de la Madeleine, camps de jour au mois d’août, ne sont que quelques exemples d’une programmation qui se veut variée afin de rejoindre le maximum de personnes. Les évènements se veulent intimes et fédérateurs. Du point de de vue de Lise, la musique est l’un des meilleurs vecteurs de rayonnement de la culture. Comme elle nous l’explique, « la musique occupe une place importante au sein de la communauté, c’est un langage universelle ». Un projet de construction de salle de spectacle est d’ailleurs en projet avec des partenaires locaux. Des demandes de financement auprès de la province sont également en discussion.
  • Pour soutenir les parents, le centre offre également un service de garde. Chaque jour, 25 à 30 enfants de 4 jusqu’à 11 ans bénéficient de ce service. Ce service est offert de 14h50 17h30.

Mme Munroe nous confirme que la demande est croissante. La plupart des enfants ont des parents  anglophones ou sont en famille mixte. Deux langues sont souvent parlées à la maison, l’anglais et le français la plupart du temps. Cependant d’autres langues sont également représentées, les familles hispanophones de la région ayant par exemple un intérêt pour l’apprentissage du français.

La synergie entre le centre scolaire et le centre communautaire permet également d’organiser des évènements communs au bénéfice des familles. Ce sera notamment le cas pour la fête de l’Acadie en août. Le centre compte beaucoup sur sa programmation pour rejoindre la communauté car malgré son succès il reste méconnu pour de nombreuses familles. Malgré plus de quarante années en terres néo-écossaise, Lise  nous confie elle-même qu’elle n’a connu la communauté francaise de la région que tardivement.

Rejoindre les familles francophones ou francophiles est un enjeu. Le centre aimerait pouvoir rejoindre les familles dès qu’elles emménagent en région. L’organisation travaille actuellement sur son site internet mais est aussi en discussion avec la municipalité de Lunenberg pour adresser ce défi. Elle espère que cette dernière pourra promouvoir la possibilité de services en français auprès de la communauté.

Pour obtenir les informations les plus récentes concernant le Centre communautaire de la Rive-Sud, rendez-vous sur leur page Facebook à : https://www.facebook.com/CentreCommunautaireRiveSud 

La musique occupe une place importante au sein de la communauté, c’est un langage universelle.