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le Vendredi 20 mai 2022 16:35 | mis à jour le 30 mai 2022 9:04 Actualités thématiques

Hausse des prix de l’essence, les entreprises locales ne s’en sortent plus

  Wassim Chouak
Wassim Chouak
Depuis plusieurs semaines, le coût moyen de l’essence ne cesse d’augmenter. Avec un prix minimum de plus de 2 $ par litre, l’essence devient une commodité très coûteuse pour la population néo-écossaise. Pour la chambre de commerce francophone de Halifax, si l’on ne fait rien, la situation pourrait devenir désastreuse pour les entrepreneurs locaux.

Martin Théberge, président de la chambre de commerce francophone de Halifax.

(Crédit : courtoisie)

Depuis plusieurs semaines, le coût moyen de l’essence ne cesse d’augmenter. Avec un prix minimum de plus de 2 $ par litre, l’essence devient une commodité très coûteuse pour la population néo-écossaise. Pour la chambre de commerce francophone de Halifax, si l’on ne fait rien, la situation pourrait devenir désastreuse pour les entrepreneurs locaux.

La Nova Scotia Utility and Review Board a décidé, lundi, qu’elle utiliserait son mécanisme d’interruption pour réguler les prix de l’essence dans la province. En vertu de l’article 16 du Règlement sur la tarification des produits pétroliers, la Commission devra prescrire un prix fixe pour le pétrole tous les vendredis. Hausse des prix de l’essence, les entreprises locales ne s’en sortent plus « Toutefois, le Conseil peut prescrire un prix de référence à tout moment. En raison de changements importants dans le prix de produits pétroliers, l’Office a déterminé qu’il convenait d’ajuster son prix hebdomadaire », précise le rapport de la Commission. En date du 19 mai, les prix de l’essence à la pompe oscillaient entre 2,08 $ et 2,16 $, dépendamment de la zone géographique.

Pour Martin Théberge, président de la chambre de commerce francophone de Halifax, la situation actuelle affecte non seulement les consommateurs, mais aussi les entreprises locales. «Cela [la hausse des prix du pétrole] met de la pression sur les entrepreneurs qui voient une augmentation de leur coût de production, sans forcément avoir une augmentation de leurs revenus. Ils ont peur qu’en cas de hausse de prix, les clients décident de ne plus faire affaire avec eux […] Quoi qu’ils fassent, ils semblent être les perdants de l’histoire», déplore monsieur Théberge. Selon lui, l’initiative mise en place par la Nova Scotia Utility and Review Board est un pas en avant.

« On a tous été fragilisé par la pandémie et nous nous retrouvons avec un contre coup qui vient doubler les méfaits de cette dernière. »

Tout de même, elle reste insignifiante face à l’augmentation généralisée des matières premières depuis le début de la guerre en Ukraine. «En plus de l’augmentation du pétrole, on voit une augmentation des frais de transport et des coûts du blé ou de la farine. Les mesures prises pour réduire les frais à la pompe sont utiles, mais ce n’est pas assez. Il faudrait des mesures légales plus fortes pour contrer le coût des frais d’opération», ajoute Martin Théberge.

Plus d’investissements gouvernements dans les entreprises locales Pour la chambre de commerce francophone de Halifax, le gouvernement devrait investir Martin Théberge, président de la chambre de commerce francophone de Halifax. (Crédit : courtoisie) plus de fonds et de programmes subventions auprès des entreprises locales. «À court terme, il est nécessaire de mettre sur pied des programmes d’appui pour contrer une augmentation du coût de la vie. On a tous été fragilisé par la pandémie et nous nous retrouvons avec un contre coup qui vient doubler les méfaits de cette dernière. C’est que nous avons besoin d’un appui immédiat», déclare monsieur Théberge.

Il préconise aussi de revoir les politiques publiques, en vue d’inciter la population à privilégier les produits locaux. «On a besoin de politiques g o u ve r n e m e n t a l e s  q u i encouragent un achat local et de l’appui pour les organismes à but non lucratif. C’est seulement avec l’implémentation de ces mesures que nous pourrons réduire l’impact des conflits outre-mer sur notre économie. », conclut Martin Théberge.