
Commençons donc par votre nom, votre rôle à l’École secondaire de Par-en-Bas, etc. (M.C.)
Je m’appelle Marc Émond et je suis le directeur de l’École secondaire de Par-en-Bas depuis cette année. Dans le passé j’étais le directeur adjoint et c’est dès ce moment que j’ai décidé d’aller dans la direction de l’obtention des cours de Métiers spécialisés 10 ici à l’école. (M.É.)
D’où vient cette idée de bâtir un Centre des métiers?
Après avoir établi les cours de Métiers spécialisés 10, on a vu qu’il y avait beaucoup d’intérêt là-dedans. Par la suite on a décidé de faire une application pour Métiers 11, cela veut dire que ça vient avec une infrastructure et beaucoup d’outils pour accompagner la programmation. On a donc fait la demande à ce moment, même si on savait que nos chances d’avoir le centre des métiers dans les années à venir étaient limitées. Deux ans ont passé et on a eu une annonce à travers les médias que l’école avait été sélectionnée pour avoir le Centre des métiers.
Quelles démarches avez-vous dû entreprendre pour être sélectionné?
Il fallait soumettre une application au département d’éducation pour démontrer qu’il y avait un intérêt de la part des élèves et de l’école. Je pense qu’on a assez bien prouvé cet intérêt quand on a fait l’application de Métiers spécialisés 10 et on avait même converti deux salles de classe pour l’offrir. Quand ils ont vu ça, il faut croire qu’ils ont décidé qu’il y avait un besoin puisqu’ils nous ont choisis.
La nécessité du centre devient évidente lorsque les étudiants montrent leur intérêt pour ces cours. Cet intérêt est-il unique à Par-en-Bas?
Oui, c’est assez unique parce qu’à cette école ici, même l’atelier de construction qu’on a à l’intérieur de l’école n’était pas prévu dans les plans originaux de l’école. L’atelier c’était quelque chose qui est venu par après, avec des salles de classe qui ont été converties pour faire l’atelier de construction. Alors, on peut voir quand ils faisaient la construction de l’école à l’époque qu’ils ne pensaient pas à l’exploration des métiers ou même d’offrir une telle programmation. De plus, il y avait d’autres programmes dans la communauté (comme les programmes 02) que moi j’ai vus dans la région et en plaçant les élèves dans de différents métiers/professions j’ai vu qu’il y avait une grosse demande pour ces métiers. C’est une des raisons pour lesquelles j’ai poussé fort pour avoir ces cours-là et l’infrastructure pour commencer. Les jeunes s’intéressent à ces métiers-là, parce qu’il y a une bonne garantie qu’ils vont avoir une belle carrière.
Les élèves ont dû être très heureux d’apprendre que leur école avait été choisie pour accueillir le centre. Comment ont-ils pu participer à la prise de décision tout au long du processus?
Quand cela a été annoncé qu’on allait avoir notre Centre de métiers, qu’on allait avoir notre belle infrastructure, on pouvait décider parmi différents choix de types de métiers qu’on allait pouvoir représenter là-dedans. Nous avons fait un sondage parmi les élèves et on a même consulté la communauté et les parents pour voir ce qui était le plus en demande et ce qui intéressait le plus les élèves. Nous avons pu déterminer que c’est les métiers reliés à la construction.

Addison d’Eon, une élève dans le cours de métiers.
Intéressant! C’est vrai qu’il y a beaucoup de possibilités de carrières différentes en construction.
Exactement et quand on regardait les options différentes, c’était les métiers de la construction qui nous donnait l’occasion d’offrir une multitude de métiers dont l’électrique, la plomberie, la charpente, etc.
Donc, entre le moment où vous avez appris que vous aviez été sélectionné et le jour de l’ouverture, combien de temps ce projet a-t-il pris?
Donc, cela a été annoncé, on a fait le processus de consultations, etc., et ça pris à peu près un an à faire la construction, alors presque une pleine année scolaire. Et là, on a pu l’ouvrir en septembre de cette année scolaire, donc les élèves cette année, durant les deux semestres secondaires, ont pu suivre des cours de métiers dans la nouvelle infrastructure.
Et avez-vous reçu des commentaires des étudiants sur le centre jusqu’à présent?
Oui, nos nombres ont presque quadruplé depuis qu’on a l’infrastructure même. Je dirais juste que ça, c’est une preuve d’à quel point c’est populaire et que les élèves sont intéressés par ces cours-là. En général les élèves sont super contents et nos enseignants de nos cours le sont aussi. Les enseignants ont une très belle façon avec les élèves, ils ont beaucoup de patience et ils s’assurent de bien les encadrer pour bien les préparer sur le niveau de sécurité, préparation des outils, etc. C’est très positif pour tout le monde.
Comment s’est passée l’ouverture officielle du Centre?
L’ouverture s’est bien déroulée, il n’y avait pas beaucoup de monde parce qu’on est encore dans les temps de Covid, mais il y avait un peu de médias et il y avait des personnes distinguées du Gouvernement et du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP). On avait aussi des représentants des classes de métiers et les élèves ont eu l’occasion de démontrer ce qu’ils ont appris jusqu’à date et pourquoi ils aiment ce genre de programmation. Donc, c’était une ouverture très positive!
Comment pensez-vous que le centre aura un impact sur l’école/la communauté?
Oui, même si la structure a été uniquement construite pour la programmation des élèves, la communauté va certainement en bénéficier parce qu’on est en train de former des élèves qui ont déjà une assez bonne base de plusieurs métiers. Ils vont pouvoir aller au collège communautaire après puis continuer leur éducation ou même aller directement dans le marcher du travail puis essayer de commencer à répondre à la demande dans les métiers dans notre région du Sud-Ouest.