Diana Ombe — IJL — Réseau Presse — Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Dr Stevens Morris était le seul médecin pratiquant la chirurgie affirmative du genre en Nouvelle-Écosse. Après plusieurs années de lobbying auprès du Nova Scotia’s Health Insurance Programs, le docteur à arrêter de procéder à cette opération chirurgicale à cause de la charge administrative.
Plutôt dans l’année, le Halifax Sexual Health Centre rapportait que deux autres médecins spécialisés refusaient de pratiquer une chirurgie affirmative de genre (GAC). Ces derniers se plaignaient du manque de places disponibles.
«Les patients qui envisagent d’accéder à la chirurgie en Nouvelle-Écosse devront désormais assumer le fardeau considérable de l’accès à la chirurgie à Montréal, au Québec. Non seulement cela a un impact sur les temps d’attente pour les chirurgies, les frais de déplacement et les plans de soins postopératoires. Cela augmentera aussi l’engagement avec la bureaucratie et la paperasserie, tant pour les prestataires que pour les patients», s’indigne l’organisme dans son communiqué de presse.
Cette opinion est partagée par la Nova Scotia Rainbow Action project. L’organisme estime qu’il n’y a pas de supports et de services adéquats pour les membres de la communauté LGBTQ2+, en particulier ceux d’identité de genre variable.
«On dénote de plus en plus un manque de soins, d’investissements et de structure pour les personnes qui veulent affirmer leur genre. Pour une province avec le taux le plus élevé de personnes transgenres et non binaire, nous ne possédons pas les ressources nécessaires pour leur venir», affirme Riley Reign, coordinatrice provinciale à la Nova Scotia Rainbow Action Projet.
Nécessité de plus d’investissements gouvernementaux
Selon le recensement de Statistiques Canada, la Nouvelle-Écosse est la province avec le plus de personnes transgenres et non-binaire au pays. Malgré ce poids démographique, les personnes LGBT sont confrontées à de nombreux défis sur le plan sécuritaire, la représentation politique ou encore l’accès équitable aux soins de santé.
Pour le Halifax Sexual Health Center, le gouvernement néo-écossais et la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse doivent prendre en considération le poids démographique des membres de la communauté LGBQ2+. Ces derniers doivent octroyer le même standard de vie à l’ensemble des Néo-Écossais.
«Les soins relatifs à l’affirmation du genre nécessitent une coordination et une compensation complètes. Nous avons besoin d’une action décisive de la part du gouvernement provincial pour financer correctement tous les aspects des soins d’affirmation de genre», explique-t-il.
Selon la Nova Scotia Rainbow Action Project, le gouvernement doit investir plus de ressources économiques et techniques pour les personnes transgenres et non-binaires.
«Il est impératif de mettre en place plus de financement pour rendre cela [la chirurgie affirmative de genre] plus abordable tant pour les médecins que pour les personnes qui ont besoin d’accéder aux soins», ajoute Riley Reign.
D’après elle, on devrait créer une approche globale sur la façon dont ce problème peut être résolu.