D’après des données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC), 180 de ces 9 020 nouveaux résidents sont francophones, soit 2 %.
Pour Emmanuel Nahimana, gestionnaire du Programme d’Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse, c’est notamment l’arrivée de réfugiés qui a permis à la province d’accueillir quelque 7 580 immigrants en 2019.
En 2021, les nouveaux venus en Nouvelle-Écosse ont immigré principalement de l’Inde, de la Chine, des Philippines, de la Corée du Sud et du Nigéria, indique le gouvernement par communiqué.
D’après M. Nahimana, la province a besoin de ces gens, qui répondent aux besoins provinciaux en main-d’œuvre dans des secteurs comme les soins de santé et les métiers spécialisés.
Le communiqué du ministère mentionne en outre que « la Nouvelle-Écosse vise à doubler sa population pour atteindre deux millions d’habitants d’ici 2060, avec l’objectif d’attirer 25 000 nouveaux arrivants par année » (traduction libre).
Selon Statistique Canada, la province dépasse dorénavant le million d’habitants.
Travailler de concert
avec la province
Malgré tous ces chiffres positifs, Emmanuel Nahimana est bien conscient qu’il reste encore beaucoup de travail à faire pour attirer des francophones.
Le gestionnaire explique que le Programme d’Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse est lié à deux ministères : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) pour le fédéral, et Travail, Compétences et Immigration pour le provincial. Les deux instances soutiennent les efforts du Programme, qui en est à 16e année d’existence.
Pour arriver à de meilleurs chiffres en matière d’immigration francophone, M. Nahimana indique que son bureau est en train de « travailler avec la province pour trouver de nouveaux moyens afin d’attirer des francophones dans la province. »
Sans spécifier de date, le gestionnaire précise qu’un plan d’action devrait bientôt voir le jour.
« Toute ma vie, j’ai toujours voulu être bilingue »
Originaire de la République démocratique du Congo, Mike Baganda est arrivé à Dartmouth il y a un peu plus de cinq ans. Il venait de passer quelques années en Ouganda afin de fuir les violences dans son pays d’origine.
Informaticien de formation, il ne regrette pas sa décision d’avoir choisi la Nouvelle-Écosse comme destination canadienne : « Toute ma vie, j’ai toujours voulu être bilingue », mentionne-t-il.
Cela ne l’empêche pas d’être en contact avec la communauté francophone, lui qui a même effectué un stage auprès du Programme d’Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse.
Mike Baganda se rappelle d’ailleurs avoir participé à une excursion à Chéticamp organisée par la Fédération des Acadiens de la Nouvelle-Écosse (FANE) : « Les nouveaux arrivants sont parfois étonnés de trouver une communauté francophone ici », observe-t-il.
D’ailleurs, s’il avait un seul message à livrer, ce serait de faire davantage la promotion du fait français auprès des nouveaux immigrants francophones.
« Vous savez, le désir de parler français est là. Mais si on allait davantage vers les immigrants pour leur montrer qu’ils peuvent obtenir des services en français, ce serait bien », conclut Mike Baganda.

Gestionnaire au sein du Programme d’Immigration francophone de la Nouvelle-Écosse, Emmanuel Nahimana aimerait bien que plus de francophones de divers horizons choisissent la Nouvelle-Écosse comme lieu d’établissement.