« Cette réduction de 25 % des frais de garde d’enfants aura un impact réel sur les familles et les parents substituts de jeunes enfants, et sur les gens qui envisagent de fonder une famille », affirme le premier ministre, Tim Houston, dans le communiqué.
Selon lui, « le coût peut être un obstacle à l’accès à des services de garde d’enfants de qualité et pourrait empêcher les parents de s’intégrer au marché du travail ou de le réintégrer. Le fait de réduire les frais maintenant offre un répit en attendant d’atteindre la réduction moyenne de 50 % des frais d’ici la fin de l’année. »

1500 nouvelles places à compter de l’automne
L’entente entre le gouvernement fédéral et la Nouvelle-Écosse prévoit une réduction moyenne de 50 % des frais d’ici la fin de cette année, la nouvelle tarification moyenne de 10 $ par jour devant entrer en vigueur d’ici au 31 mars 2026.
La Nouvelle-Écosse a toutefois décidé d’offrir « une réduction précoce» des frais. Il est prévu que les parents continueront de payer les frais actuels de garderie jusqu’au 1er avril 2022, puis qu’ils pourront choisir de se faire rembourser la différence de frais accumulés de janvier à mars ou de recevoir un crédit.
« Ensuite, les parents paieront le tarif réduit aux centres qui se sont joints au système pancanadien d’apprentissage et de garde de jeunes enfants», précise le communiqué.
Le gouvernement indique aussi que «1 500 nouvelles places seront ajoutées dans des centres de garde d’enfants à but non lucratif à compter de l’automne ».
Selon Nicole Dupuis, directrice générale de la Fédération des parents acadiens de la Nouvelle-Écosse (FPANE), cette nouvelle représente un soulagement pour de nombreux parents.
« Les parents sont soulagés d’apprendre cette baisse des prix. Cela fait très longtemps que l’on attend parler des coûts exorbitants des services de garde. Les familles se trouvent souvent obligées de faire des choix entre un ou deux parents qui retournent au travail. Avoir une réduction des frais représente donc une réelle tranquillité d’esprit », explique-t-elle.
Les garderies privées mécontentes
Dans le cadre de cette nouvelle entente, toute personne possédant une garderie privée et qui recevait du financement du gouvernement au 13 juillet 2021 aura la possibilité de participer au nouveau système pancanadien.
Les garderies privées qui acceptent de changer leur modèle d’affaires recevront ainsi de l’appui gouvernemental pour offrir des tarifs réduits aux parents et augmenter les salaires de leurs employés.
« Cette mesure permettra à la Nouvelle-Écosse d’utiliser 10 millions de dollars de fonds provinciaux pour offrir un “soutien transitoire” unique aux centres de garde d’enfants à but lucratif pour qu’ils deviennent des centres de garde sans but lucratif », explique le gouvernement fédéral dans son accord avec la Nouvelle-Écosse sur l’apprentissage et la garde des jeunes enfants.
Lisa Beddow, présidente et directrice générale du groupe d’entreprises de garderies Friends For Life (FFL), est extrêmement déçue par cette annonce gouvernementale.
« On nous a présenté trois options : Option A, nous restons un opérateur privé, mais ils prennent notre entreprise et notre profit sera inférieur à notre investissement. L’option B consiste à passer à un modèle de garderie à but non lucratif. Dans l’option C, nous perdons nos subventions et financements et nous sommes obligés d’augmenter les salaires. Aucune de ces options ne nous arrange », explique-t-elle.
Elle aurait souhaité que le gouvernement consulte les responsables de garderies privées pour s’assurer que la solution mise en place soit équitable pour tous.
« Fournissez-nous les subventions de fonctionnement pour soutenir nos entreprises et offrir aux familles des frais moins élevés! Exclure les opérateurs de garderies à but lucratif, alors que nous sommes plus nombreux que les garderies sans but lucratif, ce n’est pas réaliste. En fin de compte, les parents vont devoir payer des frais plus élevés pour couvrir les frais additionnels », déplore Lisa Beddow.