Le roman s’ouvre sur Max O’Brien, un escroc international, toujours amoureux d’une certaine avocate tanzanienne du nom de Valéria Michieka. Avec la collaboration de sa fille, Sophie, Valéria est très impliquée dans la lutte contre le trafic des albinos. La vie de Max est soudainement bouleversée lorsqu’il apprend la triste nouvelle selon laquelle Valéria et Sophie ont, toutes les deux, été assassinées. Malgré le fait que Max et Valéria n’aient plus entretenu de relation depuis un certain temps, Max est prêt à tout pour retrouver l’assassin. Pendant ce temps, au Texas, on recherche le mari de Roselyn Kerensky, Albert Kerensky. Le bourreau, retraité, a mystérieusement disparu de la résidence pour personnes âgées qu’il habite. Albert y vit seul sans sa femme, car il souhaitait vivre près du pénitencier où il exerçait auparavant son métier de bourreau. De la fenêtre de sa chambre, il a une vue parfaite de la prison, ce qui permet de combler son étrange obsession pour ce lieu. Roselyn est prête à voyager aussi loin qu’elle le peut pour trouver son mari et, surtout, pour avoir les réponses aux questions qu’elle se pose à son sujet.
Pour commencer, ce roman m’a étonnamment plu. Le début plutôt lent, long et compliqué s’est développé en un récit plein d’action, d’intensité et d’événements inattendus. Au fur et à mesure que nous suivons les enquêtes de Max et de Roselyn, l’histoire fait preuve de réalisme et de violence afin de divulguer les horreurs qui peuvent parfois être difficiles à lire. Mario Bolduc ne nous a certainement pas épargné les détails en matière de violence et de mort. La nuit des albinos s’est également montré très informatif en ce qui concerne les diverses cultures, traditions et croyances magico-religieuses à travers le monde. Le livre éclaircit la question de la différence en mettant en scène des guérisseurs, des sorciers, des superstitions et des rituels extrêmes qui ne nous sont pas du tout familiers. En tant que personne qui n’était pas au courant du trafic d’albinos, la lecture de ce roman a été absolument choquante.
Ce roman policier, qui présente une Afrique tiraillée entre traditions et modernité, fait la lumière sur le problème sérieux et réel du trafic des albinos. Je recommande certainement La nuit des albinos à tous les amateurs du roman noir qui sont prêts à s’informer sur ce sujet actuel et les véritables horreurs qui en découlent.