
M. Samson, président de La Picasse (Centre communautaire culturel) et coordonnateur du projet, dit que ce montant aiderait à financer un parc vert et commémoratif sur un terrain qui fait partie de ce qui est connu comme, l’Autorité portuaire de Petit-de-Grat. Il a expliqué, par moyen d’un montage visuel, de quoi il s’agirait (les composantes du projet) et de comment le projet serait financé. Le coût total, selon M. Samson, pourrait s’élever à 400 000 $. La composante monument commémoratif pourrait s’élever à 75 000 $.
La composante qui touche à l’histoire des Acadiens de la région et à la Déportation, le Monument commémoratif de l’Odyssée acadienne, serait certes un atout pour la région. M. Samson dit, dans sa présentation devant le Conseil de Richmond, le lundi 8 mars dernier, qu’il s’agit d’un projet à la fois culturel et économique. En région, il est reconnu et très évident que le tourisme culturel puisse profiter d’une injection positive de lieux additionnels à visiter. Cet attrait viendrait s’ajouter à La Picasse et ce sont toutes les entreprises touristiques qui pourraient en profiter aussi.
M. Samson souligne l’apport des groupes qui font partie du partenariat : la Société Petit-de-Grat Beautification Society, l’Autorité portuaire de Petit-de-Grat, la Picasse, et le Conseil de développement économique de la Nouvelle-Écosse. Ce projet, selon M. Samson, faisait partie d’un plan touristique de la municipalité qui avait été avancé, il y a plusieurs années, et qui n’avait pas vu la lumière du jour.
Les autres composantes du projet sont des « shanties ou des huttes » d’où on pourrait louer des kayaks, des canoés, et acheter des objets d’art et du folklore acadien. Ces « shanties » seraient semblables à ce qui figurait dans les tableaux de feu Ronald à Gonzague, artiste et peintre de la région de l’Isle Madame. Il est prévu qu’il y aurait des entrepreneurs et des organismes qui voudraient se lancer dans ces affaires.
Le conseiller municipal, du district 1 (Petit-de-Grat/Arichat) Shawn Samson, a remercié Yvon Samson de sa présentation et a ajouté : « Certainement que ce parc serait un atout pour toute la région et je suis prêt à faire la recommandation d’acheminer la demande de fonds pour discussion à la table des discussions budgétaires. » Les conseillers ont demandé à M. Samson de leur remettre un budget qui ferait état des recettes et des dépenses prévues. M. Samson a dit qu’il remettrait cette information dans les meilleurs délais.
Jean Gaudet, président de la Commission de l’Odyssée acadienne, a dit que la demande officielle visant un site de commémoration à Petit-de-Grat avait été approuvée et que tout était en place pour son lancement. Les historiens et les responsables au niveau de la Commission ont approuvé les textes qui feront partie du monument commémoratif. « Le tout est en ordre et nous n’avons qu’à arrêter une date de dévoilement », a dit M. Gaudet, en ajoutant : « Nous avons hâte que cela se concrétise. Ça sera le 17e monument de l’Odyssée acadienne. »
Un peu de contexte
« En 1999, la Commission de l’Odyssée acadienne a été créée et développée dans le but de souligner, de façon tangible et permanente, l’Odyssée du peuple acadien au Canada, sur le continent nord-américain ainsi qu’ailleurs dans le monde. À ce titre elle encourage et soutient l’érection de monuments commémoratifs.
• Conformément à son mandat, la Commission de l’Odyssée acadienne assure :
• la commémoration internationale du Grand Dérangement et de l’Odyssée acadienne;
• la sensibilisation à l’histoire et à la culture acadienne, et;
• la promotion de l’Acadie dans le cadre de ce projet. »
Le texte qui serait inscrit au monument commémoratif à Petit-de-Grat, selon la présentation de M. Yvon Samson, du 8 mars, est le suivant :
Plus de 300 ans de présence acadienne à l’Isle Madame
Après la cession de l’Acadie à la Grande-Bretagne en 1713, les autorités françaises à Louisbourg invitent la population acadienne à déménager dans la colonie de l’île Royale. Soixante-sept familles acadiennes, soit 300 personnes, quittent la région de Port-Royal pour s’établir surtout à Port-Toulouse (St Peter’s). Ces familles apportent leurs connaissances en agriculture, en navigation et en charpenterie. Plusieurs Acadiens et Acadiennes travaillent à Louisbourg. Les recensements entre 1717 et 1752 mentionnent des noms comme Boucher, Boudrot, Bourg, Coste, Dugas, Fougère, Landry, Langlois, Marchand, Petitpas, Samson et Vigneau.
Lors de la déportation de 1758, de nombreuses familles sont déportées en France. D’autres s’enfuient et, au retour de la paix, s’installent de nouveau à D’Escousse et à Petit-de-Grat sur l’Isle Madame et ailleurs sur la côte sud du Cap-Breton où elles s’adonnent à la pêche.
Par la suite, d’autres familles acadiennes arrivent d’Halifax, de Boston et de Miquelon et s’établissent à Arichat et à Arichat-Ouest. La pêche, la construction navale, le cabotage et la navigation internationale dominent l’économie.
Aujourd’hui, Petit-de-Grat est toujours un centre de pêche important et le principal foyer de la langue française dans la région.