Le ministère du Travail et de l’Éducation postsecondaire (TEP) a pris l’initiative de porter le projet du nouveau congé. Il s’agissait donc, pour le Ministère, d’administrer le projet de loi, d’ajouter le congé au Code des normes de travail (Labour Standards Code) de la province et de déterminer comment le congé s’applique à tous les employés.
Pour tous les détails sur la loi sur le congé de février et sa mise en œuvre, consultez la page d’information sur la Journée du patrimoine de la Nouvelle-Écosse dans le site Web de TEP.
La prochaine étape importante était de donner au congé un nom et un thème éloquents. Pour ce faire, TEP a lancé une campagne pour donner un nom au congé, et la campagne a fait participer les élèves du primaire jusqu’à la 12e année. On a demandé aux élèves de travailler ensemble pour suggérer un nom qui suscite la fierté d’être Néo-Écossais; on leur a aussi demandé de suggérer une personne, un endroit ou un événement digne d’intérêt et qui a contribué à faire de la Nouvelle-Écosse ce qu’elle est aujourd’hui.
Un comité de trois personnes a examiné les quelque 75 propositions qui ont été reçues. À partir de ces propositions, on a créé une liste de thèmes pour les prochaines Journées du patrimoine, y compris l’histoire de Viola Desmond qui a été choisie comme thème du tout premier congé. Les six prochains thèmes à l’honneur sont :
En 2017, le patrimoine mi’kmaq
Dans le cadre des célébrations du 150e anniversaire du Canada, nous allons mettre à l’honneur la culture et les nombreuses réalisations du peuple mi’kmaq.
En 2018, Mona Louise Parsons
L’année 2018 marque le centenaire de l’Émancipation des femmes en Nouvelle-Écosse. À cette occasion, nous allons rendre hommage à une femme originaire de Middleton, Mona Louise Parsons, qui a été décorée pour ses actes d’héroïsme durant la Seconde Guerre mondiale.
En 2019, Maud Lewis
Peintre d’art naïf de renommée mondiale, Maud Lewis a peint des œuvres qui évoquent un sentiment d’innocence et l’exubérance enfantine, thèmes qui sont tout autant d’actualité que les printemps qu’elle aimait peindre.
En 2020, Africville
L’année 2020 marquera le 10e anniversaire des excuses officielles à l’égard d’Africville et, à cette occasion, nous mettrons à l’honneur ce lieu historique national qui présente une grande importance pour la communauté afro-néo-écossaise.
En 2021, Edward Francis Arab
Le lieutenant Edward Francis Arab est né le 6 septembre 1915 à Halifax, en Nouvelle-Écosse, de Sadie (née Senora Asaff Habib) et de Louis Arab, l’aîné de cinq enfants. Enfant, Louis a immigré avec sa famille de Diman, au Liban, sous la domination ottomane, à la recherche d’une vie meilleure. C’est pour cette raison que de nombreuses familles du village de Diman ont choisi de s’installer en Nouvelle-Écosse et que leurs descendants y vivent encore aujourd’hui.
Edward a fréquenté la Saint Patrick’s Boys’ School et en 1931, à l’âge de 16 ans, il a rejoint le Canadian Officer’s Training Corp (COTC), basé à la Dalhousie University. En 1935, il obtient une licence de l’université de Dalhousie. En 1937, il est diplômé, avec mention, de la faculté de droit de Dalhousie.
Après avoir obtenu son diplôme, Edward a été approché par un cabinet d’avocats établi à Halifax; il a cependant décidé d’ouvrir son propre cabinet. Il a rapidement acquis la réputation d’accepter des affaires qui traitaient de questions de préjugés et de racisme.
Fier de son héritage libanais, Edward parle arabe et participe en 1938 à la fondation de la Canadian Lebanon Society, dont il est le premier président. La Société continue aujourd’hui à partager et à célébrer le patrimoine et la culture libanais.
À l’été 1942, il s’est porté volontaire pour le service actif et a été affecté au Lincoln and Welland Regiment, une partie du Corps d’infanterie canadien où il a participé à deux ans d’entraînement.
Les forces alliées avaient débarqué sur les plages de la France occupée à partir de la célèbre invasion du jour J, le 6 juin 1944, et ce fut le début de semaines de combats intenses.
Tout au long de l’automne, les forces alliées se sont dirigées vers le nord, le long de la côte française, à travers la Belgique et finalement en poussant vers les Pays-Bas. Une partie de l’objectif des Alliés était de reprendre les routes de navigation qui étaient cruciales pour l’approvisionnement des forces alliées et des populations du nord-ouest de l’Europe. Edward est arrivé en France le 3 septembre 1944 et s’est rapidement joint à cet effort.
L’estuaire de l’Escaut est un fleuve qui va de la France à la mer du Nord en passant par les Pays-Bas et qui constituait une voie de navigation vitale. Il a été fortement fortifié par les Allemands et la bataille pour le prendre a été féroce. Le 24 octobre 1944, les forces alliées se sont dirigées vers la ville néerlandaise de Bergen op Zoom. Le lieutenant Edward Francis Arab y fut tué le 25 octobre 1944, avec d’autres membres de son régiment, alors qu’ils se déplaçaient pour libérer la ville. Les Allemands ont finalement été repoussés hors de Bergen op Zoom le 30 octobre 1944. La bataille de l’Escaut dura du 2 octobre au 8 novembre 1944.
Les Alliés s’emparèrent de l’Escaut, au prix de près de 13 000 pertes (près de la moitié étaient des Canadiens). Parmi les morts se trouvaient Edward et des membres de son régiment. Ils sont enterrés côte à côte dans le cimetière de guerre canadien de Bergen op Zoom. Sa famille eu le cœur brisé à la nouvelle de la perte, qu’ils ont reçue par télégramme à sa mère Sadie.
Sa vie et sa contribution ont été célébrées en 1949 par le baptême d’une rue en son honneur. Edward Arab Avenue se trouve dans le quartier de Westmount à Halifax. (Crédit : https://heritageday.novascotia.ca/content/2021-honouree-edward-francis-arab)
2022, le lieu historique national de Grand-Pré
Pour souligner le 10e anniversaire de l’inscription du Paysage de Grand-Pré à la liste des sites du patrimoine mondial de l’UNESCO, nous allons mettre à l’honneur ce lieu historique national du Canada qui rend hommage aux Acadiens du bassin des Mines et qui témoigne de la Déportation, événement durant lequel les Acadiens ont été expulsés de leurs terres et de leurs foyers.
Cinq autres personnes, choisies parmi les propositions reçues, seront honorées de 2023 à 2027. Elles sont, dans aucun ordre particulier :
Nora Bernard
Carrie Best
J. William Comeau
William Hall
Rita Joe
Pendant encore de nombreuses années, nous aurons tous cette occasion de souligner différentes contributions au riche passé et à la culture variée de la Nouvelle-Écosse et, en même temps, d’en apprendre davantage sur notre histoire.