le Lundi 27 mars 2023
le Mercredi 21 octobre 2020 15:33 Arts et culture

Gros canot en écorce de bouleau lancé au parc Kejimkujik

La famille Labrador devant son canoë : Melissa, Tepkunaset, Todd et Nakuset. — Richard Landry
La famille Labrador devant son canoë : Melissa, Tepkunaset, Todd et Nakuset.
Richard Landry
MAITLAND BRIDGE : Todd Labrador a fabriqué une vingtaine de canots en écorce de bouleau dans sa vie. Depuis son arrière-arrière-grand-père surtout, ses ancêtres en fabriquaient avant lui. Il vient de construire son plus gros canoë avec sa fille Melissa Labrador.

Le lancement du canot a eu lieu à la plage Merrymakedge dans le Parc national Kejimjujik le mardi 13 octobre à 10 h sous un ciel ensoleillé. Une trentaine d’invités ont répondu à l’invitation, le nombre étant limité à cause du virus de la COVID-19.

Todd Labrador, un Mi’kmaq de la communauté de Wildcat, comté de Queens, près du parc Kejimkujik, construit des canoës depuis 2004, mais construisait des modèles depuis 1987. Il continue la tradition avec sa fille, Melissa Labrador, qui a aidé à construire une douzaine de canots avec lui. Les enfants de Melissa, Tepkunaset et Nakuset Labrador, étaient aussi présents pour l’occasion. 

Le Parc national avait lancé l’invitation pour participer au lancement historique. Todd Labrador a bâti le gros canot dans un atelier situé dans le Parc. Il s’agit du plus long canot qu’il a construit en écorce de bouleau mesurant 21 pieds et demi et conçu pour voyager sur la mer. Son arrière-grand-père construisait ce type de canot pour traverser la Baie de Fundy pour se rendre à son travail à Saint-Jean, Nouveau-Brunswick, a-t-il souligné.

Le canot, bâti pour les conditions climatiques difficiles, est construit uniquement d’écorce de bouleau et des lattes d’épinette avec de la gomme d’épinette, du gras d’ours et du charbon de bois, selon le bâtisseur. 

Jonathan Sheppard, surintendant du Parc national, a accueilli les invités. Il a expliqué la connexion qui existe entre la communauté mi’kmaq et le Parc ainsi que le partage de cultures et d’amitiés qui existe dans la région. Il a noté l’importance de continuer la façon de vivre des Mi’kmaq et leur culture traditionnelle. Il a remercié Todd Labrador pour son enseignement dans la fabrication des canots.

Pour sa part, Todd Labrador a dit que c’était un honneur d’être là pour présenter son canot et faire connaître une partie de la culture mi’kmaq. « Nos ancêtres ont vécu ici et nous avons notre famille ici. Nous faisons des gestes éducatifs dans la région par ce genre de projets. C’est une journée spéciale de pouvoir partager avec vous cet aspect de notre culture mi’kmaq. »

Le canot avait également été lancé à Saint-Pierre (au Cap-Breton) le 1er octobre, soit le Jour du traité. Le Jour du traité souligne les relations et l’importante contribution du peuple mi’kmaq en Nouvelle-Écosse au début du Mois de l’histoire mi’kmaq en Nouvelle-Écosse.