le Mercredi 31 mai 2023
le Mercredi 18 mars 2020 18:56 Communautaire

Faire valoir nos histoires

Des participantes lors de l’atelier Raconte-moi. — Clint Bruce
Des participantes lors de l’atelier Raconte-moi.
Clint Bruce
POINTE-de-l’ÉGLISE : Le mercredi 4 mars, Simon Thibault a rendu visite à son village d’origine, la Pointe-de-l’Église, afin d’animer deux présentations à son alma mater, l’Université Sainte-Anne.
Faire valoir nos histoires
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     Journaliste, rédacteur culinaire, réalisateur radio, Acadien, Queer et archiviste amateur, Simon s’intéresse à la promotion et à la diffusion des histoires issues des identités qui nous sont propres. Pantry and Palate, le premier livre de Thibault est paru en 2017. Ce livre de recettes va au-delà de la cuisine, car l’auteur y intègre parmi de nombreuses recettes de mets traditionnels propres à son héritage acadien, un récit historique et familial.

     Le grand thème qu’aborde Simon Thibault est celui du storytelling. Même sa journée sur le campus s’est même déroulée sous forme d’histoire. Tout ce que nous faisons revient à la thématique de l’histoire et de comment raconter.

     La conversation Living Between Titles, animée en anglais, a permis aux étudiants de l’Université Sainte-Anne et aux gens de la communauté d’en apprendre davantage au sujet du storytelling. Simon Thibault a abordé certains des obstacles auxquels il a dû faire face afin de bien définir ses propres identités (face à la marginalité souvent associée aux communautés acadiennes et LGBTQ+) et de les intégrer à son métier. Non seulement est le storytelling est-il important dans le monde académique ou professionnel, mais aussi dans les histoires qui nous sont transmises de génération en génération et les récits personnels que nous choisissons de partager et de présenter au quotidien. Simon Thibault souligne qu’il n’écrit pas de la même manière qu’il le faisait autrefois… voilà la beauté des histoires. Elles changent et évoluent avec le temps. À partir d’une écoute et d’une lecture attentive puis d’un questionnement actif, nous sommes en mesure de formuler notre propre vécu et d’apprendre comment le raconter.

     Raconte-moi une histoire, vends-moi des paquets, l’atelier animé en français, a porté sur comment raffiner et présenter ses idées et ses histoires au monde des médias, que ce soit aux maisons d’édition, sur les sites web, ou ailleurs. Au départ, l’ensemble peut paraître nébuleux.Delàvientl’importance de bien connaître l’histoire que nous voulons raconter, mais aussi comment et pourquoi la diffuser au public. Simon Thibault parle de « trouver la bonne voie pour propager votre voix », tout en mettant l’accent sur la nécessité de partager nos idées en équipe… car il est important de ne pas être seul lorsque nous racontons des histoires. Ainsi, en chorégraphiant soigneusement la présentation de votre histoire, vos lecteurs sont mieux outillés et en mesure de se rattacher au récit. Les histoires valent la peine d’être partagées. De plus, il est difficile de savoir à quel point vous aurez un impact sur les autres, jusqu’à ce que vous diffusiez votre histoire.

     Une piste de réflexion : quelles histoires et idées allez-vous alors faire valoir?

     Merci au département d’études anglaises de l’Université Sainte-Anne d’avoir invité Simon Thibault à l’occasion de la Semaine de la recherche 2020 et aussi à la Société acadienne de Clare et à la Chaire de recherche du Canada en études acadiennes et transnationales, dans le cadre des Rendez-vous de la Francophonie. Et, surtout, quel honneur de vous revoir, Simon Thibault. Ch’te warrons!

Clint Bruce