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le Mercredi 29 janvier 2020 11:54 Politique

Entretien avec le nouveau député fédéral de Cape Breton-Canso, Mike Kelloway

Mike Kelloway, député fédéral de Cape Breton-Canso. — Tirée de l’Internet
Mike Kelloway, député fédéral de Cape Breton-Canso.
Tirée de l’Internet
PETIT-de-GRAT/CAPE BRETON CANSO : C’est Mike Kelloway, le candidat libéral qui a eu gain de cause, le 21 octobre dernier. Il a devancé son plus proche rival, le candidat conservateur, Alfie MacLeod, par plus de 1 600 votes. Il est donc maintenant député fédéral pour la circonscription Cape-Breton-Canso.

     Le 15 janvier, il a accordé une entrevue à Le Courrier de la Nouvelle-Écosse afin de parler de ses premiers jours à Ottawa, de son travail sur le terrain et de ses projets pour ladite circonscription. Comment voit-il son travail et comment espère-t-il répondre aux attentes et aux objectifs fixés? Ce sont les premières questions posées pour démarrer la discussion.

     M. Kelloway débute en soulignant que la circonscription Cape-Breton-Canso est géographiquement énorme, soit 9 483 kilomètres carrés. La population n’est pas tellement grande, mais le territoire à parcourir et à couvrir pose des défis de taille. Se qualifiant de travailleur assidu, même inlassable, et disant vouloir avoir le « bureau local le plus efficace de tous les députés au pays », il a dû, dès le départ, innover. Son objectif : d’être à l’écoute des gens, d’engager et d’impliquer les divers groupes sera atteint s’il peut rencontrer les gens sur le terrain, le plus près de chez eux possible. Il explique que pour réussir à communiquer avec les gens, il a instauré un système de bureaux mobiles. Il ajoute que pour commencer il se rendra dans 12 communautés différentes, avec son équipe, ce qu’il décrit comme son bureau mobile. Il était à Arichat, le jeudi 16 janvier. En plus de cela il aura des bureaux à des endroits dans la circonscription, là où les gens pourront entrer ou lui téléphoner. Le contact et les échanges sont à privilégier, selon M. Kelloway.

     Pour ce qui est des possibilités, M. Kelloway parle du domaine des pêches. Il dit voir dans ce secteur énormément de possibilités pour faire croître l’économie. Il dit qu’il est optimiste et qu’il a tendance à voir les choses du bon côté. Il ajoute qu’il veut se pencher sur les opportunités. Il veut qu’on recherche ensemble des solutions plutôt que de s’apitoyer sur son sort. Il ajoute : « Faisons de nos défis, des opportunités de développement. Soyons novateurs et novatrices. »

     M. Kelloway indique que le domaine de la santé est une de ses priorités. Lors de sa campagne électorale, il avait présenté ce secteur comme étant prioritaire et il avait parlé du six milliards de dollars supplémentaires que le fédéral devrait verser aux provinces, et qui devraient être destinés à la santé. M. Kelloway a aussi parlé des améliorations dans les soins de santé et d’un Centre pour le traitement du cancer pour la région de Sydney, ce qui profiterait aux gens de tout le Cap-Breton. Il se dit fort content d’avoir pu faire partie de ces développements et il va continuer dans ce sens, jusqu’à ce que le projet soit complété et fonctionnel.

     Mike Kelloway a parlé assez longuement du problème de la pauvreté chez les enfants. Il partage des statistiques qui le font sursauter et qu’il juge inacceptables. Il dit qu’il faut faire mieux et il est convaincu qu’il est possible de faire beaucoup mieux. Voilà donc un autre défi et une autre priorité pour le nouveau député fédéral. Ce phénomène de pauvreté n’est pas nouveau au Cap-Breton ni ailleurs dans sa circonscription, voire même dans l’ensemble de la Nouvelle-Écosse. Selon des statistiques publiées récemment, un enfant sur quatre (25 %) vivrait sous le seuil de la pauvreté en Nouvelle-Écosse. Il est évident que ce problème est relié à un manque de possibilités d’emploi et à un faible taux des salaires. Ça sera un défi de taille, mais un qu’il veut attaquer de front.

     Pour en revenir à la grandeur de la circonscription et à la diversité, M. Kelloway a été interrogé sur son objectif pour les régions acadiennes qui tombent sous sa tutelle et qui font partie de cette vaste circonscription. Il s’est empressé de dire qu’il avait déjà eu des discussions et qu’il avait visité les régions de Pomquet et de Chéticamp afin de rencontrer des personnes impliquées au niveau de certains projets, sans en dévoiler la nature. Il en va de même pour Richmond. Il aura d’autres régions à visiter s’il va composer avec tous les Acadiens et toutes les Acadiennes sur son territoire. On est certain qu’il ne voudra pas oublier ni Sydney, ni Tor Bay, qui se trouve non loin de Canso. Il a dit l’importance qu’il accordait à la langue parlée des Acadiennes et Acadiens et comment il était important pour un représentant de parler la langue du groupe, de ses électeurs. Afin de pouvoir atteindre cet objectif, il entend commencer son premier cours de langue dès son retour à Ottawa, le 31 janvier.

     Les gens du Courrier lui souhaitent bonne réussite et certains s’engagent à l’aider à parfaire ses connaissances de la langue, dès ses premières visites en territoire acadien, tout simplement en s’adressant à lui en français.

     En passant, M. Kelloway dit avoir des racines acadiennes étant donné que sa grand-mère était Acadienne et originaire de Saint-Joseph-du-Moine, comté d’Inverness.

     Le Courrier de la Nouvelle-Écosse restera à l’écoute de projets initiés et appuyés par le nouveau député fédéral, Mike Kelloway.