Natif de Haïti, le père Michel a voulu souligner l’importance de faire comprendre à la plus jeune génération qu’il faut être paisible, qu’il faut vivre en paix, qu’il faut respecter que bien des hommes et des femmes ont perdu la vie pour garantir paix et harmonie dans cette partie du monde. Il dit que le Canada est un pays où on est chanceux de vivre en paix et que le souhait de tous devrait être de continuer de vivre comme modèle de paix pour d’autres pays qui ne vivent ni en paix ni en harmonie, et ce, même de nos jours.
Après le service en l’église Saint-Joseph, la foule s’est rendue à la Légion canadienne à Arichat pour continuer les cérémonies ordinaires du jour du Souvenir. Des cérémonies ont aussi eu lieu au Centre Sainte-Anne, foyer de soins à Arichat, où résident maintenant plusieurs vétérans. De plus en plus, il faut visiter les vétérans, étant donné que ceux-ci atteignent un certain âge et qu’ils peuvent être moins mobiles. Ces visites au domicile des vétérans ne devraient pas se limiter au jour du Souvenir. Un représentant de la Légion, Vincent Boudreau, rendait visite aux anciens combattants, le lendemain, soit le 12 novembre, quand Le Courrier de la Nouvelle-Écosse a téléphoné pour obtenir des renseignements sur le déroulement de la journée du 11 novembre. Il nous a dit : « C’est quelque chose qu’on fait une fois par mois, rendre visite à nos vétérans, maintenant incapables de quitter leur foyer. C’est important de faire cela et il faut que quelqu’un le fasse. Hier, c’était moi et on essaie de se partager la tâche. »
En sortant de l’église Saint-Joseph, et avant de se rendre à la Légion canadienne à Arichat, une croix ornée de coquelicots a été placée devant la plaque et sur le monument dédié à cinq jeunes de Petit-de-Grat, morts durant la Seconde Guerre mondiale. Ce monument avait été érigé à la mémoire de ces cinq jeunes disparus aux frais des membres des familles des soldats et marins morts pour leur patrie.
Voici ce qui est inscrit sur la plaque en bronze : « À la mémoire des victimes de la guerre 1939-1945 : Pierre Clannon, Benoit Clannon, Jean-Rémi Boudreau, Arthur David, Fulbert Marchand. Et aussi en honneur de tous nos volontaires et conscrits qui ont servi cette grande cause. Ce monument est érigé par les parents et amis. » Fait à souligner est que les deux Clannon étaient des frères qui ont péri sur le même bateau de guerre.
Il revient maintenant aux membres de la Légion et aux paroissiens de Petit-de-Grat de voir au maintien et à l’entretien de ce monument. La restauration complète a été faite en 2018 et le travail d’embellissement se poursuit. À l’été 2019, la
Société d’embellissement de Petit-de-Grat a fait peindre à la main des coquelicots rouges sur le monument, ce qui se distingue clairement de la route principale, contre le blanc brillant du monument. Il est prévu qu’on ajoutera des boîtes à fleurs, de chaque côté du monument, en 2020. C’est une autre façon de démontrer notre reconnaissance pour l’énorme sacrifice de ces cinq disparus.
Pour en revenir au Centre de soins Sainte-Anne, une célébration, avec tous les résidents et les anciens combattants, qui s’y trouvent, a eu lieu l’après-midi du 11 novembre. La cérémonie a pris place avec entre 15 à 20 membres, de la Légion canadienne, filiale 150 d’Isle Madame, de présents. Ceux-ci ont placé deux couronnes à la mémoire de tous les combattants des guerres et à la mémoire des vétérans décédés pendant cette dernière année. Une présentation de 1800$ a été faite au Centre Sainte-Anne pour aider les vétérans. Vincent Boudreau et Joan Clannon ont présenté un chèque à Mme Connie Pierce du Centre Sainte-Anne. M. Boudreau a déclaré que les sommes étaient offertes grâce au Fonds du coquelicot et du fonds du réconfort des vétérans, en partenariat avec la filiale 150 de la Légion canadienne de l’Isle Madame. »
